Au numéro 10 de la rue Barrault, dans un petit logement situé au
troisième étage, une jeune femme de vingt-six ans, Mme Louise Breton, née
Devrot, a tenté de se tuer avec son enfant, un petit garçon de dix-huit
mois.
La rue Barrault vue du boulevard Blanqui. Le n°10 est à droite.
Les causes de ce drame sont véritablement poignantes.
Mariée depuis deux ans à un ouvrier tanneur, Mme Breton n'apercevait son
mari qu'à de rares intervalles.
Celui-ci, client assidu des marchands de vin, dépensait régulièrement-sa
paie au cabaret.
Ouvrière cartonnière, la jeune femme avait pu, jusqu'alors, suffire à ses
besoins et à ceux de son enfant avec le produit de son travail, mais la
maladie vint, il y a quinze jours, lui enlever son gagne-pain.
Hier après-midi l'infortunée, qui de cinq jours n'avait vu son mari, et
qui n'avait pas mangé depuis la veille, perdit tout courage. Elle alluma le
peu de charbon qui lui restait et se coucha, son enfant dans les bras.
Mais la dose de combustible était insuffisante et le commencement
d'asphyxie lui causant d'atroces souffrances, des voisins que ses
gémissements avaient attirés la sauvèrent de la mort ainsi que son
enfant.
La mère et le fils ont été transportés à l'hôpital de la Pitié, ils sont
actuellement hors de danger.
On ne sait ce qu'est devenu Breton, le mari. M. Perruche, commissaire de
police du quartier, le recherche.
Saviez-vous que ...
Henri Rousselle était conseiller municipal en 1915. Plus tard, il fut président du conseil général
Si le vieil hôtel de Sens est, sur la rive droite de la Seine, un édifice curieux à voir, deux hôtels non moins anciens et tout aussi intéressants s'offrent sur la rive gauche, dans le quartier des Gobelins, aux yeux des amateurs du gothique. (1878)
Alfred Thomas, âgé de quarante-deux ans, est un brave homme de menuisier. Établi, depuis six ans, rue de Tolbiac, il s'efforce, avec zèle et ponctualité, de contenter sa petite clientèle.
Le boulevard Saint-Marcel prend naissance au boulevard, de l'Hôpital, vis-à-vis la Salpêtrière, et va aboutir en ligne directe à l'avenue des Gobelins, où il se rencontre avec les boulevards Arago et Port-Royal pour former un spacieux rond-point. (1882)
Hier matin, la rue de la Glacière était mise en émoi. Quatre gardiens de la paix et deux inspecteurs de la Sûreté sortaient de la maison portant le numéro 37, en traînant, en portant plutôt un individu qui se défendait avec une énergie farouche.
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)
La fameuse bande des Étrangleurs des Gobelins dont la presse s'était fort occupée il y a cinq ans, vient de faire de nouveau son apparition dans le treizième arrondissement, où elle paraît vouloir recommencer la série de ses sinistres exploits.
Hier matin, le curé de la paroisse de Saint-Marcel, venait déclarer à M. Perruche, commissaire de police, que des malfaiteurs s'étaient introduitsdans l’église.