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 paris-treizieme.fr — Biffins et sacquiers

Biffins et sacquiers

Le Petit-Journal — 9 juillet 1871

Tout le monde a pu remarquer que le nombre des chiffonniers qui exploraient les rues de la capitale a considérablement diminué depuis l'entrée de nos troupes dans Paris. Avant le siège des Prussiens, ils étaient au nombre de 16.000, médaillés à la préfecture de police, tant biffins que sacquiers. C'est à peine s'ils sont aujourd'hui 2.000, parmi lesquels on ne compte que des vieillards et des femmes. Voici l'explication de ce fait, qui va transformer la caste des chiffonniers au point de la faire disparaître entièrement.

Les chiffonniers : le triage de la hote — Gravure d'Auguste Lançon (détail)

Au commencement du siège, tous les chiffonniers valides, jeunes gens, hommes faits, s'enrôlèrent dans la garde nationale afin de toucher la solde de 1 fr. 50 c., les affaires de la hotte et du crochet n'allant plus. Plusieurs d'entre eux devinrent victimes de la guerre et succombèrent dans diverses attaques.

Mais ce fut principalement sous le règne de la Commune que la corporation des chiffonniers a perdu la majorité de ses membres. Presque tous s'étaient jetés corps perdu dans les rangs des fédérés. Ceux des Batignolles, de Montmartre, de Belleville, de la rue Sainte-Marguerite, de la barrière d'Italie et de la Butte-aux-Cailles, c'est-à-dire des principaux centres où ils sont agglomérés, s'engagèrent dans les bataillons de marche les plus connus par leur exaltation politique, et assistèrent à toutes les affaires sérieuses des forts d'Issy et de Vanves, du bois de Boulogne et de Neuilly, où ils perdirent beaucoup de monde.

Mais le combat le plus meurtrier pour les chiffonniers fut sans contredit celui qui se livra pendant vingt-quatre heures dans la vallée de la Bièvre, le lendemain de l'entrée des troupes dans Paris. C'étaient des bataillons de Montmartre, de Belleville, du faubourg Saint-Antoine et de la barrière d'Italie composés en partie de chiffonniers, qui donnèrent dans cette affaire.

On fit alors un horrible massacre de fédérés, au point que la vallée était jonchée de leurs cadavres. On estime la perte des chiffonniers, tant en morts qu'en blessés, pendant le règne de la Commune à 6.000. Quant au nombre de ceux qui auraient été faits prisonniers, le chiffre s'en élèverait à environ 4.000.

 



Le 13e avant et durant la Commune
(18 mars - 28 mai 1871)

Dans la presse...


L’état de santé de Blanqui

À l'issue de la réunion, le brusque passage d'un milieu chauffé dans l’atmosphère humide de la rue lui causa un frisson : Blanqui eut une défaillance dont il se releva aussitôt. Il voulait marcher, mais les personnes qui l'accompagnaient l'obligèrent à monter dans un fiacre où, malgré sa résistance, on le recouvrit d'un gros pardessus.
On le conduisit chez un de ses amis, 25, boulevard d'Italie. (1880)

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Les eaux thermales de la Butte-aux-Cailles

Nous avons pu rencontrer ce matin le sympathique conseiller municipal du treizième arrondissement, M. Henri Rousselle, sur l'initiative de qui les travaux avaient été poursuivis et qui, tout heureux du résultat obtenu, nous a donné sur le puits artésien de la Butte-aux-Cailles les renseignements suivants... (1903)

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Le dispensaire Emile-Loubet

Le quartier de la Gare était en fête hier, et la population de travailleurs qui l'habite a chaleureusement manifesté au Président de la République les sentiments de gratitude qu'elle nourrit à son égard pour la nouvelle preuve de sollicitude qu'il vient de lui donner en faisant édifier l'établissement philanthropique qui portera désormais son nom. (1905)

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Trois îlots à détruire d'urgence

Avant que d'être un égout, la Bièvre, semblable en cela à tant d'autres cours d'eau avait eu ses caprices, et avait formé, entre ce qui est maintenant le boulevard Arago et l'avenue des Gobelins, un îlot coquet, au milieu duquel poussait, au hasard des apports du vent, une flore des plus variées. (1923)

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L'inauguration du monument aux Mères Françaises

En présence de M. et Mme Albert Lebrun a été inauguré hier, boulevard Kellermann, près de la porte d’Italie, le monument élevé à la gloire des mères françaises, œuvre des sculpteurs Bouchard et Dalcatone et des architectes Greber et Bigot. (1938)

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Saviez-vous que... ?

En 1887, Camille Claudel vivait dans un atelier loué pour elle par Auguste Rodin, la Folie Neubourg ou Clos Payen, 68 boulevard d’Italie, actuel boulebard Blanqui

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Par son vote du 26 mai 1859, la Chambre des députés décidait de porter, à compter du 1er janvier 1860, les limites de Paris jusqu'au pied du glacis de l'enceinte fortifiée. Cette loi désignait le 13ème arrondissement sous le nom d'arrondissement des Gobelins.

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Les travaux du pont de Tolbiac enjambant les voies de chemin de fer de la compagnie d'Orléans commencèrent le 1er avril 1893.
Le pont fut inauguré par le Président de la République M. Félix Faure, le 15 juillet 1895.

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Dans la nuit du 1er au 2 juin 1918, une bombe lachée d'un avion allemand causait des dégats au 11 passage du Moulinet. Des dégats importants étaient également constatés au 152 de la rue de Tolbiac.

L'image du jour

La folie Neubourg sur le boulevard Auguste Blanqui, déjà en partie démolie.