Dans la presse...

 paris-treizieme.fr — La fête nationale du 30 juin 1878

La fête nationale du 30 juin 1878

13e arrondissement (Gobelins.)

La France — 30 juin 1878
Gravure illustrant le programme de la fête

De toutes les fêtes populaires de Paris, celle du treizième arrondissement, organisée par M. Duplessy, maire, est la plus brillante et sera, sans aucun doute, la plus suivie.

D’après le programme officiel, un feu d’artifice sera tiré par M. Honoré, à la place d’Italie.

Ce feu d’artifice sera annoncé par deux lancées de bombes à détonation, suivie d’un intermède composé de fusées, bombes, bouquets d’étoiles de couleur.

Viendra ensuite un premier bouquet, de 200 pots de tourbillons lumineux, qu’accompagnera un intermède comme le précédent.

Un deuxième grand bouquet occupera le centre de la place et comprendra 100 pots de grenades à serpenteaux lumineux et détonants.

Après un intermède des bombes et fusées volantes, on tirera un troisième bouquet de 100 bombes tricolores. Le bouquet représentera les Armes de Paris et sera terminé par trois figures allégoriques :

Le Travail, la République et la Paix.

La place d’Italie est ornée, de tous côtés, de mâts, d’oriflammes, et d’écussons. Tous les quartiers du treizième arrondissement sont admirablement pavoisés. Au coin de la rue Jenner et Esquirol se trouve un magnifique arc de triomphe, qui sera illuminé à l’aide de lanternes vénitiennes et de verres de couleurs.

La fête commencera ce soir même, samedi, à 8 heures et demie. Voici, d’ailleurs, le programme officiel :

Samedi : 8 heures et demie, grande retraite aux flambeaux par toutes les fanfares du 13° arrondissement, accompagnées de tambours et de clairons.

Itinéraire : place de la mairie, avenue d’Italie, rue de Tolbiac, avenue d’Ivry, rue Baudricourt, place Nationale, rue Nationale, place Pinel, rue Pinel, boulevard de l’Hôpital, rue Coypel, avenue des Gobelins, place d'Italie.

Dimanche, à midi, les bombes annonceront l’ouverture de la fête.

L’inauguration du nouveau bassin aura lieu à midi ; les eaux joueront pour la première fois.

Une heure. — Mâts de cocagne, portant des montres, des couverts, des timbales.

Une heure et demie. — Boulevard d’Italie. — Grand concours de vélocipèdes par la société l’Union vélocipédique : quatre courses, dont un handicap.

Cinq médailles d'argent. — 250 francs de prix en espèces.

Deux orchestres joueront pendant les courses : 1 un dirigé par M. Lavasseur,maître de chapelle : la Sirène ; l’autre par M. Perault, maître de chapelle de l’Amicale de la Maison-Blanche.

Quatre heures. — Gonflement du ballon le Vengeur. Pendant le gonflement, la fanfare : la Renaissance, sous la direction de M. Monnoye, jouera les plus beaux morceaux de son répertoire.

Cinq heures. — Ascension du ballon, monté par M. Armand Petit, ex-aéronaute de l’armée de la Loire.

Une grande fête foraine a lieu du 29 juin au 8 juillet prochain, place d’Italie et dans les avenues adjacentes : spectacles variés — cirques, loteries, chemin de fer circulaire à vapeur, chevaux de bois, ballons, tirs à pigeons, jeux divers.

Neuf heures du soir, feu d’artifice et illumination générale de la place d’Italie et de toutes les rues.

De 8 à 10 heures, trompes de chasse ; à la mairie, sous la direction de M. Chourroux, grand bal sous la tente Willis.

Lundi, continuation de la fête.

Jeudi, à 7 heures du soir, concert et tombola offerte par les caisses de l’École, avec le concours des Sociétés chorales du 13e arrondissement et des musiques militaires.

Voilà un programme bien rempli, que M. Duplessy, maire, fera ponctuellement exécuter.

Tout le 13e arrondissement, jusque dans les impasses, est brillamment pavoisé.

Gravure parue dans le Monde illustré


Dans la presse...


L’état de santé de Blanqui

À l'issue de la réunion, le brusque passage d'un milieu chauffé dans l’atmosphère humide de la rue lui causa un frisson : Blanqui eut une défaillance dont il se releva aussitôt. Il voulait marcher, mais les personnes qui l'accompagnaient l'obligèrent à monter dans un fiacre où, malgré sa résistance, on le recouvrit d'un gros pardessus.
On le conduisit chez un de ses amis, 25, boulevard d'Italie. (1880)

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Un propriétaire avait vendu 100 francs son immeuble à ses locataires

Dans le populeux quartier des Gobelins, il est un groupe de gens à qui l'on a mis le bonheur — bonheur relatif, d'ailleurs — à portée de la main, et qui se disputent au lieu de le cueillir sagement. Ces gens demeurent sous le même toit, 9, passage Moret, voie vétuste qui semble être restée dans le même état qu'au temps des mousquetaires. (1926)

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La Ville de Paris osera-t-elle jeter à la rue les locataires du passage Moret ?

La Ville de Paris, qui loue pour rien les luxueux pavillons du Bois de Boulogne aux jouisseurs et aux parasites, veut expulser de malheureux travailleurs de logements peu confortables certes, mais pour lesquels ils paient un lourd loyer. (1927)

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La Ville de Paris est parvenue à faire expulser les locataires

Les locataires n'étaient pas plutôt dans la rue que des démolisseurs se mettaient à l'ouvrage pour le compte d'un garage Renault qui fait procéder à des agrandissements.
Ainsi les limousines des exploiteurs seront à l'abri et les locataires logeront où et comme ils pourront. (1927)

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Dans le passage Moret où règne la misère

Que l'on démolisse les taudis, nids à tuberculose qui pullulent dans la « Ville-Lumière », nous n'y trouverons rien redire, au contraire ! Mais que sous prétexte d'assainissement, comme cela s'est produit passage Moret, on expulse, en 21 jours, au profit d'un garage, des malheureux que l’on a finalement « logés » dans des taudis sans nom, c'est un véritable scandale ! (1927)

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Saviez-vous que... ?

En 1887, Camille Claudel vivait dans un atelier loué pour elle par Auguste Rodin, la Folie Neubourg ou Clos Payen, 68 boulevard d’Italie, actuel boulebard Blanqui

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En 1890, la raffinerie de sucre Say, installée boulevard de la Gare, produisait 20.000 pains de sucre par jour soit 240.000 kilogrammes.

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La rue Edmond Gondinet fut ouverte en 1898 et reçut, en 1899, le nom de ce trop méconnu auteur de comédies qui est aussi l'un des coauteurs du livret de Lakmé, opéra-comique en trois actes créé en 1883, musique de Léo Delibes.

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C’est le mardi 11 juin 1946 que la ligne d’autobus n° 67, Place de Rungis-Place Pigalle, était mise en service. Les principaux points desservis étaient : Place d'Italie, Boulevard de l’Hôpital, Place Jussieu, Hôtel-de-Ville. Châtelet, Louvre, Grands Boulevards, carrefour de Châteaudun.
En mars 1951, le terminus de la ligne fut reporté de la place de Rungis à la porte de Gentilly.

L'image du jour

La folie Neubourg sur le boulevard Auguste Blanqui, déjà en partie démolie.