L'image du jour
La rue Jonas fut l'une des dernières rues éclairées par des quinquets. Ceux-ci subsistèrent au moins jusqu'en 1913.
UNE ÉVOCATION DU
13e ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30
Une fusillade terrible mettait en émoi, hier après-midi, vers 5 h. 30, le bon populaire des dimanches qui musardait sur le talus des fortifications aux abords de la porte de Bicêtre.
Sans souci des paisibles promeneurs de l'alentour, une dizaine de louches individus venaient de choisir le terre-plein du boulevard Kellermann pour régler à coups de revolver un mystérieux différend ! La dangereuse bataille se serait prolongée et aurait pu faire des victimes dans le camp de ses témoins involontaires — car les balles sifflaient de tous côtés —si le bruit des détonations n'avait heureusement attiré l'attention du gardien de la paix Moreau, du treizième arrondissement, qui demeure à proximité. Celui-ci, quittant rapidement son domicile, s'élança vers les lieux de la rencontre, où il arriva bientôt, accompagné des deux sous-officiers Vantalon et Chambay. du 21e régiment colonial, qui s'étaient trouvés sur son chemin et immédiatement joints à lui. Mais il n'y avait plus, boulevard Kellermann, qu'un seul des belligérants, les autres, prévenus par une vigilante sentinelle, avaient fui et gagne le petit maquis de la zone militaire. Et encore celui qui restait là avait été contraint par ses blessures de renoncer à une prudente retraite : il avait été touché par trois balles aux bras et à la jambe gauche.
C'est un jeune homme de vingt ans, Henri Cavereau, menuisier, demeurant 38, rue d'Arcueil, à Gentilly. Il fut conduit d'urgence à l'hôpital de la Pitié, où il devait peu après faire à M. Fauvel, secrétaire du commissariat du quartier de la Gare, un étrange récit de la tragique aventure.
Il n'était, d'après lui, qu'une innocente victime de cette affaire. Comme il se promenait boulevard Kellermann. il avait rencontré, paraît-il, et tout à fait fortuitement, une bande d'apaches qu'il connaissait simplement sous le sobriquet des « Aminches de la Glacière » et qui, pour des raisons insoupçonnées, l'avaient menacé de le « buter ». Ses ennemis, en l'apercevant, avaient aussitôt brandi des revolvers et tiré dans sa direction. Lui, se voyant alors en état de légitime défense, avait à son tour sorti son arme, qu'il portait depuis quelques jours par précaution, et riposté en vidant son barillet chargé de six balles.
On avait trouvé effectivement près de lui un revolver vide de projectiles et qu'il avoua lui appartenir.
Il fut impossible d'obtenir du menuisier des renseignements plus précis. Chargés de rechercher ses farouches adversaires, les inspecteurs du quatrième district se sont immédiatement mis en campagne. Si Henri Cavereau a dit la vérité, il s'est défendu énergiquement : certaines dépositions ont permis de savoir, en effet, que trois des belligérants disparus, blessés également au cours de la bagarre, avaient été emportés par leurs « compagnons d'armes ».
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Saviez-vous que... ?
Le 29 juin 1901, la température atteignit 33° à Paris et ce jour là, vers midi, Mme Louise Lesire, âgée de cinquante- deux ans, demeurant 157, rue Jeanne-d’Arc, fut frappée d'insolation, boulevard Saint-Marcel. Elle mourut dans la pharmacie où on l’avait transportée pour lui donner des soins. (Le Figaro - 30 juin 1901)
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La rue Berbier-du-Mets tient son nom de Gédéon Berbier du Mets (1626-1709), qui fut le premier Intendant général du Garde-Meuble de la Couronne, ancêtre du Mobilier national.
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Le 3 octobre 1923, à 9 h30, le laboratoire municipal faisait enlever un obus de 37 en face du 88 de la rue de la Glacière.
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La rue Regnault dans le quartier de la Gare honore le peintre néo-classique français Jean-Baptiste Regnault (1754-1829) et non le peintre Henri Regnault (1843-1871), tué à la bataille de Buzenval, qui, lui, a sa rue dans le 14e arrondissement.
La rue Jonas fut l'une des dernières rues éclairées par des quinquets. Ceux-ci subsistèrent au moins jusqu'en 1913.