UNE ÉVOCATION DU 13e ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30

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Une évocation du 13e arrondissement de 1860 aux années 30

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Le 13e dans la littérature

Littérature

Le 13e en littérature

Ruelle des Reculettes

La petite Miette

par
Eugène Bonhoure

— Où demeure le pharmacien? demanda Furet.
— Au coin de la rue Corvisart et de la rue Croulebarbe.
— Est-ce qu'il y a deux chemins pour y aller ?

(1889)

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Tout le 13e

Taupin

par
Séverine

À l'horizon, passé la plaine de la Glacière, vers la poterne des Peupliers, les « fortifs » verdoyaient comme une chaîne de collines.

(1909)

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Quartier Croulebarbe

La vieillesse de Monsieur Lecoq

par
Fortuné du Boisgobey

Connaissez-vous la rue du champ de l’alouette ? Il y a bien des chances pour que vous n'en ayez jamais entendu parler, si vous habitez le quartier de la Madeleine. Mais les pauvres gens qui logent dans les parages l'Observatoire et de la Butte-aux Cailles savent parfaitement où elle est.

(1878)

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Ruelle des Reculettes

Les Monstres de Paris

par
Paul Mahalin

Le noctambule par goût ou par nécessité — comme Paris en a tant compté depuis Gérard de Nerval jusqu'à Privat d'Anglemont — qui se serait aventuré, par une nuit boréale de novembre dernier, à l'une des embouchures du passage des Reculettes, y aurait éprouvé l'impression d'un rêve persistant à travers la veille, et s'y serait cru transporté dans ce monde de la chimère et du fantôme...

(1879)

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Quartier Croulebarbe

Robespierre

par
Henri-Jacques Proumen

Il pouvait avoir cinq ans, ce petit Riquet de la rue Croulebarbe. On lui en eût donné quatre tout au plus, tant il était fluet Son pauvre petit corps se dandinait sur deux longues pattes de faucheux qui prenaient assise dans deux godasses démesurées...

(1932)

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L'octroi de la porte d'Italie

Le drame de Bicêtre

par
Eveling Rambaud et E. Piron

Grâce à l'or du faux baron de Roncières, Paul apporta l'abondance dans la maison de la rue du Moulinet.
On y fit une noce qui dura huit jours.
Perrine avait déserté son atelier de blanchisseuse. Elle tenait tête aux deux hommes, le verre en main.

(1894)

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De la ruelle des Reculettes au passage Moret via la ruelle des Gobelins

Le faiseur de momies

par
Georges Spitzmuller et Armand Le Gay

Il était arrivé à l'angle pointu formé par la manufacture des Gobelins où la voie bifurquait ; à droite la rue Croulebarbe continuait, à gauche c'était la ruelle des Gobelins.

(1912)

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La rue Jeanne-d'Arc

"Un gosse"

roman par Auguste Brepson

Extrait précédent

 

Deuxième partie

I

Il me suffit à présent de lever les yeux à notre fenêtre ouverte pour contempler le ciel immense où cabriolent des hirondelles ; et tout le glorieux soleil de juin pénètre à flots dans notre chambre.

Nous avons déménagé — oh ! pas loin — à l'étage au-dessus, et c'est encore l'homme au crochet qui, un matin, transporta nos meubles dans la pièce que nous occupons.

Elle donne sur la rue Jeanne-d'Arc ; elle n'est pas non plus bien grande et les murs en sont aussi sordides, mais l'air et la lumière qui l'inondent en font pour moi un palais auprès du puits que je viens de quitter.

Puis il y a le spectacle de la rue qui, seul, suffirait à m'enchanter. Je vois les passants, les voitures, le tramway d'Ivry et, sur le trottoir d’en face, le long des murs de la raffinerie, les loqueteux qui cherchent leur vermine ou dorment dans le soleil et les voyous qui jouent bruyamment à la « passe ».

À travers les hautes fenêtres grillées de la raffinerie, dont les coups sourds des machines font grelotter nos vitres de minute en minute, je distingue dans la pénombre tout un mouvement mystérieux qui m'intrigue et m'inquiète. Ce sont de larges courroies qui filent comme des reptiles longs, et plats, des bras d’acier qui apparaissent et disparaissent en lançant un reflet blanc, des roues qui tournent à une vitesse telle qu'on n'aperçoit plus leurs rayons et, parfois, dans le sous-sol, illuminant l'ombre d'une lueur d'incendie, la gueule rouge d’un four qui s'ouvre et, devant, des silhouettes noires qui passent et repassent.

Oui, elle me faisait un peu peur cette usine et je la voyais presque comme une bête monstrueuse et brutale, accomplissant avec des membres multiples et hideux, en ronflant, sifflant, grognant et haletant, on ne savait quelle besogne tragique et formidable.

Mais les nouvelles conditions de mon existence avaient assez raffermi mon esprit pour que des influences extérieures ne vinssent plus m’impressionner trop fâcheusement. Après la crise que je venais de traverser, je me sentais comme convalescent : j'éprouvais ce bien-être singulier, fait de lassitude heureuse et de mélancolie douce, qui vous vient longtemps après qu'un malheur vous a brisé et toutes les forces de mon être tendaient à présent à la joie et à la vie.

Outre l'air, la lumière et la nourriture suffisante, un événement survint qui acheva de me remonter, sans toutefois dissiper la vague tristesse qui était chez moi domine un état naturel.

Ma grand'mère abandonna son commerce de lacets pour un autre plus lucratif : elle se mit à vendre des fleurs qu'elle allait chercher dans les bois, aux environs de Paris.

En voyant ma mine pâlotte, elle décida de ne pas m'envoyer encore à l'école et, pour me redonner des couleurs, de m'emmener respirer l'air salubre des bois de Verrières, de Clamart et de Meudon.

*
*     *

Nous partions avec l'homme au crochet. C'était lui qui avait indiqué à ma grand'mère cette autre façon de gagner sa vie. IL connaissait dans les bois les endroits où l'on trouvait des anémones, des jacinthes, des boutons d'or, de la bruyère et de l'argentine.

Il s'appelait Théophile.

C'était un être simple, jeune encore, mais tout grisonnant, vêtu d'un pantalon et d'un paletot mosaïqués de pièces cousues avec de la ficelle et coiffé d'un vieux képi d'artilleur, ce qui lui faisait, avec son grand nez, ses grosses moustaches rousses retombantes et ses bons yeux clairs et ingénus, un tête de vieux troupier à la fois comique et attendrissante.

Il faisait des courses, ouvrait les portières, chiffonnait et mendiait au besoin.

Avec cela illettré et d'une candeur effarante... Exemple : il croyait dur comme fer, pour avoir entendu lire dans le journal les prévisions du temps ; que c'étaient les astronomes — les « astrolomes » comme il les appelait — qui faisaient la pluie et le soleil !

Tout jeune, cette simplicité lui avait été fatale. Dans son petit village des environs de Villersexel, il se trouvait, le soir de la bataille, sur la place de l'église avec d'autres gamins, écoutant la canonnade et regardant le ciel embrasé par l'incendie du château de Grammont, lorsqu'un obus roula tout près. Les autres s'enfuirent, mais lui resta à contempler ébahi cette boule noire qui venait de tomber du ciel...

C'est alors qu'il avait vu brusquement une grande lueur, et senti un souffle terrible et brûlant qui le soulevait et le balayait connue un fétu... puis plus rien.

Quand il s'était réveillé dans la chaumière paternelle, il lui manquait la main gauche.

J'allai dans les bois. Nous partions à l'aube. Je montais dans la voiture de Théophile, une petite carriole grinçante et aussi rafistolée que les vêtements de son propriétaire et nous gagnions la porte de Châtillon. Le paysage laid, qui alors défilait devant mes yeux, me rendait tout mélancolique.

C'était d'abord, de chaque côté de la route plantée d'acacias maigres et poussiéreux, les cabanes hétéroclites de la zone et leurs jardinets misérables, des guinguettes canailles avec leurs tonnelles poudreuses, des terrains vagues coupés çà et là de bicoques en torchis, puis de longs murs monotones et tristes, des jardins maraîchers où le soleil mettait sur les cloches à melons de grosses étoiles scintillantes et, parfois, une large porte de ferme, derrière laquelle on entendait le mugissement d'une vache ou des gloussements de poules.

À Fontenay, je descendais de la voiture pour faciliter à Théophile l'ascension de la rude et tortueuse côte de Châtillon. En passant devant la gendarmerie, sous le regard sévère du pandore en faction, nous nous faisions bien humbles et Théophile saluait poliment.

Au fur et à mesure que nous montions, Paris élargissait à droite, dans une vapeur grise, son océan de maisons, où la Tour Eiffel, solidement plantée sur ses jambes arquées de géante, écrasait de son jet prodigieux les clochers, les flèches, les dômes et les longues cheminées d'usines fumant comme des canons qui auraient bombardé le ciel.

Arrivés sur le plateau, nous prenions un bout de la route du Petit-Bicêtre, puis un chemin de traverse bordé de pommiers, et noué arrivions dans le bois de Clamart.

La première fois que j'y pénétrai, j'éprouvai une forte désillusion. Je m'étais figuré comme ma vieille forêt de V... avec des arbres gigantesques chargés d'épaisses frondaisons, des fourrés impénétrables, des tapis de mousse, des fougeraies, des bruyères, toute une végétation opulente, sauvage et peuplée d'oiseaux; et je n'y vis que des arbres maigres et des buissons pauvres ; je n'y foulai qu'un matelas de feuilles pourries parsemé de vieilles boîtes à sardines, de papiers de charcuterie et des fientes de Parisiens dominicaux et, dans la solitude, je n'entendis résonner lugubrement que le refrain bête du coucou.

Cependant Théophile nous conduisait dans certains endroits infréquentés où abondaient l'anémone, la jacinthe et le bouton d'or. Quant à l'argentine, qui se vendait le mieux, nous allâmes, le moment venu, la chercher dans le bois de Verrières où elle poussait à profusion.

Autant je détestais le bois de Clamart, autant j'aimais le bois de Verrières. Il était délicieux. Il semblait que ce fût son éloignement des vapeurs de la ville qui gardât ses feuillages aussi frais, aussi tendres, Sur son sol que ne venaient ni fouler ni polluer le promeneur s'épanouissait une flore désordonnée, et l'on eût dit que tous les oiseaux chassés du bois de Clamart par la goguette populaire s'étaient réfugiés chez lui.

Puis j'y trouvais un joli coin où je m'ébattais follement, comme un petit sauvage.

Mais avant d'y arriver, il me fallait franchir entièrement la terrible route du Petit-Bicêtre. Elle était mon cauchemar. Mal pavée et pleine de trous, elle cabotait rudement la voiture et j'étais secoué, cogné, ballotté et abasourdi pendant près d'une lieue, je me cramponais aux ridelles, les dents serrées, et, pour prendre patience, je regardais s'avancer les points de repère que je m'étais donnés pour abréger la route.

C'était d'abord le chemin des pommiers, puis une auberge : « Au Soleil levant », — un large soleil hilare, peint en jaune sur la blanche et entouré de rayons comme des lames de poignard, — une cabane de cantonnier avec sa calotte de mousse brune, une autre auberge : « A l'Étang des Moines », un gros arbre bizarre, le flanc ouvert d'un large trou rempli de pierres, et, enfin, terme de mon supplice, la ferme du Petit-Bicêtre avec sa mare à purin où barbotaient des canards. Alors brusquement le fracas des roues sur les pavés s’éteignait et la voiture semblait rouler sur du velours. Nous nous engagions sur une large route sableuse bordée à droite et à gauche d’un trottoir gazonné d'où s’élançaient de grands arbres. Dans le profond silence, on n'entendait que le bruit doux du gravier écrasé.

J'éprouvais une détente heureuse et mon esprit libéré retombait dans ses rêves, bercé par l’air fluté qui chantait dans les roues.

Nous rencontrions de temps en temps un cantonnier qui s’arrêtait de casser les cailloux pour nous voir passer, un trimardeur cheminant pieds nus, les souliers au bout d’un bâton sur son épaule, une halte de bohémiens dont le feu clair grillait l’herbe, et, parfois, entre deux gendarmes, un malfaiteur conduit, menottes aux poings, de brigade en brigade.

Abandonnant la grande route, nous descendions un chemin encaissé, et nous nous arrêtions à l’orée des bois à un endroit appelé « Les trois sapins ». J'y restais à garder la voiture, pendant que ma grand’mère et Théophile s'en allaient couper l'argentine.

C’était une large nappe de verdure que le soleil criblait d'étincelles d'où jaillissaient les fûts de trois sapins gigantesques.

Cette pelouse m'appartenait. Je m’y roulais voluptueusement ; j'en arrachais l’herbe fraiche et drue à poignée. Bientôt l'odeur poivrée des bois m’énervait, me montait à la tête et pris d’une sorte de frénésie joyeuse, j’y courrais, bondissais éperdument en riant et poussant des cris.

À bout de force, je me laissais tomber sur le dos, et j'y restais les bras en croix, les mains fourrageant l'herbe et les yeux perdus dans le ciel.

Des souffles légers passaient qui séchaient mon front, et s'en allaient chuchoter dans les feuilles. Il régnait un calme infini. Parfois un coup de sifflet d'un merle brisait le silence des bois...

Couché, je ne voyais que l'azur sans fond : il semblait m'environner. À la fin, ce vide bleu me donnait le vertige, et je me dressais brusquement, l'angoisse au cœur, me raccrochant vite du regard aux choses de la terre.

Reposé, j'allais me rafraîchir en mangeant des mûres à un buisson voisin, ainsi que des groseilles poussées là, par hasard.

Un jour que j'en cueillais, j'entendis tout à coup dans mon dos une grosse voix : « Hé là, je t'y prends ! »

Je me retournai vivement, le cœur secoué. Un homme que je n'avais pas entendu venir était devant moi. Il avait sa veste sur l'épaule, la tête nue, la poitrine débraillée et un pantalon terreux. Un sourire égayait sa large face rasée cuite par le soleil. Je vis qu'il s'amusait à me faire peur en passant, et je souris aussi.

Il me demanda où étaient mes parents, mon âge et si j'allais à l'école. Je répondis que ma grand’mère coupait des fleurs dans les bois, que j'avais sept ans, et que j'irais bientôt à l'école.

À cette dernière réponse, il devint grave. Il parut réfléchir un instant ; puis il se pencha vers moi et, agitant l'index, ses petits yeux aigus plantés dans les miens : « Écoute petit, et rappelle-toi !... Eh bien, ne va pas chez les curés... ce sont des hommes noirs... tu m'entends, des hommes noirs !... de sales hommes noirs !...»

Il enfla ses mots d'une voix âpre, ! figure devenue tout à coup violente... Je fus terrifié. Il s'en aperçut, car il se reprit à sourire, mais d'un air gêné. Il paraissait à présent tout bête. Brusquement il cassa une branche chargée de groseilles, me la tendit : « Tiens... mange », et, me désignant le buisson : « Tu peux les prendre toutes, elles sont à toi ». Puis il me lança un long regard, un regard inexprimable, que je sentis descendre jusque dans mes entrailles, et il s'enfonça dans les bois.

Cette rencontre me parut fantastique. Je restai tout troublé, ne pensant plus à jouer.

— Des hommes noirs !... des hommes noirs !.:. ces mots que j'entendais encore à mes oreilles me suggéraient tout un inconnu ténébreux et redoutable. Je m'aperçus tout à coup de ma solitude, et la peur me saisit. Je n'osais plus bouger, scrutant d'un œil anxieux la pénombre des bois et ne fus rassuré que lorsque ma grand'mère reparut.

Je lui contai mon aventure.

— Hé ! dit-elle, c'était peut-être le diable !... ça lui arrive de se déguiser.

Ce fut un trait de lumière : c'était certainement le diable !... et si j'avais bien regardé, j'aurais vu son pied fourchu !

Si je fis cette rencontre du diable, Théophile en fit une également qui, pour n'être pas aussi surnaturelle, ne laissa pas que d'être surprenante.

Un jour qu'il cherchait un coin d'argentine, il se trouva tout à coup, au tournant d'un buisson, nez à nez avec un pendu ! À peine eut-il aperçu sa face violette couverte de mouches, qu'il s'enfuit épouvanté.

Nous étions sur la pelouse, ma grand'mère et moi, à faire collation, quand il vint, tout effaré, nous conter la chose. Il nous horrifia. Comme il parlait d'avertir les gendarmes, ma grand'mère, qui avait de ceux-ci une terreur superstitieuse depuis notre malheureuse affaire de V..., l'en défendit énergiquement.

— Après tout, pouvait-on savoir si, pauvre comme nous étions, l'on ne nous accuserait pas ?...

Ces paroles illuminèrent l'obscur cerveau de Théophile : il en fut tout saisi.

— Ah ! mais oui !... le plus, sage était de se taire et de s'éloigner au plus vite de ce macabre voisinage!

Le pendu resta donc dans sa solitude sylvestre.

Que devint-il ?

Plus tard, quand, jeune écolier romanesque, je lus dans la Reine Margot la description du gibet de Montfaucon et de son chapelet de pendus, il me plaisait de croire que celui du bois de Verrières s'y trouvait toujours, et j'aimais à m'imaginer son squelette dans le clair de lune, environné de corbeaux, et cliquetant au vent d'hiver !...

Extrait suivant



Un gosse (1927)

roman par Auguste Brepson (1884-1927)

Préface par André-Charles Mercier

Première partie

  • Chapitre 1
  • Chapitre 2
  • Chapitres 3 et 4
  • Chapitre 5
  • Chapitre 6
  • Chapitre 7
  • Chapitre 8 : Boulevard d'Italie
  • Chapitre 9 : Rue de la Glacière
  • Chapitre 10 : A la Butte-aux-Cailles
  • Chapitre 11 : La cité Jeanne d'Arc
  • Chapitres 12 et 13 : La vie, cité Jeanne d'Arc
  • Chapitre 13 (suite) : Le marché Saint-Médard
  • Chapitre 14 : La mort du père
  • Chapitre 14 (suite) : Le marchand de jouet de la rue Nationale
  • Chapitre 15 : Noël
  • Chapitres 16 et 17

Deuxième partie

  • Chapitre 1 : La rue Jeanne d'Arc
  • Chapitre 2 : Chez les biffins
  • Chapitre 3
  • Chapitre 4 : Rue Clisson
  • Chapitre 5
  • Chapitre 6 : Sur la place Jeanne-d'Arc
  • Chapitres 7 et 8 : Quatorze juillet, place Nationale
  • Chapitre 9
  • Chapitre 10 : Du côté de la Bièvre
  • Chapitre 11
  • Chapitre 12
  • Chapitre 13
  • Chapitres 14 et 15

Le texte reproduit est celui paru dans l'Œuvre du 18 janvier au 16 février 1936

Le 13e en littérature

L'octroi de la porte d'Italie

Le drame de Bicêtre

par
Eveling Rambaud et E. Piron

Grâce à l'or du faux baron de Roncières, Paul apporta l'abondance dans la maison de la rue du Moulinet.
On y fit une noce qui dura huit jours.
Perrine avait déserté son atelier de blanchisseuse. Elle tenait tête aux deux hommes, le verre en main.

(1894)

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De la ruelle des Reculettes au passage Moret via la ruelle des Gobelins

Le faiseur de momies

par
Georges Spitzmuller et Armand Le Gay

Il était arrivé à l'angle pointu formé par la manufacture des Gobelins où la voie bifurquait ; à droite la rue Croulebarbe continuait, à gauche c'était la ruelle des Gobelins.

(1912)

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La Butte-aux-Cailles

Coeur d'enfant

par
Charles de Vitis

— Voyons d’abord du côté de la Butte-aux-Cailles, pour tâcher de trouver un logement.
Jacques connaissait l’endroit pour y être venu avec Fifine, une fois ou deux, du temps qu’il vivait chez ses parents.
C’était un quartier misérable situé à proximité de la place et du boulevard d’Italie ; on y arrivait par la rue du Moulin-des-Prés.

(1899)

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La cité Doré

Coeur d'enfant

par
Charles de Vitis

À la hauteur de la place Pinel et de l’abattoir, entre le boulevard de la Gare et le boulevard de l’Hôpital, s'étend un vaste terrain qui est loué par bail à divers locataires. Le type même de la saleté et de la misère imprévoyante se trouve dans le rassemblement de masures, coupé de ruelles en zigzag et qu’un hasard ironique fait appeler cité Doré. Les cours des miracles devaient être ainsi.

(1899)

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Rue du Banquier

Madame Gil-Blas

par
Paul Féval

Le fiacre tournait court l'angle de la rue du Banquier.
Cela s'appelle une rue, mais c'est en réalité une manière de chemin pratiqué entre des murs de jardins. Il n'y a pas une âme en plein jour.

(1856)

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Barrière des Deux-Moulins

Les Chifffonniers de Paris

par
Turpin de Sansay

En suivant les rues Saint-Victor, du Marché-aux-Chevaux et de Campo-Formio, on arrivait à la barrière des Deux-Moulins, située de l'autre côté du boulevard extérieur.

(1861)

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Barrière des Deux-Moulins

Causerie d'un camarade

par
Jean Loyseau

Allez un dimanche, ou , même , un lundi soir , du côté de l'ancienne barrière des Deux-Moulins : regardez, respirez et écoutez, si vous en êtes capables , tout ce qui frappe à la porte de vos cinq sens : votre odorat percevra je ne sais quelle odeur nauséabonde et méphitique, dans laquelle se mêlent indistinctement la fumée de tabac ; les exhalaisons du cabaret, qui forment , à elles seules, tout un arsenal d'infection...

(1862)

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Saviez-vous que... ?

À la séance du 30 octobre 1879 du Conseil Général de la Seine présidée par M. Réty, M. Georges Martin déposait une pétition d'industriels du 13e arrondissement demandant la création d'une gare de marchandises à la jonction de la rue Baudricourt et de la rue Nationale prolongée. Cette pétition, reprise par M. Georges Martin sous forme de projet de vœu fut renvoyée à la commission desdits vœux.
Ce sera la « gare des Gobelins », finalement issue d’autres projets, qui sera ouverte le 15 mai 1903 seulement et restera en fonctionnement jusqu’en 1991.

*
*     *

C’est en juin 1890 que la rue de Lourcine, rue traversant les 5e et 13e arrondissements, existant depuis le XIIe siècle et rendue célèbre par Eugène Labiche par sa pièce de théâtre représentée pour la première fois en 1857, changea de nom pour devenir la rue Broca, anthropologue et chirurgien. Cette modification souleva quelques protestations notamment de la part de Henri Wallon. En décembre 1944, la partie de la rue Broca, été comprise entre le boulevard Arago et la rue de la Santé prit le nom de Léon-Maurice Nordmann, avocat et résistant français, fusillé en 1942 dans la forteresse du Mont-Valérien, en conservant la numérotation de la rue Broca.

*
*     *

La rue du Tibre, dans le quartier Maison-Blanche, a été ouverte sur l'emplacement d'une voirie d'équarrissage, elle a porté le nom de rue de la Fosse-aux-Chevaux, puis du Tibre, à cause de la Bièvre autour de laquelle ont été groupés des noms de fleuves.

*
*     *

Le 9 juillet 1927, Le Journal signalait qu’on avait arrêté Arsène M…, 20 ans, 2 rue Jonas, qui vendait, place d'Italie, des bas dérobés à Mme Perrotin, mercière, avenue d'Italie. Il était également l'auteur d'un vol de 2.000 francs au préjudice de son ancien patron. M. Mautger, crémier, rue Cambon.

L'image du jour

La place Pinel vue de la rue Esquirol avec un aperçu de la rue Nationale de l'autre côté du métro.

L'entrée de la cité Doré sur la place Pinel était situé à gauche.

© paris-treizieme.fr pour la transcription du texte

HISTOIRE DES QUARTIERS

  • La Salpêtrière
  • La Gare
  • Maison Blanche
  • Croulebarbe

ACCES PAR NOM

  • Nomenclature des rues
  • Liste des auteurs

LES DRAMES DU 13e

  • Le drame de la rue Albert
  • Le drame de la rue de l'Espérance
  • Le drame de la rue Vandrezanne
  • Le drame du quartier de la Gare
  • Un drame du terme
  • Tous les drames...

LE TREIZIÈME AVANT LE 13e

  • Le Petit-Gentilly (1820)
  • De la difficulté d’être le treizième arrondissement
  • La bergère d'Ivry (1827)
  • L'abattoir de Villejuif (1812)
  • Sommaire complet

LE TREIZIÈME EN 1860

  • Notice administrative, historique et municipale sur le XIIIe Arrondissement par Ph. Doré fils

ACCÈS THÉMATIQUES

  • L'aménagement du 13e
  • Les grandes voies du 13e
  • La petite ceinture dans le 13e
  • Le Métropolitain dans le 13e
  • Les tramways dans le 13e
  • La gare d'Austerlitz
  • Le puits artésien de la Butte-aux-Cailles
  • La place d'Italie
  • La cité Doré
  • La cité Jeanne d'Arc
  • Le passage Moret
  • L'asile Nicolas-Flamel
  • Les hôpitaux de la Pitié et de la Salpêtrière
  • Les fouilles archéologiques dans le 13e
  • Le Siège de Paris (1870-71)
  • Le 13e sous la Commune
  • La catastrophe de la rue de Tolbiac (20 oct. 1915)
  • Le jardin des Gobelins
  • La manufacture des Gobelins
  • La "Folie Neubourg"
  • Le marché aux chevaux
  • Les grandes eaux du boulevard Kellermann
  • Ateliers, fabriques et petits métiers du XIIIe
  • Chiffons et chiffonniers
  • Bals de Paris, bals de barrière, cabarets, bouges et assommoirs
  • L'épidémie de la Maison-Blanche (1890)
  • Les étrangleurs des Gobelins
  • Sur les communes limitrophes
  • La zone dans le 13e

VIDÉOS

  • Auguste Lançon et le 13e
  • Marville, la rue de Tolbiac
  • Quai de la Gare, janvier 1910
  • La place Nationale
  • Le marché aux chevaux

L'image du jour


Le feuilleton


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