Elle n’avait qu’un seul bâtiment à deux péristyles, chacun de trois colonnes,
— ce qui était suffisant. Son nom lui venait de ce qu’on la traversait pour
aller au village de la Glacière, autrefois célèbre, aujourd’hui délaissé. Autrefois,
dans l’espace compris entre la ruelle Barrot et la poterne des Peupliers, il
y avait une succession de près qu’inondaient chaque année les deux bras de la
Bièvre et aussi la Fontaine-à-Mulard, où j’ai souvent polissonné avec de petits
faubouriens de mon âge—des échantillons de la nombreuse tribu des Beni-Mouffetard.
L’hiver, l’eau des prés gelait, et, avant d’en casser la glace, on autorisait
les amateurs des deux sexes à y venir patiner. Plus tard, les amateurs émigrèrent,
et aujourd’hui les étangs de la Glacière sont complétement abandonnés pour les
lacs du Bois de Boulogne, — qui offrent pourtant plus de dangers.
Cette barrière de la Glacière s’est aussi appelée Barriere de Lourcine, parce
qu’elle était située dans le voisinage de la rue de ce nom, que les frères Lazare
affirment être une corruption de Laorcine. Les frères Lazare sont certainement
en posture d’être mieux informés que moi, puisqu’ils sont employés à la Préfecture
de La Seine. Toutefois je me permettrai de leur rappeler que quelques auteurs
ont supposé — avec raison — que ce nom venait de locus cinerum.
Barrière de Lourcine ou barrière de la Cendrée, c’était tout un.
Avant que d'être un égout, la Bièvre, semblable en cela à tant d'autres cours d'eau avait eu ses caprices, et avait formé, entre ce qui est maintenant le boulevard Arago et l'avenue des Gobelins, un îlot coquet, au milieu duquel poussait, au hasard des apports du vent, une flore des plus variées. (1923)
Rue Brillat-Savarin, dans un modeste logement du troisième étage, habitait depuis quelque temps un journalier, Jean Simon, âgé de quarante ans, et sa fille, laquelle fréquentait un employé de commerce, Lucien Grandet, qui venait la voir quotidiennement.
En présence de M. et Mme Albert Lebrun a été inauguré hier, boulevard Kellermann, près de la porte d’Italie, le monument élevé à la gloire des mères françaises, œuvre des sculpteurs Bouchard et Dalcatone et des architectes Greber et Bigot. (1938)
Un drame sanglant s'est déroulé hier soir, vers huit heures et demie, au n°204 de la rue de Tolbiac. M. André Gastin, âgé de quarante-cinq ans, établi marchand de vins à cette adresse, avait cessé son commerce le mois dernier, mais il continuait d'habiter le rez-de-chaussée de l'immeuble.
Il semble que seule la neurasthénie ait poussé Paul Seguin, quarante-neuf ans, commis boucher, vouloir tuer sa femme pour se loger ensuite une balle dans la tête.
D'une architecture utilitaire, le bâtiment accolé aux bains-douches, place Paul-Verlaine, aura son entrée spéciale conduisant à trois étages de 50 cabines chacun. Chaque étage aura sa couleur particulière, à laquelle répondront les couleurs des caleçons. (1921)
Mercredi matin, vers dix heures, a eu lieu un accident qui aurait pu prendre les proportions d'une véritable catastrophe. Une maison à plusieurs étages, située place Pinel, près de la barrière d'Italie, et portant le numéro 3, a subi soudain un affaissement assez considérable, et une profonde excavation s'est produite. On sait que tout ce quartier est construit sur les catacombes... (1883)
Le cordonnier Auguste Seigneur, âgé de vingt-huit ans, est un homme d'une extrême violence. Il comparaissait, hier, devant la cour d'assises de la Seine sous la double accusation d'homicide volontaire et de coups et blessures.