Décidément, le treizième arrondissement détient le record des affaires dramatiques,
plus particulièrement des affaires nocturnes.
Il y a une dizaine de jours, un marchand de vin de la rue de la Reine-Blanche
était à demi étranglé par des escarpes au moment où il tirait le cordon de la
sonnette de la porte de sa maison.
Nous ne citerons que pour mémoire une demi-douzaine d'agressions commises
depuis, jusqu'à l'attentat dont a été victime, la nuit dernière, M. Paul Guinard,
âgé de 36 ans, garçon limonadier, tandis qu'il rentrait à son domicile, boulevard
de la Gare, à deux heures et demi.
Le garçon limonadier était arrivé à la hauteur de la place des Alpes, qui
forme une sorte de rond-point sur la droite du boulevard, lorsque quatre individus
se jetèrent sur lui.
La place des Alpes et le boulevard de la Gare
Le malheureux chercha en vain à se défendre. Il fut roué de coups et, comme
il se débattait en appelant au secours, l'un des agresseurs lui passa un lacet
autour du cou et serra jusqu'à ce que la victime ait perdu connaissance.
Quand il reprit ses sens, le limonadier était au poste de la mairie, où des
gardiens de la paix, attirés par ses appels, l’avaient transporté, après avoir
poursuivi vainement les malfaiteurs, qui s’étaient enfuis par la rue de Villejuif.
M. Guinard constata qu'on lui avait dérobé son porte-monnaie contenant cent
vingt francs, sa montre, son chapeau et son veston.
Après avoir reçu quelques soins, il a, été reconduit chez lui.
M. Perruche, commissaire de police, fait activement rechercher les auteurs
de cette agression dont le signalement a pu lui être donné par la victime.
A dater du 28 octobre 1923, la S. T. C. R. P. mettra en service une nouvelle ligne d’autobus dénommée AI bis, « Place d’Italie-Gare Saint-Lazare » (1923)
Le dompteur Letort, attaché à la ménagerie de M. Adrien Pezon, vient d'être victime d'un accident qui, heureusement pour lui n'aura pas de suites graves.
Une triste nouvelle nous arrive du front. Eugène Bonneton, le peintre délicat du vieux Paris, de la Bièvre et des hivers parisiens, vient de s'éteindre dans une ambulance de l'Argonne. (1915)
La rue des Cordelières se trouve dans le treizième arrondissement, près du boulevard Arago, dans un quartier qui, la nuit, est peu éclairé, insuffisamment surveillé, et où les habitations sont assez clairsemées, entre de grands établissements de tannerie et de peausserie.
Au cours de sa dernière session, le Conseil municipal a été unanime à approuver le projet présenté par le préfet de la Seine relatif à l'assainissement de la cité Jeanne-d'Arc. (1934)
Un nommé Alexis Fellion, âgé de trente-six ans, ouvrier corroyeur, avait fait la connaissance, il y trois mois environ, d'une jeune ouvrière mégissière avec laquelle il se mit en ménage. Ils demeuraient rue du Champ-de-l'Alouette.
Hier soir, il cinq heures, au moment où les élèves d'une école enfantine passaient boulevard Kellermann, à la hauteur de la rue des Peupliers, un formidable grondement souterrain se fit tout à coup entendre. En même temps, le talus des fortifications se soulevait sous l'irrésistible poussée d'une énorme gerbe d'eau. (1912)
En sortant du théâtre, hier soir, un négociant du quartier des Gobelins, M. Léon Xavier, accompagné de sa femme, entrait dans un café du boulevard Saint-Marcel et entamait, avec un ami, une partie de jacquet.
Les habitants de la rue des Peupliers, dans le 13e arrondissement, étaient mis en émoi, hier matin à sept heures, par une violente détonation immédiatement suivie de longs et redoutables grondements. C'était une des nombreuses conduites d'eau placées dans la chaussée du boulevard Kellermann qui venait de se rompre brusquement ! (1911)