Un poisson d'avril chez le commissaire.
Le Petit Parisien — 3 avril 1896
On a bien ri, hier, au commissariat de la Salpêtrière-Croulebarbe.
Dès dix heures du matin, une longue théorie d'hommes au visage et aux mains plus ou moins
noires, à l’accent auvergnat, envahissaient les bureaux du commissariat. Ils tenaient tous un
petit papier à la main.
On juge de l’étonnement des inspecteurs de service, étonnement qui devint de la stupéfaction,
lorsqu’ils prirent connaissance des lettres que leur tendaient les nouveaux venus. Toutes
étaient conçues ainsi :
« 1er avril 1896.
« Monsieur,
« Vous êtes prié de vous rendre demain matin, à dix heures, au commissariat, pour répondre à
l’accusation qui pèse sur vous.
« Vous êtes accusé de vendre du simili-charbon pour du vrai. »
Ces lettres étaient autographiées à l’encre violette, à l’aide d'un autocopiste.
M Perruche, commissaire de police, qui se trouvait dans son cabinet, en sortit, attiré par
les : « Fouchtri ! Bougri ! etc. », proférés par les braves Auvergnats qui commençaient à
comprendre qu’ils étalent victimes d’un farceur. Les inspecteurs ne pouvaient garder leur
sérieux et le magistrat ne put lui-même s'empêcher de rire.
Pendant ce temps, le flot d’hommes noirs montait toujours, envahissant le bureau.
M Perruche leur démontra pourtant, non sans peine, comment les lettres de convocation étaient
absolument fantaisistes, et les victimes de la plaisanterie finirent par se retirer, mais non
sans jurer de faire passer un mauvais quart d’heure à celui qui les avait dérangés, si jamais
ils le découvraient.
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