Les habitants du passage Moret vont être « clos et couverts » - 1925
Dans la cour des miracles
Les habitants du passage Moret vont être « clos et couverts »
Paris-Soir — 25 septembre 1925
Les pauvres et déplorables locataires de la ville de Paris, dans son domaine
de l'Ile des Singes, partie dénommée sur la nomenclature le Passage Moret, vont
apprendre avec joie que l'inondation de leurs taudis, par en haut, va cesser
à bref délai.
Le passage Moret par Eugène Atget - 1926
Du moins, c'est l'impression très nette que M. Deslandres, le conseiller
municipal de Croulebarbe, a emportée de l'étude qu'il avait suscitée, et qui
vient d'être menée par les services compétents. Les architectes se sont rendus
sur place et ont pu apprécier, au toucher et à la vue, que l'opération, était
plus qu'urgente, si l'on voulait éviter l'effondrement total.
* * *
Mais cette opération, si simple en apparence, quant à la réfection, met en
œuvre tant de rouages administratifs à la Ville de Paris que les immeubles pourraient
s'effondrer avant que le dossier soit parvenu à son centre d'exécution.
En l'espèce, il en va différemment. M. le Préfet de la Seine a pris l'affaire
en propres mains. Et, comme il ne s'agit que d'un crédit de dix mille francs,
il compte le trouver disponible sous huitaine.
Dans ses dossiers, M. le Préfet de la Seine a trouvé « une espèce »
qui, en dehors de sa bienveillance sympathique, l'a orienté pour la solution
favorable qui va intervenir.
* * *
Comme chacun sait, dans le jargon juridique, « l'espèce » est une
affaire prise en elle-même, qui par ses conséquences juridiques peut déterminer
des solutions identiques dans des cas d'analogie.
Or, il existe quelque part dans le Domaine de la Ville, une maison aussi
vétusté que les cahutes du passage Moret.
Cette cassine était habitée, bien que dans un état de décrépitude inouïe.
Un jour, le locataire en se penchant à sa fenêtre qui, depuis longtemps, n'avait
plus de barre d'appui, tomba. Il se tua net. Assignée comme responsable, la
Ville transigea. Elle paya soixante mille francs son défaut d’entretien.
La noyade par le toit est aussi condamnable que la chute dans le vide, par
la fenêtre, quand c'est le propriétaire qui ne prend pas les précautions réglementaires.
Monsieur le Préfet de la Seine va les faire accomplir.
Les habitants du passage Moret pourront ainsi attendre l'heure bénie où il
leur sera accordé un logis neuf, sain, salubre, et à l'abri des inondations
comme des autres maux suscités par l'absence de toute hygiène publique et privée.
Le citoyen Deslandres, conseiller municipal socialiste de Paris, aura rendu un service signalé au quartier de Croulebarbe, en obtenant de la Ville qu'elle recouvre et transforme en égout les deux bras de la Bièvre qui traverse le passage Moret à ciel ouvert. (1911)
Deux commis voyageurs, arrêtés hier après-midi dans un bar de la rue de Tolbiac, discutaient devant les deux bocks qu’ils avaient commandés pour étancher leur soif... (1901)
Un plan ayant pour but l'assainissement général du quartier de la Glacière et de la Bièvre et le dessèchement des marais qui rendent cette région à peu près inhabitable... (1881)
Les quartiers de la Gare, de la Maison-Blanche et de Croulebarbe ont été, hier, eu liesse à l'occasion de la visite du Président de la République. M. Félix Faure a présidé à la double inauguration du nouveau pont de Tolbiac et de la Crèche-Dispensaire de la Maison-Blanche. (1895)
Quand on visite les Gobelins, on ne peut s'éviter de remarquer l'état singulièrement délabré du célèbre établissement. C'est qu'en effet il saute aux yeux, et je ne sais pas de spectacle plus affligeant que l'apparente ruine de ce qui demeure, après plus de trois siècles, une des vraies gloires de la France. (1894)
Depuis les démolitions et les nouvelles percées faites à travers le 13e arrondissement, le quartier des Gobelins, autrefois si populeux comprend de vastes parties désertes. Une des causes de ce dépeuplement, est l'éloignement du marché aux chevaux, provisoirement transféré à la Halle aux fourrages du boulevard Montparnasse. (1870)
Après avoir passé en revue les travaux en cours d'exécution sur la ligne du chemin de fer de ceinture, entre la grande rue d'Auteuil et la route de Châtillon, il nous reste à parler de ce qui s'effectue entre la route de Châtillon et le pont sur la Seine en amont, pour avoir exploré tout le parcours de la section à ajouter à notre chemin circulaire pour le compléter. (1865)
Parlons donc un peu de la rive gauche, qui a paru, jusqu'ici, plutôt délaissée dans l’établissement des premières lignes du réseau métropolitain... (1903)
Les importants travaux effectués pour établir, le tronçon de la ligne métropolitaine circulaire Sud, allant de la place d'Italie au pont d'Austerlitz, sont sur le point d'être définitivement achevés... (1905)
Nous avons, il y a quelques mois, annoncé que la ligne de ceinture devait être complétée par son prolongement sur la rive gauche ; depuis lors, les études topographiques en ont été faites et plusieurs projets en ont été soumis ; mais en voici enfin l'exposé définitif... (1861)
L'on sait que l'Assistance Publique a racheté la cité Jeanne-d'Arc pour faire démolir les noires masures qui la composent et édifier à leur place, sur les cinq mille mètres carrés qui s'étendent là, au fond de ce populeux quartier de la Gare, entre les rue Jeanne-d'Arc et Nationale, des maisons ouvrières à bon marché, gaies, saines et claires. (1912)
Un drame passionnel s'est déroulé dans un hôtel meublé, 178, rue de Tolbiac. À cette adresse, les époux Beaucousin exploitent depuis plusieurs années un établissement de vins et logeur, fréquenté par une clientèle de maquignons.
Deux frères, Georges et Hippolyte Primitif, âgés, le premier de trente-sept ans et le second de trente-deux manouvriers, demeurant dans le treizième arrondissement, avaient voué une haine implacable à un marchand de vin da la rue de Tolbiac
Un orage d'une violence extraordinaire s'est abattu hier après-midi sur Paris. Vers une heure, des nuages lourds venant du Sud-Est s'amoncelaient, et à deux heures et demie de grosses gouttes de pluie commençaient à tomber. (1901)
Depuis la mise en service, pour les messageries de Paris-Austerlitz, des vastes hangars, d'aspect solide, modernes, édifiés en bordure de la rue du Chevaleret, et dont l'entrée se trouve, ainsi que, nous l'avons dit, boulevard de la Gare, à Paris, une armée de travailleurs fait disparaître les anciens quais couverts de la rue Sauvage, ce qui aura pour, avantage de donner à ce coin plus d'air et, avec de petits bâtiments coquets, un cachet plus artistique. (1929)
Au n°27 de la rue Jenner habitent Mme veuve Guilbert et sa fille Julia, âgée de vingt-deux ans. Un cocher, Baptiste Morand, était le commensal ordinaire de !a maison.
La ligne de fer se relève aux environs de la MAISON BLANCHE, nom charmant qui s'applique à une contrée peu connue et d'un aspect étrange. C'est assurément le coin de Paris le moins fréquenté Ces solitudes attendent un historien et un géographe, et nous espérons les explorer un jour avec nos lecteurs (1873)
Des cris déchirants, partant d'un logement du deuxième étage, mettaient eu émoi, hier, vers deux heures de, l'après-midi, les locataires de la maison portant le numéro 6 de la rue Jenner.