Dans la presse...

 L'inauguration du monument aux Mères Françaises - 1938

L'inauguration du monument aux Mères Françaises

L'Ouest-Eclair — 24 octobre 1938

Paris, [dimanche] 23 octobre. Cet après-midi, à 15 heures, a eu lieu, boulevard Kellermann, près de la porte d'Italie, l'inauguration du monument érigé à la gloire des mères françaises. La cérémonie s'est déroulée en présence du président de la République et de Mme Albert Lebrun, et de hautes personnalités. Il s'agissait de magnifier de façon durable l'abnégation, le sacrifice des mères de chez nous oui, en élevant leurs enfants dans les principes d'honneur et de devoir, contribuent à la grandeur de la Patrie.

Le monument, dû au ciseau des sculpteurs Bouchard et Descatoire, est d'harmonieuse proportion.

Dans la pierre, sont gravés ces mots que prononça M. Albert Lebrun, en donnant sa haute approbation au comité chargé d'élever cette œuvre de reconnaissance « Je pense que le dévouement et l'abnégation des mères françaises qui se sacrifient pour leurs enfants, particulièrement celles qui, de condition modeste, se privent et travaillent pour que leurs fils puissent s'élever aux destinées des très hauts serviteurs de la collectivité, ne sauraient plus longtemps rester soustraits à la reconnaissance nationale ».

Lorsque, accompagné du capitaine de vaisseau Krantz, de sa maison militaire, M. Albert Lebrun arrive boulevard Kellermann, il est accueilli par de nombreuses personnalités au premier rang desquelles on remarque MM. Le Provost de Launay, président du conseil municipal; Villey. préfet de la Seine; Langeron, préfet de police Labbé, président du comité d'organisation; Mgr Chaptal. représentant du cardinal Verdier; MM. Julien Weill, grand rabbin; Max Boegner, président de la Fédération protestante de France; le maréchal Pétain, les généraux Billotte, gouverneur militaire de Paris, Nollet, grand chancelier de la Légion d'honneur; Gouraud, etc.

Les discours

M. Edmond Labbé prend la parole. Après avoir remercié ceux qui ont collaboré à la réalisation du monument, l'orateur adresse un salut admiratif et ému à ces mères que l'on glorifie aujourd'hui. Une minute de silence est observée et M. Labbé conclut « Que demain, devant ce monument des mères françaises, défilent, sans souci de parti ni de confession, tous les Français dont le cœur aura battu à la pensée du sacrifice maternel et aussi tous ceux qui sentent qu'un peu d'optimisme et d'idéal est plus que jamais nécessaire pour combattre trop de réalités déprimantes. Il y a trop de sensibilité dans le cœur des mères pour que le monument élevé à leur gloire ne signifie pas « Haut les cours

M. Villey, préfet de la Seine, déclare que Paris se sent profondément honoré de pouvoir offrir au pays l'obole fervente de sa part contributive et de son ardent dévouement. Il ajoute: Comment la Patrie dont nous tirons toutes nos raisons de vivre, toutes nos manières de sentir et qui nous marque tous du sceau d'une indéfinissable ressemblance, pourrait-elle être mieux comprise et mieux aimée qu'en méditant l'exemple de celles qui donnent tant d'elles-mêmes à la continuité de la race, à sa volonté de défense et de vie ? L'hommage rendu aux mères est la race, a sa volonté de défense et de même temps à d'inébranlables espérances ».

M. Le Provost de Launay dit notamment : « Il convient qu'aujourd'hui le pays se recueille et se rappelle. La ville de Paris par ma voix s'associe à ce pieux hommage. Lorsque devant nous, les mères laborieuses se trouvent citées à l'ordre de la Nation, je suis particulièrement heureux de leur dire, an nom de la ville de Paris, notre infinie gratitude ».

Ayant exalté l'amour maternel qui a su inspirer poètes et écrivains, M. Marc Rucart énumère les titres que se sont acquis les mères. Il définit ce qu'il appelle l'héroïsme maternel et poursuit « Nous devons honorer et protéger les mères, françaises. Elles sont la sauvegarde du pays qui repose sur la famille et sur l'enfant. Elles sont les gardiennes du patrimoine de la nation, assurant avec la transmission de la vie le maintien de nos forces sociales. Elles sont un gage de paix, de concorde et de fraternité ».

Après le discours du ministre de la Santé publique, les délégations des anciens combattants, les enfants des écoles, et de nombreuses associations, défilent devant le monument.



Dans la presse...


L’état de santé de Blanqui

À l'issue de la réunion, le brusque passage d'un milieu chauffé dans l’atmosphère humide de la rue lui causa un frisson : Blanqui eut une défaillance dont il se releva aussitôt. Il voulait marcher, mais les personnes qui l'accompagnaient l'obligèrent à monter dans un fiacre où, malgré sa résistance, on le recouvrit d'un gros pardessus.
On le conduisit chez un de ses amis, 25, boulevard d'Italie. (1880)

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Le dispensaire Emile-Loubet

Le quartier de la Gare était en fête hier, et la population de travailleurs qui l'habite a chaleureusement manifesté au Président de la République les sentiments de gratitude qu'elle nourrit à son égard pour la nouvelle preuve de sollicitude qu'il vient de lui donner en faisant édifier l'établissement philanthropique qui portera désormais son nom. (1905)

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Trois îlots à détruire d'urgence

Avant que d'être un égout, la Bièvre, semblable en cela à tant d'autres cours d'eau avait eu ses caprices, et avait formé, entre ce qui est maintenant le boulevard Arago et l'avenue des Gobelins, un îlot coquet, au milieu duquel poussait, au hasard des apports du vent, une flore des plus variées. (1923)

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L'inauguration du monument aux Mères Françaises

En présence de M. et Mme Albert Lebrun a été inauguré hier, boulevard Kellermann, près de la porte d’Italie, le monument élevé à la gloire des mères françaises, œuvre des sculpteurs Bouchard et Dalcatone et des architectes Greber et Bigot. (1938)

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Une nouvelle église paroissiale à Paris

Le quartier populeux de la Maison-Blanche, dans le treizième arrondissement, était hier en fête. (1900)

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Saviez-vous que... ?

En 1887, Camille Claudel vivait dans un atelier loué pour elle par Auguste Rodin, la Folie Neubourg ou Clos Payen, 68 boulevard d’Italie, actuel boulebard Blanqui

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Initialement, le boulevard Arago devait s'appeler Boulevard de la Santé.

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En 1896, les 4 membres du conseil municipal de Paris représentant le 13ème arrondissement étaient :
Quartier de la Salpêtrière : Paul BERNARD, avocat à la Cour d'appel, rue Lebrun, 3.
Quartier de la Gare : NAVARRE, docteur en médecine, avenue des Gobelins, 30.
Quartier de la Maison-Blanche. : Henri ROUSSELLE, commissionnaire en vins, rue Humboldt, 23.
Quartier Croulebarbe : Alfred MOREAU, corroyeur, boulevard Arago, 38.

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Les coordonnées géographiques de la mairie du 13e sont :
48° 49' 57.14" N
2° 21' 19.90" E

L'image du jour

La folie Neubourg sur le boulevard Auguste Blanqui, déjà en partie démolie.