Un jour dans le 13e

 L’affaire de Villejuif

L’affaire de Villejuif

L’Opinion nationale — 24 septembre 1870 citée par la France du 25 septembre 1870

Porte d'Italie, midi et demi. Autant l'aspect des quartiers voisins du théâtre de la lutte était navrant l’autre jour à la même heure, après le combat de Châtillon, autant il est rassurant aujourd'hui. La victoire est dans l’air ; mais il est bien difficile, aux bruits contradictoires qui circulent, d’en apprécier encore exactement les résultats et la portée.

La porte d’Italie est sévèrement gardée : impossible de sortir de Paris. Il est interdit, en revanche, aux militaires de l’extérieur d’y rentrer, à moins qu’ils ne soient munis d’un laisser passer en règle. On a voulu, avec raison, rendre impossible le retour d’une nouvelle panique.

La 7e compagnie du 134e bataillon de la garde nationale sédentaire défile avec des trophées prussiens.

Un soldat porte un casque au bout de son fusil ; un autre, un sac ennemi. Un troisième montre avec orgueil un lourd boulet conique, à moitié aplati. On devine l’enthousiasme de la foule.

D'autres compagnies de la garde nationale, qui ont fait également des sorties, rentrent avec des branches d’arbres, en guise de lauriers, au bout de leurs fusils...

À une heure, le général Ducrot, suivi d’une nombreuse escorte d’officiers et de chasseurs à cheval, arrive au galop par l’avenue des Gobelins. Il est accueilli par des cris enthousiastes de : Vive la République !

Quelques instants après, nous croisons le général Le Flô, ministre de la guerre, qui, dans un modeste char-à-bancs, se rend, de son côté, sur le théâtre de la lutte. Il veut se rendre compte par lui-même des conséquences de la bataille.

Paul Courty.


Saviez-vous que... ?

En 1887, Camille Claudel vivait dans un atelier loué pour elle par Auguste Rodin, la Folie Neubourg ou Clos Payen, 68 boulevard d’Italie, actuel boulebard Blanqui

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Le premier coup de sonde du puits artésien de la Butte-aux-Cailles a été donné le 28 août 1866.

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C'est le 5 mars 1930 que furent ouvertes les stations de métro Tolbiac, Maison-Blanche, Porte d'Italie et Porte de Choisy qui faisaient alors partie de la ligne 10.

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La rue de Campo-Formio (268 mètres, entre la rue Pinel, 2, et le boulevard de l’Hôpital, 123) était connue au XVIIe siècle sous le nom de chemin des Étroites Ruelles, au village d'Austerlitz, lequel fut annexé à Paris en 1818. Ce fut ensuite la Petite-Rue d’Austerlitz. Par décision ministérielle du 29 mars 1851, elle reçut sa dénomination actuelle en souvenir du traité conclu, le 17 octobre 1797, entre la France et l'Autriche.

L'image du jour

La folie Neubourg sur le boulevard Auguste Blanqui, déjà en partie démolie.