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 Deux bœufs chez le marchand de vins - 1896

Deux bœufs chez le marchand de vins

Gil Blas — 11 juin 1896

Une aventure singulière est arrivée hier matin, à neuf heures, boulevard Masséna.

Un marchand de bestiaux, M. Etienne Clerc, conduisait un troupeau composé de douze bœufs destinés à être embarqués à la gare de la Glacière.

Tout à coup, comme le troupeau arrivait à la hauteur de la porte de Vitry, un chien qui était couché au milieu de la chaussée, réveillé brusquement par l'arrivée des animaux, se mit à aboyer furieusement.

Le bœuf qui marchait en tête, excité par le chien, fondit sur lui, les cornes basses. Serré de près, le « cabot apeuré » alla se réfugier dans un débit de boissons appartenant à M. G…

Le bœuf, furieux, entra derrière lui, suivi par un second, qui s'était mis également à la poursuite du chien.

On juge de l'effroi des clients qui se trouvaient dans l'établissement ; quelques-uns se précipitèrent dans l'arrière-boutique, d'autres se tapirent sous le comptoir.

Mal leur en prit, car les bœufs, qui s'acharnaient à coups de cornes sur le mobilier, bousculèrent tout. En un clin d'œil, ceux qui avaient cherché un abri sous le « zinc » furent ensevelis sous des débris de toutes sortes.

Enfin, le conducteur du troupeau réussit à faire sortir les deux bêtes, qu'il s'empressa de lier ensemble par les cornes, pour prévenir une nouvelle fugue de leur part.

Les dégâts commis dans le débit sont considérables.

Contravention a été dressée par M. Rocher, commissaire de police, contre M. Clerc, propriétaire du troupeau.

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Un héros de Gaboriau

1901

La police a enfin réussi à mettre la main, hier, sur l'insaisissable Goirand, ce malfaiteur-protée dont Gaboriau eût fait certainement le héros d'un de ses romans, s'il avait vécu de son temps.

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Quartier de la Maison-Blanche

Le drame de la rue Brillat-Savarin

1900

Rue Brillat-Savarin, dans un modeste logement du troisième étage, habitait depuis quelque temps un journalier, Jean Simon, âgé de quarante ans, et sa fille, laquelle fréquentait un employé de commerce, Lucien Grandet, qui venait la voir quotidiennement.

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Place des Alpes

Les surprises d’une rafle

1923

Cette nuit, une opération policière d'une envergure inusitée a été effectuée. Elle dépasse le cadre ordinaire de ces sortes de coups de main. Ce ne fut pas la rafle que la chanson de Bruant a rendue célèbre, la rafle que la police jette à travers la rue comme un grand filet et qui ramène le fretin des filles et leurs souteneurs. Ce fut davantage.
Au cours de cette opération, deux cents arrestations ont été effectuées. La manœuvre était dirigée par le commissaire Guillaume, de la direction de la police judicaire, par l'inspecteur Leroy, les brigadiers Martineau et Bonhomme et cinquante inspecteurs y participèrent. Elle a eu lieu dans le 13° arrondissement, au bar Excelsior, place des Alpes.

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rue des Hospices

Un tassement de terrain rue des Hospices oblige à évacuer un immeuble

1930

On sait que M. Frédérique, commissaire du quartier de la Gare, a dû faire évacuer, l'autre soir, l'immeuble portant le numéro 14 de la rue des Hospices, sur la façade duquel plusieurs fissures s'étaient produites.

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Saviez-vous que... ?

À la séance du 30 octobre 1879 du Conseil Général de la Seine présidée par M. Réty, M. Georges Martin déposait une pétition d'industriels du 13e arrondissement demandant la création d'une gare de marchandises à la jonction de la rue Baudricourt et de la rue Nationale prolongée. Cette pétition, reprise par M. Georges Martin sous forme de projet de vœu fut renvoyée à la commission desdits vœux.
Ce sera la « gare des Gobelins », finalement issue d’autres projets, qui sera ouverte le 15 mai 1903 seulement et restera en fonctionnement jusqu’en 1991.

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Le XIIIème arrondissement avait une superficie de 625 hectares à sa création.

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L'école 8 rue Kuss, a été construite en 1934, par l'architecte Roger-Henri Expert, qui utilisa largement le béton.

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Le 23 novembre 1897, vers quatre heures, un employé de banque, M. Henri L…, âgé de 40 ans, habitant boulevard de Port-Royal, se présentait au commissariat de police du quartier Croulebarbe et demandait à voir le commissaire en personne.
Mis en présence de M. Yendt, le pauvre employé déclara que Dreyfus était innocent et que c'était lui-même qui avait dérobé et vendu les documents à l'Allemagne. Puis, il prononça quantité d'autres paroles incohérentes.
M. L… fut envoyé l'infirmerie spéciale du Dépôt.

L'image du jour

La place Pinel vue de la rue Esquirol avec un aperçu de la rue Nationale de l'autre côté du métro.

L'entrée de la cité Doré sur la place Pinel était situé à gauche.