Un jour dans le 13e

 paris-treizieme.fr — Journée du 25 mai 1871

Journée du 25 mai 1871

Le Temps — 31 mai 1871

Avant de revenir à la troisième position du centre, le Château-d'Eau, relevons, au même instant, le dernier combat important de la rive gauche

D'une part, l'armée régulière, dépassant la barricade de la barrière d'Enfer, s'est mercredi 24 mai emparée du Panthéon ; d'autre part, la colonne qui suit la fortification, arrive à la Bièvre. Ce n'est qu'un ruisseau ; mais en avant du boulevard d'Italie, une vallée assez profonde, du côté tenu par les fédérés, le terrain se relève en une hauteur, dite Butte-aux-Cailles, élevée de 65 mètres ; à peu près là ont pris position les fédérés en forces considérables, 7 à 8,000 environ. Avec leur artillerie, ils battent le quartier de Montrouge ; les tirailleurs descendent dans la vallée et font une démonstration offensive contre les troupes régulières.

Celles-ci se trouvaient arrêtées dans leur mouvement ; elles tinrent bon, la soirée et toute la nuit ; jeudi matin, on était encore à la même place il fallait absolument en finir. Des renforts arrivèrent, une batterie fut installée derrière le chemin de fer de Sceaux, qui couvrit de feux la Butte-aux-Cailles ; cependant, les soldats partirent de l'avant ; après une lutte meurtrière, ils avaient, dans l'après-midi, emporté la position. Ce fut certainement une des journées les plus meurtrières et les plus vivement disputées. Elle fut suivie de l'incendie des Gobelins. Mais toute la rive gauche appartenait à l'armée. En même temps, tombaient les forts de Bicêtre et d'Ivry cette victoire rapide, exécutée par la cavalerie du général Du Barrail, s'explique par ce fait que, après l'affaire de la Butte-aux-Cailles, la garnison des forts se trouvait coupée, isolée et réduite à l'impuissance.

 



Le 13e avant et durant la Commune
(18 mars - 28 mai 1871)

Saviez-vous que... ?

C'est en 1888 que le conseil municipal de Paris décida que la rue ouverte entre la rue de Tolbiac et la rue Baudricourt, prendra le nom de rue Larret-Lamalignie.
Larret-Lamalignie, capitaine de frégate, se fit sauter la cervelle plutôt que de rendre en 1871, le fort de Montrouge qu’il commandait.

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En 1890, la raffinerie de sucre Say dite "Raffinerie de la Jamaïque", installée boulevard de la Gare, produisait 20.000 pains de sucre par jour soit 240.000 kilogrammes.

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Alors que la voie de 15 mètres de large qui devait remplacer la ruelle des Reculettes dont la largeur variait de 2 à 7 mètres, aurait pu recevoir un autre nom, c'est sur l'insistance de la commission du vieux Paris pour conserver ce nom pittoresque cinq fois séculaire et sur l'intervention de M. Émile Deslandes conseiller municipal du XIIIè arrondissement que le conseil municipal de Paris décida, en 1930, de substituer simplement la dénomination de rue à celle de ruelle, pour constater cet élargissement décidé en 1910.

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Début octobre 1868, M. J..., cantonnier, demeurant rue du Chevaleret, amenait au poste de la rue du Château-des-Rentiers un petit garçon de six ans qu'il avait trouvé couché sur la voie publique. Cet enfant déclarait qu'il demeurait avec ses parents rue de la Pointe-d'Ivry, que son père avait chassé sa mère du domicile, conjugal, qu'il était parti avec elle et qu'elle l'avait abandonné.

L'image du jour

La Bièvre au pied de la Butte-aux-Cailles.(Henri Godefroy, photographe)

Photographie originale sans date mais vraisemblablement autour de 1890 (CC0 Paris Musées / Musée Carnavalet)
Colorisation paris-treizieme.fr