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 paris-treizieme.fr — Les canons de la place d'Italie

Les canons de la place d'Italie

La Liberté — 9 mars 1871

Nous avons précédemment décrit la situation du 13e arrondissement. Quelques personnes ont conclu de nos informations que la place d'Italie voulait rivaliser avec la butte Montmartre et que son attention a été de bombarder Paris si Paris ne marchait pas avec Belleville.

La place d'Italie photographiée par Ch. Marville vers 1867.
La mairie du 13e est alors installée dans le pavillon Ledoux situé à droite.

Il ne faut rien exagérer : la place d'Italie est calme. Aucune trace d'agitation, aucun préparatif de guerre. Il y a bien trente-un canons disposés en demi-cercle autour de la mairie ; mais ces canons, la plupart d'un vieux modèle et dont quelques-uns seraient incapables de faire feu, n'ont aucune disposition hostile. Ils ne sont pas dans les embrasures comme ceux de Montmartre et comme ceux de Belleville ; ils ne sont pas braqués sur les Tuileries et l’hôtel de ville. Ils sont tout bonnement sur la place et les soldats-citoyens qui les gardent ont l'air de se dire : Que diable allons-nous faire de cette artillerie ?

Les gardes nationaux du 13e arrondissement en allant chercher ces canons aux remparts n'ont eu d'autre but que d'empêcher la livraison aux Prussiens ; et nous sommes certains qu'ils les rendraient à l'administration de la guerre à la première réquisition. C'est là du moins ce que plusieurs personnes du quartier nous ont assuré.

D’ailleurs ces messieurs n'ont pas de munitions et en auraient-ils que nous ne voyons pas bien l'usage qu'ils pourraient en faire. La place d'Italie n'est pas une position stratégique et à moins de bombarder la rue Mouffetard…

Ce qui est hors de doute, c'est que la présence de ces trente-un canons sur la place d'Italie apporte une certaine gêne à la circulation. On ne pénètre dans la mairie qu’en faisant un petit détour et à cinquante mètres plus loin sur un des côtés de la place, on ne circule plus du tout attendu que là, bivouaquent, les fusils en faisceaux, les gardes nationaux de service aux canons. D’où est venu l'ordre d'interdire la circulation sur une partie de la place d'Italie ? L'ordre ! mais en est-il besoin aujourd’hui ?... Il suffit du bon plaisir d’un bataillon de la garde nationale !

 



Le 13e avant et durant la Commune
(18 mars - 28 mai 1871)

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L’état de santé de Blanqui

À l'issue de la réunion, le brusque passage d'un milieu chauffé dans l’atmosphère humide de la rue lui causa un frisson : Blanqui eut une défaillance dont il se releva aussitôt. Il voulait marcher, mais les personnes qui l'accompagnaient l'obligèrent à monter dans un fiacre où, malgré sa résistance, on le recouvrit d'un gros pardessus.
On le conduisit chez un de ses amis, 25, boulevard d'Italie. (1880)

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Un éboulement aux fortifications

Hier soir, il cinq heures, au moment où les élèves d'une école enfantine passaient boulevard Kellermann, à la hauteur de la rue des Peupliers, un formidable grondement souterrain se fit tout à coup entendre. En même temps, le talus des fortifications se soulevait sous l'irrésistible poussée d'une énorme gerbe d'eau. (1912)

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Rue des Peupliers, une trombe d'eau dévaste tout sur son passage

Les habitants de la rue des Peupliers, dans le 13e arrondissement, étaient mis en émoi, hier matin à sept heures, par une violente détonation immédiatement suivie de longs et redoutables grondements. C'était une des nombreuses conduites d'eau placées dans la chaussée du boulevard Kellermann qui venait de se rompre brusquement ! (1911)

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Fabrique d’asticots

S'il vous plait tomber sur une « trichinerie », allez au treizième arrondissement, prenez l'avenue des Gobelins et suivez la rue Croulebarbe. SI l'odeur ne vous arrête pas on route, poussez jusqu'au n°63, une maison « mangée aux vers » qui n'a pas besoin d'autre enseigne.
Tout le quartier est en émoi. La rue Croulebarbe est devenue la rue Croule-Peste ! (1883)

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Le monument d'Ernest Rousselle

L'inauguration du monument élevé à la mémoire de M. Ernest Rousselle, qui fut président du Conseil municipal de Paris et du Conseil général de la Seine, a eu lieu hier dans le jardin du dispensaire de la Maison-Blanche. (1901)

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Saviez-vous que... ?

En 1887, Camille Claudel vivait dans un atelier loué pour elle par Auguste Rodin, la Folie Neubourg ou Clos Payen, 68 boulevard d’Italie, actuel boulebard Blanqui

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Gustave Geffroy (1855-1926) fut directeur de la Manufactures des Gobelins. Il n'est donc pas anormal que la rue qui porte son nom soit située tout près de celle-ci.

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L'orage remarquable par sa longue durée plus encore que par sa violence, qui éclata le lundi 23 juillet 1906 au soir sur Paris, causa beaucoup de dégâts. Dans le treizième arrondissement, la Bièvre, très grossie, sortit de son lit et inonda le passage Moret, dont les maisons ont dû durent être évacuées. Rue de la Glacière, 25, les ateliers de MM. Dufresne et Rommutel furent envahis par les eaux.

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En 1869, on décida que l’avenue située entre la place d'Italie et la rue de Gentilly, allait devenir avenue Sœur Rosalie, pour perpétuer la mémoire de la femme vertueuse dont le dévouement fut si utile à tant de nos braves soldats. On se souvient que c'est cette héroïque sœur de charité qui, en juin 1848, couvrit de son corps un officier de la garde mobile que les insurgés voulaient massacrer, et qu'elle eut le bonheur de sauver.

L'image du jour

La folie Neubourg sur le boulevard Auguste Blanqui, déjà en partie démolie.