Faits divers

 Le miracle de la rue du Banquier 1866

Le miracle de la rue du Banquier

La Patrie — 20 mai 1866

Hier matin, à neuf heures, le concierge du n° 5 de la rue du Banquier, n’ayant pas vu paraître, selon sa coutume, l’une des locataires de sa maison, Mlle S..., blanchisseuse, et se rappelant que cette jeune personne semblait depuis quelques jours fort préoccupée et morose, conçut de tristes soupçons.

S’étant fait assister des voisins, il entra dans la chambre de Mlle S... et trouva la blanchisseuse sans mouvement dans son lit. Deux grandes casseroles placées au milieu de la chambre et contenant des restes de charbon ne lui laissèrent plus aucun doute : Mlle S... s’était asphyxiée.

Il en donna avis à M. Lebrec, commissaire de police du quartier, qui se rendit immédiatement au n° 5.

Ce magistrat, en attendant l’arrivée du médecin qu’il avait envoyé chercher, examina Mlle S... Ayant reconnu que le corps avait encore une certaine chaleur, il voulut s’assurer s'il n’y aurait pas possibilité de rappeler cette malheureuse à la vie ; aussitôt il employa les moyens les plus énergiques auxquels on puisse avoir recours en pareil cas, et, après une demi-heure de soins, il eut le bonheur de voir ses efforts couronnés du plus complet succès. Cette jeune fille, que l’on avait cru morte, était rappelée à la vie.

Interrogée sur la cause de son sinistre projet, elle a avoué qu’un étudiant qu’elle aimait l’ayant délaissée pour une autre jeune fille, elle n'avait pas voulu survivre à un tel abandon.

Ce n’e t pas, nous dit-on, la première personne que M. Lebrec rappelle ainsi à la vie, grâce à la promptitude de ses soins et à son expérience.

(Le titre a été ajouté — NdE)


Rue du Banquier
Elle tire son nom du Banquier Patouillet, propriétaire de nombreux terrains dans les environs.

À lire également...

Singuliers dévaliseurs d'Église

1895

Hier matin, le curé de la paroisse de Saint-Marcel, venait déclarer à M. Perruche, commissaire de police, que des malfaiteurs s'étaient introduitsdans l’église.

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Le drame de la rue Duméril

1888

Le nommé Désiré Caritey, journalier, âgé de quarante ans, demeurant rue Duméril, 17, marié et père de trois enfants, avait avec sa femme, avant-hier soir, une vive discussion pour un motif bien futile.

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Quartier de la Gare

Une femme aux fers

1873

Avant-hier, vers sept heures au matin, un gardien de la paix de service rue Lahire (13e arrondissement), entendit des cris d'angoisse et la voix d'une jeune femme l'appelant de la fenêtre du premier étage d'une maison située dans l'impasse de la Cerisaie.

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Porte d'Italie

Une fuite d'eau

1885

Grand émoi avant hier à la barrière d'Italie, parmi les personnes qui stationnaient dans le bureau de tramways faisant le service de Cluny à Bicêtre.

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Saviez-vous que... ?

En 1897, il y avait un magasin de porcelaine au 196 de l'avenue de Choisy dans laquelle le cheval du fiacre n°7119 entra le 26 mars…

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Compte tenu d'une croissance importante du nombre des décès accidentels dans Paris depuis la fin des années 1870, des postes de secours furent installés dans plusieurs arrondissements dont l'un se situait sur le Quai d'Austerlitz à l'embouchure du canal de la Bièvre. Ces pavillons étaient munis de couvertures, matelas, boites de secours et matériel approprié au sauvetage des noyés.

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Jacques Daviel (1696-1762) fut un célèbre oculiste. Il fut le premier à réussir une opération de la cataracte et a été chirurgien du roi Louis XV.
Le nom de Daviel a été attribué à la rue Saint-François de Sales (1576-1622) en 1894 dans le cadre d'une volonté du conseil municipal de Paris de déchristianiser la toponymie de la capitale.

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Philippe Burty (6 février 1830 - 3 juin 1890) très influent critique d'art français qui contribua à la vulgarisation du japonisme et au renouveau de l'eau-forte, soutint les impressionnistes et publia les lettres d'Eugène Delacroix, habita rue du Petit-Banquier (rue Watteau) où il collectionnait les crépons à deux sous (rapportait Paul Arène).

L'image du jour

Rue de la Fontaine-à-Mulard