UNE ÉVOCATION DU 13e ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30

  • Accueil
  • Lieux
  • Faits divers
  • Dans la presse
  • Les drames du 13e
  • Un jour dans le 13e
  • La Bièvre
  • Promenades
  • Littérature
  • Le 13e avant le 13e
  • Feuilleton
  • Plans


Une évocation du 13e arrondissement de 1860 aux années 30

  • ACCUEIL
  • LIEUX
  • FAITS DIVERS
  • DANS LA PRESSE
  • UN JOUR DANS LE 13e
  • LA BIEVRE
  • PROMENADES
  • LITTÉRATURE
  • LE 13e AVANT LE 13e
  • FEUILLETON
  • PLANS

Le 13e dans la littérature

Littérature

Le 13e en littérature

La Butte-aux-Cailles

Coeur d'enfant

par
Charles de Vitis

— Voyons d’abord du côté de la Butte-aux-Cailles, pour tâcher de trouver un logement.
Jacques connaissait l’endroit pour y être venu avec Fifine, une fois ou deux, du temps qu’il vivait chez ses parents.
C’était un quartier misérable situé à proximité de la place et du boulevard d’Italie ; on y arrivait par la rue du Moulin-des-Prés.

(1899)

Lire


La cité Doré

Coeur d'enfant

par
Charles de Vitis

À la hauteur de la place Pinel et de l’abattoir, entre le boulevard de la Gare et le boulevard de l’Hôpital, s'étend un vaste terrain qui est loué par bail à divers locataires. Le type même de la saleté et de la misère imprévoyante se trouve dans le rassemblement de masures, coupé de ruelles en zigzag et qu’un hasard ironique fait appeler cité Doré. Les cours des miracles devaient être ainsi.

(1899)

Lire


Rue du Banquier

Madame Gil-Blas

par
Paul Féval

Le fiacre tournait court l'angle de la rue du Banquier.
Cela s'appelle une rue, mais c'est en réalité une manière de chemin pratiqué entre des murs de jardins. Il n'y a pas une âme en plein jour.

(1856)

Lire


Barrière des Deux-Moulins

Les Chifffonniers de Paris

par
Turpin de Sansay

En suivant les rues Saint-Victor, du Marché-aux-Chevaux et de Campo-Formio, on arrivait à la barrière des Deux-Moulins, située de l'autre côté du boulevard extérieur.

(1861)

Lire


Barrière des Deux-Moulins

Causerie d'un camarade

par
Jean Loyseau

Allez un dimanche, ou , même , un lundi soir , du côté de l'ancienne barrière des Deux-Moulins : regardez, respirez et écoutez, si vous en êtes capables , tout ce qui frappe à la porte de vos cinq sens : votre odorat percevra je ne sais quelle odeur nauséabonde et méphitique, dans laquelle se mêlent indistinctement la fumée de tabac ; les exhalaisons du cabaret, qui forment , à elles seules, tout un arsenal d'infection...

(1862)

Lire


La Butte aux-Cailles

Les Loups de Paris

par
Jules Lermina

Il est sur la rive gauche de la Seine, au-delà de la rue Mouffetard et de la Montagne-Sainte-Geneviève, un lieu étrange, sauvage...

(1877)

Lire


En remontant le boulevard de l'Hôpital

La petite Miette

par
Eugène Bonhoure

Ce jour-là, 3 octobre 1886, le train express de Bordeaux — deuxièmes et troisièmes classes — avait eu plus d'une heure de retard et le service de l'arrivée s'en ressentait...

(1889)

Lire



La vie, Cité Jeanne-d'Arc

"Un gosse"

roman par Auguste Brepson

Extrait précédent

 

Première partie

XII

Quand je me vis dans une étroite chambre plongée dans une perpétuelle pénombre par cinq étages de murailles terreuses dressées devant une fenêtre livide, entre quatre murs de cachot pollués et suintants et couverts d'inscriptions crapuleuses gravées dans le plâtre, que je respirai un air alourdi de miasmes et foulai un plancher feutré de crasse entre les fentes duquel s'enfuyaient des cafards, j’éprouvai un immense découragement. J’eus l’impression nettes qu'une puissance invisible et formidable nous avez saisis, qu'il était inutile de regimber, qu'elle nous tenait bien et nous ne lâcherait plus.

Ce taudis donnait au premier, sur le passage. Si je voulais voir le ciel, il me fallait me pencher par la fenêtre et tourner la tête, au risque de me tordre le cou. J'y renonçai bientôt. Mais ma soif de le contempler était telle que je finis par trouver un moyen qui contentât mon désir malgré tout et sans inconvénients.

Ayant découvert dans une caisse de fouillis un éclat de miroir, je m'en emparai et grimpé sur une chaise, près de la fenêtre ouverte, je le tins au dehors à bras tendu et l'orientai de façon que le ciel s'y reflétât.

Oh ! ce coin de ciel où parfois passait un oiseau, combien d'heures l'ai-je contemplé, quand j'étais seul !... lorsque ma grand'mère n'avait pu m'emmener avec elle chercher au diable la pâture quotidienne !

Il faisait ma consolation et aussi mon désespoir.

Dès que je l'avais logé dans mon morceau de glace, c'était toujours le même enchantement brusque : l'impression que d'un seul coup tout son azur entrait en moi et me submergeait. Et, peu à peu, à le fixer, j'éprouvais un engourdissement délicieux d'où j'avais bien du mal à sortir...

Quand j'arrachais mes yeux de ce morceau d'infini et que je retombais dans le crépuscule de la pièce, quel dégoût et quelle tristesse alors !... Mais un désir impérieux et violent me prenait aussitôt : celui du dehors, de l'air, du soleil et de l'espace... Et toujours me torturait la même vision   un square rempli d'enfants tapageurs faisant s'écrouler les tas de sable, parmi les ombres des marronniers étendues sur le sol inondé de soleil, comme des guenilles pleines de trous lumineux.

XIII

Peu de temps après notre arrivée dans la cité nous eûmes un soir une visite bien inattendue. Nous étions sur le point de nous coucher quand on frappa à la porte... Un homme entra dont l'aspect tout d'abord m'effraya. Dans sa longue jaquette râpée on sentait flotter un corps de squelette, et, sous la visière de sa casquette de velours verdi, ses grands yeux noirs entourés d'un cerne et profondément enfoncés brillaient d'un feu sombre, avec une expression égarée, dans une figure de cire. Il avait le dos voûté, la barbe longue, la respiration sifflante et paraissait accablé.

J'eus bien du mal, dans ce spectre, à reconnaître mon père ; mais ma grand'mère, elle, l'avait reconnu aussitôt et n'avait pu retenir un cri de stupéfaction douloureuse, il sourit amèrement en hochant la tête et dit, d'une voix enrouée avec une tranquillité lugubre : « Oui, je suis foutu ! » Puis, parcourant du regard notre taudis, que rendait encore plus misérable la lueur pauvre de notre chandelle, ce fut à son tour d'être péniblement étonné. Il ne restait plus que mon lit et celui de ma grand'mère, notre table, deux chaises et un petit poêle tout fêlé. Notre joli petit buffet étagère avait encore disparu, bazardé au moment d'emménager dans la cité.

Il n'eut que ces simples mots, mais qui résumaient bien toute notre misère : « A ce point-là ! »

Ma grand'mère ne put que lui répondre en secouant la tête, car elle éclata en sanglots.

Il restait immobile au milieu de la chambre, ne pensant même plus à m'embrasser, perdu soudain en une rêverie morne. Et tout à coup des larmes jaillirent de ses yeux creux et roulèrent sur ses joues décharnées, silencieusement…

Alors, tout cela était tellement sinistre que mon cœur, gonflé de tristesse depuis longtemps, creva, et qu'à mon tour je pleurai éperdument.

Mon père me souleva et m'étreignit convulsivement sur sa poitrine, cherchant à me consoler. Je sentais ses os à travers ses vêtements. L'impression m'en fut pénible.

Il me reposa et s'expliqua sur son arrivée inopinée : Inquiet sur notre sort et sentant qu'il « n'irait plus bien loin », il avait voulu coûte que coûte nous revoir. Il avait emprunté de l'argent à un marinier qui l'était venu visiter à l'hospice et s'était, traîné jusqu'au train. Il avait ou bien du mal à nous trouver... il était exténué.

Il parlait par saccades, essoufflé ; et, soudain, une toux effroyable le courba en deux. Il étouffait, suffoquait, râlait. Il n'en finissait plus... Je crus qu'il allait rendre l'âme ; la sueur m'en venait de le voir. Enfin, il se calma ; essuya avec son mouchoir l'écume sanglante qui lui mouillait la bouche et se jeta haletant sur le lit de ma grand'mère.

Celle-ci me coucha et, s'enveloppant de hardes, se disposa à passer la nuit sur une chaise.

Je ne dormis guère. J'entendais le souffle rauque de mon père et les allées et venues de ma grand’mère qui lui donnait à boire : il avait la fièvre et, un moment, il délira. La vue de notre dénuement lui avait porté le dernier coup.

Le lendemain matin, avec le peu d'argent qui lui restait, il prit un fiacre et arriva pour la visite à la Pitié, où il fut admis aussitôt.

Nous l'allons voir — pas longtemps, hélas ! — le jeudi et le dimanche et lui portons une orange — c'est tout ce que nous pouvons faire, car le gain de ma grand-mère suffit à peine à nous nourrir. Sur les conseils de l'homme au crochet, qui habite un galetas au sixième, elle a acheté, avec l'argent du buffet-étagère, des lacets, quelques boîtes de cirage, des pains de savon minéral et de mine de plomb et s'en va les vendre au marché Saint-Médard.

Extrait suivant



Un gosse (1927)

roman par Auguste Brepson (1884-1927)

Préface par André-Charles Mercier

Première partie

  • Chapitre 1
  • Chapitre 2
  • Chapitres 3 et 4
  • Chapitre 5
  • Chapitre 6
  • Chapitre 7
  • Chapitre 8 : Boulevard d'Italie
  • Chapitre 9 : Rue de la Glacière
  • Chapitre 10 : A la Butte-aux-Cailles
  • Chapitre 11 : La cité Jeanne d'Arc
  • Chapitres 12 et 13 : La vie, cité Jeanne d'Arc
  • Chapitre 13 (suite) : Le marché Saint-Médard
  • Chapitre 14 : La mort du père
  • Chapitre 14 (suite) : Le marchand de jouet de la rue Nationale
  • Chapitre 15 : Noël
  • Chapitres 16 et 17

Deuxième partie

  • Chapitre 1 : La rue Jeanne d'Arc
  • Chapitre 2 : Chez les biffins
  • Chapitre 3
  • Chapitre 4 : Rue Clisson
  • Chapitre 5
  • Chapitre 6 : Sur la place Jeanne-d'Arc
  • Chapitres 7 et 8 : Quatorze juillet, place Nationale
  • Chapitre 9
  • Chapitre 10 : Du côté de la Bièvre
  • Chapitre 11
  • Chapitre 12
  • Chapitre 13
  • Chapitres 14 et 15

Le texte reproduit est celui paru dans l'Œuvre du 18 janvier au 16 février 1936

Le 13e en littérature

La Cité Jeanne d'Arc

Les mémoires de Rossignol

par
Rossignol

Ma « clientèle » de la rue Sainte-Marguerite disparaissait peu à peu. Elle s'était réfugiée cité Doré, qui donne rue Pinel et boulevard de la Gare, ou cité Jeanne-d'Arc, près de la rue Nationale, dans le treizième arrondissement.

(1894)

Lire


Les Gobelins

Zizine

par
Alexandre Arnoux

Dans le quartier des Gobelins, un gymnase. Des athlètes donnent une représentation suivie par une foule fervente. Dans cette foule un couple a attiré l’attention du narrateur. Elle, Zizine, femme superbe ; lui, petit, contrefait, douloureux. Milarot, champion du monde, est dans la salle.

(1938)

Lire


La Folie Neubourg

Le faiseur de momies

par
Georges Spitzmuller et Armand Le Gay

Le promeneur qui remonte le boulevard Auguste-Blanqui dans la direction de la place d'Italie, est frappé par l'aspect pittoresque d'une vieille maison enclose dans le triangle formé par ce boulevard, la rue Edmond-Gondinet et la rue Corvisart.

(1912)

Lire


La rue du Pot-au-Lait

Le drageoir aux épices

par
Joris-Karl Huysmans

Quelle rue étrange que cette rue du Pot-au-Lait ! déserte, étranglée, descendant par une pente rapide dans une grande voie inhabitée, aux pavés enchâssés dans la boue...

(1874)

Lire


La gare de la Maison-Blanche

Le drame de Bicêtre

par
Eveling Rambaud et E. Piron

Honoré fit halte avenue d'Italie, devant la station du chemin de fer de Ceinture. Il sauta sur le trottoir en disant :
— Cherche, Bob, cherche !

(1894)

Lire


Butte-aux-Cailles

Le Trésor caché

par
Charles Derennes

Depuis toujours on habitait, mon père et moi, sur la Butte-aux-Cailles ; encore aujourd'hui, ce quartier-là n'est guère pareil à tous les autres. Mais si vous l'aviez vu du temps que je vous parle ! Des cahutes s'accrochaient à la butte comme des boutons au nez d'un galeux ; ça grouillait de gosses et de chiens, de poux et de puces...

(1907)

Lire


Ruelle des Reculettes

La petite Miette

par
Eugène Bonhoure

— Où demeure le pharmacien? demanda Furet.
— Au coin de la rue Corvisart et de la rue Croulebarbe.
— Est-ce qu'il y a deux chemins pour y aller ?

(1889)

Lire

Saviez-vous que... ?

Le 9 juin 1977, une jeune fille, tout en larmes, déclarait, à huit heures du soir, qu'un enfant venait de tomber dans un puits à découvert, sur un terrain entouré de planches, appartenant à la Ville, et situé rue de Patay et de Tolbiac.
Immédiatement, on prévint les sapeurs-pompiers du poste de la rue du Château-des-Rentiers. Sans perdre un instant, ceux-ci se rendirent au puits fatal. Le caporal y descendit, et en revient avec deux chiens vivants.

*
*     *

La boucherie centrale de l'Assistance Publique était installée en 1860 au sein de l'abattoir de Villejuif situé 181 boulevard de l'Hôpital. Elle livrait 112.000 kilogrammes de viande par an.

*
*     *

Le 1er mars 1932, l'usine de chaussures (qui répandait aux alentours de manière permanente une odeur de vernis) installée boulevard Kellermann (au 10) était ravagée par un incendie.

*
*     *

Une jeune fille du village d’Ivry avait coutume de faire brouter ses chèvres sur le boulevard de la Glacière, auprès de la rivière des Gobelins. Hier soir, à sept heures, au moment où elle se disposait à regagner son domicile, elle a été accostée par un individu qui, après une assez courte conversation, l’a frappée de quatre coups de couteau. La jeune bergère est morte sur la place, et son assassin a été presque aussitôt arrêté. À neuf heures, le cadavre gisait encore dans un champ, au coin de la rue Croulebarbe, où M. Roger, commissaire de police du quartier, dressait son procès-verbal.
C’est ainsi que les lecteurs de la Gazette de France apprirent la mort d’Aimée Millot, le bergère d’Ivry. La vérité impose de dire que le véritable auteur des faits n’avait pas été immédiatement arrêté.

L'image du jour

Le carrefour Italie-Tolbiac

Avec l'achèvement, au début des annés 1880, de la rue de Tolbiac, section du "boulevard du Transit", ancien nom de la grande voie structurante traversant la rive gauche, la rue militaire longeant les fortifications étant encore impraticable pour une circulation des biens et des personnes, le carrefour Italie/Tolbiac devint le point central du 13e, avec un attrait renforcé par la présence de la "Ville de Strasbourg", seul grand magasin de l'arrondissement, de nombreux commerces et débits de boissons et de la chapelle Bréa, église du quartier. ♦

© paris-treizieme.fr pour la transcription du texte

HISTOIRE DES QUARTIERS

  • La Salpêtrière
  • La Gare
  • Maison Blanche
  • Croulebarbe

ACCES PAR NOM

  • Nomenclature des rues
  • Liste des auteurs

LES DRAMES DU 13e

  • Le drame de la rue Albert
  • Le drame de la rue de l'Espérance
  • Le drame de la rue Vandrezanne
  • Le drame du quartier de la Gare
  • Un drame du terme
  • Tous les drames...

LE TREIZIEME AVANT LE 13e

  • Le Petit-Gentilly (1820)
  • De la difficulté d’être le treizième arrondissement
  • L'abattoir de Villejuif
  • Boulevard de l'Hôpital
  • La bergère d'Ivry (1827)
  • Un vol à la Butte-aux-Cailles

LE TREIZIÈME EN 1860

  • Notice administrative, historique et municipale sur le XIIIe Arrondissement par Ph. Doré fils

ACCES THEMATIQUES

  • L'aménagement du 13e
  • Les grandes voies du 13e
  • La petite ceinture dans le 13e
  • Le Métropolitain dans le 13e
  • Les tramways dans le 13e
  • La gare d'Austerlitz
  • Le puits artésien de la Butte-aux-Cailles
  • La place d'Italie
  • La cité Doré
  • La cité Jeanne d'Arc
  • Le passage Moret
  • L'asile Nicolas-Flamel
  • Les hôpitaux de la Pitié et de la Salpêtrière
  • Les fouilles archéologiques dans le 13e
  • Le Siège de Paris (1870-71)
  • Le 13e sous la Commune
  • La catastrophe de la rue de Tolbiac (20 oct. 1915)
  • Le jardin des Gobelins
  • La manufacture des Gobelins
  • La "Folie Neubourg"
  • Le marché aux chevaux
  • Les grandes eaux du boulevard Kellermann
  • Ateliers, fabriques et petits métiers du XIIIe
  • Chiffons et chiffonniers
  • Cabarets, bouges et assommoirs
  • L'épidémie de la Maison-Blanche (1890)
  • Les étrangleurs des Gobelins
  • Sur les communes limitrophes
  • La zone dans le 13e

VIDÉOS

  • Auguste Lançon et le 13e
  • Marville, la rue de Tolbiac
  • Quai de la Gare, janvier 1910
  • La place Nationale
  • Le marché aux chevaux

L'image du jour


Le feuilleton


A propos de ce site

Mentions légales

Politique de confidentialité

Recherche

Contact


© paris-treizieme.fr 2010-2023

Suivre @ParisTreizieme