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 paris-treizieme.fr — Le Métropolitain dans les Catacombes (1902)

Le Métropolitain dans les Catacombes

Le Temps — 15 juin 1902

Les travaux de consolidation de la ligne circulaire n° 2 du Métropolitain de Paris, ou plutôt les travaux de préparation de la construction de cette ligne au travers du terrain effondré et affouillé des Catacombes et des carrières de Paris, notamment boulevard de Vaugirard, boulevard Saint-Jacques et boulevard de l’Hôpital, sont terminés. MM. Wickersheimer et Weiss, ingénieurs de l’inspection des carrières de Paris, ont triomphé, sans accident, des difficultés de ce macabre chantier.

Profil se la ligne n°2 (Extrait de Le chemin de fer métropolitain municipal de Paris. Ligne circulaire n° 2 (rive gauche), ligne n° 3, du Boulevard de Courcelles à Ménilmontant. / par Jules Hervieu

On prendra une idée de l’importance de ce travail par les chiffres suivants : il a été fait seize mille mètres cubes de fouilles et de puits maçonnés ou bétonnés, pour asseoir, sur des sortes de pilotis solides, allant jusqu’au bon sol, les voies et les stations. Cinquante mille mètres cubes de terrassements ont été remués dans le silence et l’ombre, et l’on y a logé trente-huit mille mètres cubes de maçonnerie. Les boisages en charpente ont exigé deux mille stères de bois ; trente-quatre kilomètres de madriers (une véritable forêt) ont été plantés et dix-huit mille mètres carrés de planches ont plongé dans les profondeurs.

Sur le trajet les ingénieurs ont rencontré 80 « cloches » ou « fontis », c’est-à-dire ces dangereuses excavations en forme de cloches dont le sous-sol parisien est rongé et dans lesquelles on disparaîtrait, comme dans des trappes de théâtre, si l’on chargeait le terrain à leur sommet. Le boulevard de Vaugirard en possédait plusieurs. L’une d’elles montait jusqu’à 9 mètres du sol et l’on a dû arrêter complètement la circulation au-dessus de ce point pendant l'exécution des travaux. À elle seule cette terrible cloche a nécessité, pour la consolidation de ses parois, 2,656 mètres de madriers.

Le boulevard Saint-Jacques était fort avarié dans son for intérieur : les affaissements souterrains arrivaient jusqu’à la surface, et il a fallu multiplier les puits de consolidation.

Dans la région des carrières située boulevard de l’Hôpital, une difficulté d’un ordre spécial s’est présentée. Au voisinage de la rue Duméril, le grand égout collecteur de Bièvre passe au niveau des carrières qu’il fallait consolider. Les ingénieurs ont dû procéder avec une prudence extrême afin de prévenir tout mouvement des terrains, lequel aurait pu avoir pour conséquence une rupture de la maçonnerie et le déversement torrentiel des eaux infectes que roule le célèbre égout.

Les travaux de consolidation pour la station Camp-Formio

La longueur des galeries maçonnées que l’on a laissées accessibles pour la surveillance et l’entretien de la ligne métropolitaine est de cinq mille cinq cent cinquante mètres : elles constituent un très curieux labyrinthe de rues souterraines dont on a très soigneusement, comme on peut le penser, dressé le plan.

Les travaux de consolidation pour la station Camp-Formio

L’ensemble de la dépense de consolidation est évalué à environ deux millions de francs.

Maintenant l’infrastructure est prête et l’on va pouvoir établir les voies électriques, aménager les stations, terminer le travail de la ligne. Rappelons que, partant du Trocadéro, elle sort de terre à la place Saint-Jacques, traverse la vallée de la Bièvre en viaduc, rentre en souterrain boulevard d’Italie, suit le boulevard de l’Hôpital jusqu’au boulevard Saint-Marcel, franchit la Seine et atteint finalement la gare de Lyon.

 



Dans la presse...


Enceinte continue – rive gauche

Cette partie de l’enceinte, beaucoup moins avancée que celle de la rive droite n’aura guère que vingt-huit à trente fronts bastionnés. Elle commence à la dernière maison de la gare d’Ivry et s’en va aboutir à la Seine, un peu au-dessous du pont de Grenelle, vis-à-vis Auteuil. (1841)

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La chapelle Bréa

Là-bas, tout au bout de l'avenue d'Italie, près de la barrière de Fontainebleau, s'élevait une toute petite chapelle, mystérieusement fermée, et dans laquelle, depuis 1893, personne n'avait prié. Les habitants disaient en passant : c'est la « chapelle Bréa », beaucoup sans comprendre le sens de cette dénomination. (1901)

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Une tournée apostolique à la Maison-Blanche

L'abbé Garnier a fait cette semaine une tournée apostolique à la Maison Blanche C'est un bon coin de Paris, plein d'honnêtes travailleurs, mais, hélas ! aussi, un pauvre nid à misère. (1891)

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L'aménagement du XIIIè arrondissement

Les grands percements ne font point défaut au XIIIe arrondissement; on peut même dire que l'importance des voies dont il est sillonné est hors de proportion avec les ressources et les mœurs de la population qui l'habite. L'administration municipale n'a donc que peu de chose à faire pour compléter son œuvre au point de vue de la viabilité. (1869)

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Au treizième arrondissement

Rue du Moulin-des-Prés, treizième arrondissement, quartier de la Maison-Blanche, il a été ouvert, il y a un certain temps, une immense décharge, en vue de remblayer la vallée de la Bièvre. Dans cette décharge ont été apportées toutes sortes d'immondices. On y a même apporté des terres provenant de cimetières... (1890)

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Saviez-vous que... ?

Paris comptait 140 cités ou villas en 1865. Parmi celle-ci la cité Doré "formée de murailles en plâtras, en planches, occupée par les chiffonniers les plus pauvres du 13eme arrondissement" selon le guide de M. Joanne.

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En 1863, le marché aux chevaux du boulebard de l'Hôpital se tenait le mercredi et le samedi de chaque semaine et le premier lundi de chaque mois.

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Le mardi 7 aout 1923, on découvrit 5 squelettes enterrés au coin de la rue Damesme et de la rue Bourgon.

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En septembre 1874, les habitants du 13e s’inquiétaient à juste titre des projets d’agrandissement de la gare d’Austerlitz et de la gare de marchandises attenante dite « Gare d’Ivry ». Ces agrandissements allaient de pair avec une augmentation du nombre de voies et cela entrainait des répercussions sur la rue Watt seule point de passage vers la Seine.
Le 19 septembre, le quotidien La Gazette de France notait : « on a trouvé un arrangement mixte pour que la rue Watt, artère indispensable du 13e arrondissement, ne soit plus renfermée dans un tunnel bas, humide et dangereux. »

L'image du jour

Angle boulevard de L'Hopital, rue Jenner

L'immeuble à droite constituait la proue de l'ilôt formé par la rue Jenner, le boulevard de la Gare et la rue Esquirol et qui comprenait la Cité Doré. Il disparut avec le percement du tronçon Gare - Hôpital de la rue Jeanne d'Arc