L'image du jour
... et face à la Raffinerie Say, le tout avant la construction de la ligne 6 du métro.
Les rails que l'on devine au premier plan, en bas à droite, sont ceux du tramway venant de la rue Jeanne-d'Arc.
UNE ÉVOCATION DU
13e ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30
Faits divers
Au numéro 1 de la villa Sainte-Hélène, tout près de la poterne des Peupliers, sur la zone annexée du XIIIè arrondissement, la famille Nesler occupe une baraque de trois pièces, au fond d'un petit terrain clos dont elle est locataire. Le mari, Émile, trente-sept ans, chaudronnier, est bon travailleur mais sujet à des mouvements de violence souvent provoqués par la boisson. Sa femme Mathilde, née Lehay, trente-trois ans, est fleuriste place d'Italie. Ils ont deux enfants, un garçon de dix-sept ans, né d'un premier lit, et une fillette de trois ans, la petite Jeannine.
Mariés depuis dix ans, les époux ne s'entendent guère. Les discussions sont fréquentes et les coups pleuvent. Souvent les voisins doivent intervenir pour calmer l'homme menaçant.
Il y a environ six jours, Émile Nesler disparaissait, laissant les enfants aux soins de sa femme et l'on n'avait plus entendu parler de lui depuis ce temps lorsqu'il revint dans la maisonnette dimanche dernier.
― Je viens chercher mes affaires, dit-il.
De fait, Il prit son linge, ses vêtements et s'en fut de nouveau.
Hier, vers 17 h.30, alors que la fleuriste lavait dans une lessiveuse qu'elle avait installée sur une table de cuisine dans la courette, il surgit soudainement devant elle.
― Que veux-tu, lui demanda la femme, qui vit tout de suite qu'il avait bu plus que de raison.
― Je viens pour te tuer, répondit l'ivrogne.
Et, ouvrant le tiroir de la table, il saisit un des trois couteaux de cuisine qui s'y trouvaient et en plongea la lame dans le dos de la malheureuse qui poussa un grand cri et s'affaissa. L'homme hébété se laissa arrêter par les voisins qui le remirent aux mains des agents, cependant que la blessée était transportée à la Salpêtrière un poumon perforé. On espère cependant la sauver.
M. Barnabé, commissaire par intérim de la Maison-Blanche, qui a pu interroger la blessée dans la soirée et a connu ainsi les circonstances du drame, a envoyé le mari au dépôt. La petite Jeanine a été confiée à la sœur de la victime.
À lire également...
1913
Alfred Thomas, âgé de quarante-deux ans, est un brave homme de menuisier. Établi, depuis six ans, rue de Tolbiac, il s'efforce, avec zèle et ponctualité, de contenter sa petite clientèle.
...
Quartier de la Maison-Blanche
Le drame de l'avenue de Choisy
1888
Les locataires d'un hôtel situé au n°33 de l'avenue de Choisy étaient réveillés, la nuit dernière, par les plaintes d'une femme.
...
Quartier de la Gare
On recherchait cinq «disparus» dans les souterrains de la porte d'Ivry
1932
L'ouverture des travaux fut, pour tous les chenapans du quartier, une royale aubaine. Sur l'emplacement des anciennes fortifications, à proximité de la porte d'Ivry, le terrain se hérissa de barrières de planches et de piles de madriers offrant, pour les parties de cache-cache, mille coins et recoins.
...
Place d'Italie
1897
Dans une petite chambre d'hôtel de la rue Coypel, l'un des plus hardis dompteurs de fauves que les Parisiens applaudissent pendant les fêtes foraines, est actuellement couché, le corps affreusement labouré par les griffes et les crocs d'un lion redoutable.
...
Saviez-vous que... ?
En 1920, on pouvait trouver un avertisseur public d''incendie à l'angle des rues Watt et du Chevaleret ainsi qu'au 31 quai de la Gare.
*
* *
En 1879, les écoles chrétiennes de la rue du Moulin des Prés, de la rue Jeanne d'Arc et du boulevard de l'hôpital furent laïcisées à la suite de la décision du conseil municipal. Elles furent remplacées par les écoles libres des 61 rue Dunois, 93 avenue de Choisy et 43 rue Corvisart. Une école chértienne tenue par des soeurs fut laicisée et remplacée par une école libre située 35 rue Jenner.
*
* *
En 1937, le président du comité du 13e arrondissement du Groupement général des classes moyennes tenait sa permanence pour les adhésions au cabaret de Mme Grégoire, 41, rue de Croulebarbe.
*
* *
Début octobre 1868, M. J..., cantonnier, demeurant rue du Chevaleret, amenait au poste de la rue du Château-des-Rentiers un petit garçon de six ans qu'il avait trouvé couché sur la voie publique. Cet enfant déclarait qu'il demeurait avec ses parents rue de la Pointe-d'Ivry, que son père avait chassé sa mère du domicile, conjugal, qu'il était parti avec elle et qu'elle l'avait abandonné.
... et face à la Raffinerie Say, le tout avant la construction de la ligne 6 du métro.
Les rails que l'on devine au premier plan, en bas à droite, sont ceux du tramway venant de la rue Jeanne-d'Arc.