Les maraudeurs du 13ème
Le Gaulois — 17 décembre 1870
Dimanche dernier, il s'est passé sur le bord de la Bièvre, dans
l'enceinte de Paris, un fait qu'on ne saurait trop hautement signaler à
l'opinion publique et aux autorités.
Une centaine d'hommes, de femmes et
d'enfants, avaient pénétré dans une propriété privée avec des haches, des
scies, suivis de voitures de transport, abattant et coupant tranquillement
de beaux arbres. La propriétaire, s'étant plainte timidement, avait été
menacée et maltraitée. Par bonheur, un élève de l'École polytechnique et des
gardes nationaux de service aux environs sont intervenus et ont empêché ce
pillage de s'accomplir jusqu'au bout ; ils ont eu de la peine ; il a fallu
mettre la baïonnette au canon ; nous ne savons même pas s'il n'y a pas eu
menace de faire feu.
Les maraudeurs ne comprirent même pas la défense qui leur était faite. «
Cet arbre est à moi, disait l'un d'eux, je l'ai abattu ». On voit combien la
propriété est prompte à reparaître, elle disparaît sous la forme du Tien et
reparaît bien vite sous celle du Mien. Il a fallu arrêter une quinzaine de
gens. Une vive émotion a suivi cette affaire. On annonçait qu'on reviendrait
dans la journée ou dans la nuit. Deux hommes qui causaient ensemble disaient
« Quand on a besoin, il faut bien prendre. ― Oui, répondait l'autre, mais il
faut demander la permission. » On voit à quelle condition de pure forme est
soumis ce droit que produit la nécessité d'avoir ce qu'on n'a pas.
L'incident de dimanche n'était pas le premier. Les voisins disaient que
de trois cents arbres, il en restait à peine cinquante et tous étaient
atteints.
Ailleurs sur Paris-Treizieme
Le chemin de fer de Ceinture, presque constamment en tranchée ou souterrains sur la rive gauche de la Seine, offre cependant une agréable éclaircie. C'est lorsqu'il franchit la vallée de la Bièvre. À gauche, du côté de Paris, s'aperçoivent au loin les principaux monuments de la région Sud : l'Observatoire, le Val-de-Grâce, le Panthéon, et plus près, le pittoresque fouillis de la Butte-aux-Cailles et sa jeune église Sainte-Anne ; de l'autre côté, sur la hauteur, la sombre architecture du château de Bicêtre dominant la vallée que l'on devine derrière les fortifications, au niveau desquelles apparaît seulement le coq d'un clocher, qui est le clocher de Gentilly. (1906)
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Dans un misérable taudis situé au numéro 54 de la rue du Château-des-Rentiers, vivaient une pauvre vieille femme, Mme veuve Crozier, âgée de soixante-dix ans, et son fils François âgé de trente-six ans, chiffonnier, qui partageait avec sa mère l'unique chambre composant tout le logement.
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L'Œuvre des pauvres malades dans les faubourgs commençait, en décembre 1873, par la visite de douze malades à Belleville. Depuis lors, elle s'est graduellement étendue aux quartiers de la Butte-aux-Cailles, de la Tombe-Issoire, de la Glacière, de Montmartre, de Clignancourt et, en dernier lieu, de Plaisance.
Cette simple énumération qui donne les parties les plus déshéritées de Paris pour champ de bataille aux courageuses missionnaires de cette œuvre de dévouement, est d'une éloquence qui dispense de tout commentaire. (1874)
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Un cocher, M. Louis Bodard, demeurant 5, rue Nationale, attendait, près de sa voiture, hier après-midi, rue du Château-des-Rentiers, à la hauteur du numéro 108, la sortie d'un client.
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La nouvelle prison Saint-Lazare sera élevée dans le 13e arrondissement, sur un emplacement presque double de celui qu’elle occupe actuellement et qui est délimité par la rue de Tolbiac (qu’on perce en ce moment), la rue Nationale, le chemin de fer de ceinture et une voie projetée aboutissant à l’avenue d’Ivry. (1877)
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Une scène qui rappelle les mœurs américaines s'est déroulée hier, rue du Château-des-Rentiers, non Ioin du bureau de M. Bolot, commissaire de police, dans les circonstances suivantes ...
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Il y a cinq ans, le conseil municipal de Paris décidait la réunion par un pont des deux quais de la Gare et de Bercy, afin de partager en deux l'espace de 1200 mètres environ qui sépare le pont National du pont de Bercy. Ce grand travail vient d’être commencé, et déjà le béton coulé dans des batardeaux est arrivé à la hauteur désignée pour recevoir les fondations de pierre. (1879)
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La place Pinel, voisine du boulevard de la Gare, dans le treizième arrondissement, a été le théâtre hier soir d'une tentative d'assassinat, encore entourée de mystère.
Il était un peu plus de neuf heures et demie...
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Hier, à deux heures et demie de l'après-midi, bien au-delà de la place d'Italie, dans le Paris inconnu de la vallée de la Bièvre, les rues étaient par hasard noires de monde. C'était grande fête pour les pauvres, les ouvriers du faubourg déshérité, qui faisaient joyeusement la haie, accueillant avec enthousiasme ceux qui venaient planter définitivement la croix rouge au milieu d'eux. (1908)
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Depuis quelque temps, une bande de redoutables gredins qui se dénommaient eux-mêmes les « Terreurs d’Italie » et dont le quartier général était situé boulevard de la Gare, étaient en fort en fort mauvaises relations avec une bande de leurs semblables désignés sous le nom pittoresque des « Casse-cœurs » et résidant le plus souvent boulevard de l'Hôpital.
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