Le drame de la rue de Tolbiac
Un soldat tire sur sa femme et la blesse mortellement
Le Petit-Parisien — 26 février 1908
Un drame conjugal s'est déroulé, hier soir, 245, rue de
Tolbiac.
À cette adresse habitait un jeune ménage. Le mari, Jean
Doyoan, encore soldat, sa femme couturière.
Généralement, l'homme couchait à la caserne de
l'École-Militaire, et la femme demeurait seule au logis.
Les époux paraissaient très unis. Mme Doyoan, une blonde de
vingt ans à peine, était fort jolie et le soldat en était
éperdument épris. Cependant, il se montrait d'une jalousie
féroce.
Peu à peu, il fut hanté par l'idée que sa femme profitait de
ses absences forcées pour le tromper avec un de leurs voisins.
Hier soir, alors qu'il allait regagner la caserne, il lui
reprocha de ne plus être la même avec lui. De mots en mots, il
finit par l'injurier et la menacer. La couturière s’effraya.
Elle voulut fuir. Doyoan était littéralement fou de colère.
— Tu veux aller rejoindre ton amant ? lui cria-t-il ? Eh
bien tu vas mourir !
Sortant alors un revolver de sa poche, il tira sur la
malheureuse.
La jeune femme s'affaissa. Une balle l'avait atteinte dans
la région du cœur.
La blessée, dont l'état est désespéré, a été transportée à
l'hôpital Cochin.
Le mari meurtrier, a été consigné à la disposition de M.
Pelatan, commissaire du quartier de la Maison-Blanche.
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