Un jour dans le 13e

 paris-treizieme.fr — L’incendie des Gobelins

Les Gobelins.

Le Petit Moniteur universel — 1er juin 1871

Il a été publié sur l’incendie des Gobelins des renseignements plus ou moins contradictoires que la fièvre causée par les événements précipités auxquels nous venons d’assister et l’impossibilité de circuler librement dans un grand nombre de quartiers nous ont empêché de vérifier plus tôt

Nous avons commencé aujourd’hui notre excursion à travers Paris par les Gobelins, et nous avons pu recueillir sur les désastres subis par cette superbe manufacture des détails de la plus rigoureuse exactitude.

Le feu a détruit quatre-vingts mètres de bâtiments qui contenaient :
La galerie,
Un atelier renfermant six métiers,
Trois salles contenant des couleurs,
L’école de tapisserie, un atelier er de peinture et le magasin des plâtres.

Mais le plus grand désastre consiste en la destruction de la collection de tapisserie depuis Louis XIV jusqu'à nos jours.

Le projet des incendiaires était de livrer aux flammes la manufacture tout entière ; par un bonheur inespéré le feu a pu être coupé à son point de jonction avec les bâtiments d’habitation grâce au dévouement des artistes présents, de leurs femmes, de leurs enfants, de tout le personnel de la manufacture et de tous les honnêtes gens du quartier.

À force de courage, l’atelier du nord, ceux des tapis, le magasin général, les bureaux, la chapelle, les laboratoires, la teinture et tous les bâtiments occupés par le personnel ont pu être sauvés.

Il reste encore assez de matériel pour pouvoir employer tout le personnel de la manufacture et essayer de réparer ces horribles désastres.

Quant au chiffre des pertes, il ne peut être encore évalué. Il doit y avoir dans les décombres une certaine quantité de tapisseries qui ont pu être retirées.

Tout ce que l'on a pu dégager de ce que fut l'exposition des Gobelins est étalée dans la cour sous les rayons du soleil.

Ce sont des débris calcinés et dont le plus grande ne présente pas un mètre carré de superficie.

On distingue encore ça et là une tête, un bras, le pan d’un manteau royal, un coin du superbe tableau de l’aurore, tant admiré à l'exposition de 1867, etc. ; mais rien de tout cela n'est intact, rien n'est réparable !...

 

Le 13e avant et durant la Commune
(18 mars - 28 mai 1871)

Saviez-vous que... ?

En 1887, Camille Claudel vivait dans un atelier loué pour elle par Auguste Rodin, la Folie Neubourg ou Clos Payen, 68 boulevard d’Italie, actuel boulebard Blanqui

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Lorsque fut conçu le projet de doter le quartier Maison Blanche d'une nouvelle église, il était prévu que celle-ci s'appela Saint-Marcel de la Maison-Blanche. Ce fut Sainte-Anne qui l'emporta.

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En 1860, Il y avait un commissariat pour deux quartiers dans chaque arrondissement de Paris. Pour le 13e, ces commissariats étaient installés 36 route d'Italie pour Croulebarbe et la Maison-Blanche et 62 boulevard de l'Hôpital pour les quartiers de la Salpêtrière et de la Gare.

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Le 15 septembre 1913, le huitième congrès national de la Fédération des syndicats des "Cuirs et peaux" s'ouvrait dans la salle de "L'Utilité Sociale" sise 94 boulevard Blanqui, 13e arrondissement.
A l'ordre du jour, notamment, l'adoption de la semaine anglaise à l'exemple des selliers militaires de Paris qui avaient obtenu la semaine anglaise de 54 heures.

L'image du jour

La folie Neubourg sur le boulevard Auguste Blanqui, déjà en partie démolie.