L’empoisonneur de la rue Cacheux
Journal des débats politiques et littéraires — 29 novembre 1896
Bien que septuagénaire, Alexandre Lemaire, journalier, demeurant 3, rue Cacheux, prenait pour
maîtresse, il y a quatre ans, une femme G..., âgée de cinquante ans, et avait d'elle une petite
fille.
Mais Lemaire a de la famille d'autre part ; il a notamment un gendre qui lui sert une pension
mensuelle. Or, ce dernier apprenait récemment la situation irrégulière du vieillard et il lui
signifiait de rompre avec la veuve G... s'il tenait à conserver la pension qui lui était faite.
À partir de ce moment, la veuve G... et sa fillette ne cessèrent de-se-plaindre de douleurs
internes dont elles ne pouvaient préciser la cause. La veuve G... s'en fut d'abord- consulter un
médecin ; puis, s'étant ravisée et soupçonnant Lemaire de lui avoir fait prendre du poison, elle
se rendit chez M. Perruche, commissaire de police.
Ce magistrat ouvrit une enquête. Il perquisitionna chez Lemaire et y découvrit des
ingrédients chimiques. L'analyse d'un flacon d'huile de foie de morue révéla, en outre, la
présence d'un toxique. D'un autre côté, les renseignements qui sont parvenus à M. Perruche lui
ont fait connaître que cinq femmes qui furent à diverses époques, les maîtresses de Lemaire
avaient succombé à un mal analogue à celui dont souffraient la-veuve G... et-sa fille.
Lemaire a été mis en état d'arrestation hier.
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