UNE ÉVOCATION DU 13e ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30

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Une évocation du 13e arrondissement de 1860 aux années 30

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Faits divers

Faits divers

FAITS-DIVERS

Faits divers

Quartier Croulebarbe

Un scélérat

1896

Un nommé Alexis Fellion, âgé de trente-six ans, ouvrier corroyeur, avait fait la connaissance, il y trois mois environ, d'une jeune ouvrière mégissière avec laquelle il se mit en ménage. Ils demeuraient rue du Champ-de-l'Alouette.

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Quartier de la Maison-Blanche

Le drame de la rue du Tage

1903

Un drame qui a causé une profonde émotion dans le quartier de la Maison-Blanche s'est déroulé, hier soir à dix heures, dans l'immeuble portant le numéro 8 de la rue du Tage

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Crime avorté

1905

Mme Dupuis, veuve de cinquante-huit ans, qui habite une maison isolée, au numéro 10 du Boulevard Masséna, voulait depuis longtemps se débarrasser de son amant, un neveu de souche très éloignée, avec qui, durant dix-huit ans, elle mena la vie quasi conjugale.

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rue Brillat-Savarin

Accident dans une usine

1907

Dans l’ancienne vallée de la Bièvre, comblée par les tombereaux de gravats que la Ville de Paris y a fait déverser, se trouve tout un lot de rues nouvelles, empalissadées de planches vermoulues, au milieu desquelles s'élève, de temps à autre, un immeuble industriel.

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Avenue des Gobelins

Un drame dans une ménagerie

1888

Le bruit courait, hier, à la foire établie en ce moment avenue des Gobelins et boulevard d’Italie, que Pezon avait été grièvement blessé par un de ses pensionnaires. Ce bruit avait produit une grande émotion dans le quartier.

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 Une famille empoisonnée à la Maison Blanche (1907)

Le repas fatal

Une famille empoisonnée à la Maison Blanche

Le Parisien — 18 juillet 1907

Après avoir mangé du foie de mouton, un bébé de deux ans succombe et sa grand-mère le suivra sans doute dans la tombe. — Sept autres personnes, dont quatre enfants, sont gravement malades.

Au delà de la place d’Italie, au bout du quartier de la Maison-Blanche, s’étendent de vastes terrains où toute une peuplade de pauvres gens se sont établis. Vraie cité de misère, les masures de ces déshérités se dressent bâties de débris de toutes sortes parmi de maigres jardinets encombrés de détritus.

C'est dans ce coin pittoresque, au numéro 28 de la rue Damesme, qu’habite la famille Lœillet, qui vient d’être cruellement éprouvée Après avoir mangé du foie de mouton malsain, ces personnes ont ressenti des symptômes d’empoisonnement. Le père, M. Loeillet, sa sœur et quatre de ses enfants sont actuellement hors de danger. Mais la mort a enlevé le plus jeune de la famille, le petit Lucien, et menace encore la grand’mère qui est septuagénaire.

La famille Loeillet

Après la mort de sa femme, M. Achille Loeillet resta seul avec quatre enfants : Henriette, qui venait d'atteindre sa neuvième année ; Louis, qui n’en a pas encore sept, Georges et Lucien, un bébé de deux ans. Le veuf exerçait le dur métier de chiffonnier et habitait rue de Parvis, à Gentilly. Comme il ne pouvait veiller sur sa nichée, sa mère, Mme Agathe Loeillet, lui vint en aide en exerçant sur les petits la surveillance nécessaire.

La grand’mère possédait une baraque rue Damesme. Elle y vivait avec sa fille Léontine qui, de son côté, avait une fillette de trois ans, la petite Lucienne. Malgré ses charges, malgré l'exiguïté de son habitation, Mme Agathe Lœillet recueillit les petits.

Le père travaillait ferme. Mme Lœillet, sa sœur, couturière de son état, veillait souvent ; grâce à leurs efforts combinés, les bébés mangeaient à leur faim.

Une nuit horrible

Mercredi soir, M. Lœillet vint voir ses enfants. Sa mère le retint à dîner. Elle avait acheté du foie de mouton chez un boucher de la rue de la Fontaine-à-Mulard, et l’avait préparé selon le goût de son fils.

À huit heures, la famille se mettait à table, lorsqu’une voisine frappa à la porte de l’humble logis. C'était une arme de Mlle Lœillet, une piqueuse de bottines, Mlle Boissonnade, demeurant 16, rue Bourgon. On l’invita à dîner. Elle accepta.

La grand-mère apporta le plat de foie, et tout d’abord servit le petit Lucien qui, gloutonnement, dévora sa part. Les autres enfants et les grandes personnes commencèrent à manger Mais dès les premières bouchées, elles repoussèrent leurs assiettes avec dégoût : le foie était amer et produisait une brûlure dans la gorge el dans l’estomac.

Pris de nausées, les enfants d’abord, puis leurs parents quittèrent la table. Inquiète, Mme Lœillet envoya son fils Louis chercher du lait dont tout le monde but.

Momentanément, ces braves gens furent soulagés et se couchèrent. Mais la nuit fut horrible pour eux, car bientôt leurs douleurs reprirent plus violentes.

Le petit Lucien surtout souffrait atrocement. À cinq heures, le malheureux petit fut pris de spasmes effroyables et rendit le dernier soupir, tandis que la grand-mère, après avoir gémi toute la nuit, entrait en agonie.

Ils étaient empoisonnés !

Un peu tard, peut-être, les voisins coururent prévenir le docteur Mougenot.

Le médecin n'eut aucun mal à établir la cause du décès du petit Lucien. L’enfant avait succombé à une intoxication.

En toute hâte, il s’occupa d'éviter de nouveaux décès Par des soins énergiques, il fit revenir à elle l’aïeule, puis fit absorber un énergique antidote aux autres malades. Lorsqu’il quitta la masure, seule, la grand-mère était encore en danger de mort, mais elle refusa de se laisser conduire à l'hôpital.

Cependant, le permis d'inhumer ayant été refusé pour le jeune Lucien Lœillet, M. Pélatan, commissaire du quartier de la Maison-Blanche, fut informé par le bureau des décès de la mairie du treizième arrondissement.

Le magistrat, accompagné de M. Bénin son secrétaire, se transporta aussitôt 28, rue Damesme.

Il interrogea M. Lœillet et sa famille, ainsi que Mlle Boissonnade, leur invitée.

Tous affirmèrent qu’ils n’avaient rien mangé autre que le foie, et que, dès qu'ils en eurent absorbé une bouchée seulement, ils se sentirent indisposés et durent quitter la table.

Ces déclarations étaient formelles : M. Pélatan saisit les restes du foie, la casserole en fonte avant servi à le faire cuire et les envoya au laboratoire de toxicologie.

Puis, après avoir fait transporter à la morgue, aux fins d’autopsie, le corps du petit défunt, il manda à son cabinet M Viard, le boucher de la rue de la Fontaine-à-Mulard.

M. Viard se défend

M. Gaston Viard est âgé de quarante-deux ans. Il est originaire de Melun. Marié et père de quatre enfants, il est installé marchand boucher au numéro 4 de la rue de la Fontaine-à-Mulard depuis plusieurs années. Il jouit dans le quartier de la meilleure réputation. C’est chez lui que fut acheté le foie de mouton qui empoisonna la famille Lœillet.

— C’est Mme Léontine Lœillet, déclara-t-il, qui est venue à ma boutique, mercredi soir, vers six heures. Elle m’acheta une livre et demie de soie moyennant 1 fr 05.

Ma marchandise était de bonne qualité et parfaitement fraîche.

Je l’avais achetée, la veille, aux abattoirs de la Villette. Je ne comprends rien à ce qui s’est passé.

En attendant les résultats de l'autopsie, M. Viard a été invité à se tenir à la disposition de la justice. Il est inculpé d'homicide par imprudence.

À lire également...

Sur les bords de la Bièvre

Étrange fait divers

1890

Un fait assez étrange s'est passé, dans le courant de l'avant-dernière nuit, au quartier de la Glacière.

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Rue Damesme

Une équipe de terrassiers découvre cinq squelettes à la Maison-Blanche

1923

Mardi, vers trois heures du soir, au coin de la rue Damesme et de la rue Bourgon, le terrassier Fleurât qui, avec ses camarades, creusait la terre, pour l'aménagement d'un fournil, découvrait à moins d'un mètre du sol et quinze métrés environ de la rue, une caisse en bois tout à fait vermoulu, de 1 mètre 50 de large et 2 mètres de long.

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Place d'Italie

La mère aux joujoux

1894

Une scène très amusante avait rassemblé un millier de personnes, hier soir, à la fête de la place d'Italie.

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Quartier Croulebarbe

Le désespoir d'un ivrogne

1903

Un ouvrier tanneur, Marius C..., entrait hier dans sa trente-troisième année. Il résolut de fêter dignement son anniversaire.
Ayant endossé ses habits du dimanche, il sortit, vers huit heures, et passa toute la matinée à boire des apéritifs dans les bars de l'avenue des Gobelins.

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Saviez-vous que... ?

Le 13 décembre 1892, M. Béchu, porteur aux Halles, demeurant rue Beaudricourt, 28, apportait, au commissariat de M. Perruche, un obus chargé, enveloppé de papier qu’il venait de découvrir, â 5 heures du matin, contre la porte d’une maison rue de Tolbiac, à l’angle du passage du Moulinet.

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A son inauguration, le pont de Tolbiac présentait une longueur totale de 295 mètres.

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Selon le Figaro du 9 septembre 1899, sur les 266 vieilles lanternes à huile destinées à l'éclairage public que comptait encore Paris, 139 étaient allumées tous les soirs autour de la Butte-aux- Cailles.

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Le 8 février 1885, vers dix heures, deux chevaux attelés à un camion de la compagnie du Nord, chargé de charbon, s’emportaient, rue du Moulinet : malgré les efforts du charretier, le nommé Bruli, ils n'ont pu être maintenus, la pente de la rue étant très rapide en cet endroit, et ils sont allés s'abattre contre un mur de clôture, passage Vandrezanne, n° 10.
Par suite, un des chevaux a été tué sur le coup, l'autre s'est blessé fortement aux jambes. Un pan du mur s'est écroulé, une porte a été brisée et le camion a été mis en pièces. Par un hasard providentiel, le charretier Bruli n'a eu aucun mal.

L'image du jour

Ruelle des Gobelins (Berbier du Mets)

© paris-treizieme.fr pour la transcription du texte

HISTOIRE DES QUARTIERS

  • La Salpêtrière
  • La Gare
  • Maison Blanche
  • Croulebarbe

ACCES PAR NOM

  • Nomenclature des rues
  • Liste des auteurs

LES DRAMES DU 13e

  • Le drame de la rue Albert
  • Le drame de la rue de l'Espérance
  • Le drame de la rue Vandrezanne
  • Le drame du quartier de la Gare
  • Un drame du terme
  • Tous les drames...

LE TREIZIEME AVANT LE 13e

  • Le Petit-Gentilly (1820)
  • De la difficulté d’être le treizième arrondissement
  • L'abattoir de Villejuif
  • Boulevard de l'Hôpital
  • La bergère d'Ivry (1827)
  • Un vol à la Butte-aux-Cailles

LE TREIZIÈME EN 1860

  • Notice administrative, historique et municipale sur le XIIIe Arrondissement par Ph. Doré fils

ACCES THEMATIQUES

  • L'aménagement du 13e
  • Les grandes voies du 13e
  • La petite ceinture dans le 13e
  • Le Métropolitain dans le 13e
  • La gare d'Austerlitz
  • Le puits artésien de la Butte-aux-Cailles
  • La place d'Italie
  • La cité Doré
  • La cité Jeanne d'Arc
  • Le passage Moret
  • L'asile Nicolas-Flamel
  • Les hôpitaux de la Pitié et de la Salpêtrière
  • Les fouilles archéologiques dans le 13e
  • Le Siège de Paris (1870-71)
  • Le 13e sous la Commune
  • La catastrophe de la rue de Tolbiac (20 oct. 1915)
  • Le jardin des Gobelins
  • La manufacture des Gobelins
  • La "Folie Neubourg"
  • Le marché aux chevaux
  • Les grandes eaux du boulevard Kellermann
  • Ateliers, fabriques et petits métiers du XIIIe
  • Chiffons et chiffonniers
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  • L'épidémie de la Maison-Blanche (1890)
  • Les étrangleurs des Gobelins
  • Sur les communes limitrophes
  • La zone dans le 13e

VIDÉOS

  • Auguste Lançon et le 13e
  • Marville, la rue de Tolbiac
  • Quai de la Gare, janvier 1910
  • La place Nationale
  • Le marché aux chevaux

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