Faits divers

 paris-treizieme.fr — Les protecteurs du Tsar (1896)

Les protecteurs du Tsar

Le Gaulois — 30 septembre 1896

Un gardien de la paix, nommé Claude Alexandre, qui passait hier sur le pont Neuf, se mettait tout à coup à pousser des cris furieux et à exécuter des moulinets avec son sabre, au grand effroi des passants.

Lâchant son arme, le malheureux montait bientôt sur le parapet et s'élançait dans la Seine en criant :

—  Pour Dieu, pour le Tsar et pour la patrie !

On put, après bien des efforts, le retirer vivant du fleuve, mais quand on lui eut fait reprendre ses sens, on constata qu'il avait perdu la raison.

— Je suis, répétait-il, sur la piste d'un complot ourdi par les nihilistes pour assassiner le Tsar lors de son passage à Paris. Il y en a partout. Tenez, en voici un.

Et l'agent saisit au collet le commissaire de police, M. Roy. Le pauvre diable a été conduit à l’infirmerie du Dépôt.

Autre cas de folie causé également par la préoccupation de « protéger » le Tsar pendant son séjour en France.

Un monsieur, âgé de quarante ans, louait, hier, une chambre meublée avenue des Gobelins.

— Je suis, disait-il, le général Dinatoff, envoyé secret du gouvernement russe pour veiller à la sécurité de S. M. le Tsar.

» On m'a spécialement chargé de m'assurer s'il n'y avait point de conspirateurs dans les environs de la manufacture des Gobelins. C'est pourquoi j'ai tenu à me loger ici dans l'incognito le plus absolu. »

Quelques minutes après, le soi-disant général se présentait au commissariat de M. Perruche, déclinait ses nom et qualités au magistrat surpris, et lui demandait de lui confier « la clef des égouts du quartier ».

— J'ai ordre, ajoutait-il, d'y poster une compagnie de cosaques.

Une heure après, l'aliéné croyant qu'on le conduisait à l'entrée des égouts était amené à l'infirmerie du Dépôt.


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Le 19 juillet 1927, le nom de rue de Gentilly fut donné à la rue du Gaz. Le nom de rue de Gentilly avait été, jusqu'en 1899, celui de la rue Abel-Hovelacque d'aujourd'hui. Cette nouvelle rue de Gentilly perdit ensuite son nom au profit de Charles Moureu et d'Albert Bayet.

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Gustave Geffroy (1855-1926) fut directeur de la Manufactures des Gobelins. Il n'est donc pas anormal que la rue qui porte son nom soit située tout près de celle-ci.

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En 1930, les Primistères parisiens avaient des magasins aux adresses suivantes : Rues, des Cinq-Diamants, 33 et 56 ; du Château-des- Rentiers, 54 et 135 ; Bourgon, 19 ; Nationale, 151 ; du Moulin-des-Prés, 9 ; de Patay, 92 ; Albert, 67 ; Baudricourt, 75 ; avenues : d'Italie, 52, 100, 198 et 180; d'Ivry, 41 ; de Choisy, 39 ; de Tolbiac, 169; boutevard de la Gare, 132 et 171.

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Dans son numéro du 19 mars 1872, le Petit Journal signalait à ses lecteurs la vaillante conduite d'une jeune fille-de douze ans, l'aînée de six enfants, dont la mère, demeurant rue Buot, 17, quartier de la Butte aux Cailles (13° arrondissement) était malade à ce moment.
Levée à trois heures du matin, elle allait travailler dehors et gagnait 1 fr. 50 c., pour nourrir toute la famille ; en rentrant de son ouvrage, elle soignait ses frères et sœurs comme l’aurait fait la meilleure des mères.

L'image du jour

rue Nationale - Quartier de la Gare (image colorisée)

La rue Nationale était l'axe majeur du quartier de la Gare. La rue Jeanne d'Arc n'était pas encore transversante et était dédiée à l'industrie. La rue Nationale rassemblait commerces et services. Elle était le centre de l'animation d'une vraie vie de quartier populaire qui fut voué à la destruction par son classement en « ilôt insalubre ».  ♦