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 paris-treizieme.fr — Les travaux à venir dans le 13e arrondissement - 1866

Les travaux à venir dans le 13e arrondissement

Le Siècle — 9 avril 1866

Nous avons annoncé, il y a quelques mois qu'une enquête avait été ouverte dans le 13e arrondissement, sur le projet qui consiste à reculer le périmètre de la place d'Italie et à en régulariser les abords.

Par suite des démolitions faites récemment à l'angle de cette place et du boulevard de l'Hôpital jusqu'à la rue des Vignes, la nouvelle limite du rond-point d'Italie se trouve indiquée par une clôture en planches qui marque une des sections de sa circonférence.

Sur les vastes terrains que les démolitions viennent de mettre à découvert, on construira la nouvelle mairie, on élèvera un marché, et il y aura place encore pour un grand nombre de maisons particulières. Ces divers édifices seront séparés par plusieurs rues.

Si nos renseignements sont exacts, la place d'Italie serait soubaissée de plusieurs mètres, ce qui adoucirait considérablement la pente de la rue Mouffetard, et son point central serait décoré d'un bassin pourvu d'une gerbe et en touré de plates-bandes.

Ses abords seraient aussi modifiés de façon à relier sur plusieurs points le boulevard projeté du Transit avec les anciens boulevards extérieurs et avec celui de l'Hôpital. Pour cela, ce dernier serait d'abord, prolongé dans son axe, au delà de la place d'Italie, jusque sur le versant méridional de la Butte-aux-Cailles, où il rencontrerait le tracé en projet. Ensuite, le boulevard Saint-Jacques, à l'endroit où il forme le coude pour remonter vers la place d'Italie, serait également prolongé dans son axe vers le sud-est, jusqu'au point de rencontre de l'avenue de Fontainebleau et du boulevard du Transit qui s'intersecteront à peu près à l'endroit où s'élève aujourd'hui la chapelle.

Le prolongement du boulevard de l'Hôpital dégagerait tout le quartier de la Butte-aux-Cailles, dont le culmen couronné par le futur monument du puits artésien, sera l'un des points les plus pittoresques de Paris, puisque de là on apercevra, d'un côté les vastes prairies de la Bièvre, les peupliers de Gentilly et l'ancien château de Bicêtre ; de l’autre, la longue perspective du boulevard de l’Hôpital, le pont d'Austerlitz et les hauteurs de Ménilmontant, et enfin, vers le nord-ouest, tout le panorama du faubourg Saint-Jacques avec ses dômes, ses tours, ses clochers et l’orme gigantesques de la cour des sourds-et-muets.

Près du point de rencontre du boulevard Saint-Jacques prolongé, du boulevard du Transit et de l'avenue de Fontainebleau, sera une place où l'on doit construire une nouvelle église et des écoles.

Le boulevard du Transit, dont le tracé doit être le signal d'une transformation complète pour le 13e arrondissement et pour le 14e, semble devoir être prochainement commencé ; diverses expropriations faites aux abords de la rivière de Bièvre et dans la rue du Moulin-des-Prés nous paraissent des indices sur lesquels il n'y a pas à se tromper.

Ce boulevard, large de 20 mètres, partira du carrefour des Quatre-Chemins (route d'Orléans) ; il coupera la rue de la Tombe-Issoire à la hauteur de la rue Sarrazin, traversera la rue de la Glacière à dix mètres de la maison d'angle de la rue de la Santé. De là, ce boulevard se dirigera en ligne droite vers le carrefour des routes d'Ivry et de Choisy-le-Roi, puis viendra déboucher sur le boulevard ouvert dans l'axe de l'église Notre-Dame-de-la-Gare. Plus tard, le boulevard du Transit se continuera plus loin, jusque vers la Seine, qu'il est appelé à traverser sur un pont qui sera construit équidistance des ponts de Bercy et Napoléon.

Dans-ce trajet la voie projetée coupera la rue de la Tombe-Issoire, avec un déblai de 1m,60, lequel sera racheté du côté de Paris par une pente de 145 mètres dix millièmes ; du côté des fortifications, la déclivité de cette rue serait si grande, après le déblai en question, qu'on l'a remplacée sur les plans par un embranchement oblique qui aboutira sur la route d'Orléans, en face de la station projetée du chemin de fer de ceinture.

Au delà de la rue de la Tombe-Issoire, ce boulevard franchira le chemin de fer de Sceaux au moyen d'un pont jeté à 9 mètres 10 au-dessus de la voie ferrée. Ensuite il descendra par une pente de 25 millièmes vers la rue de la Glacière, qu'il coupera à niveau ; il traversera la vallée de la Bièvre sur un viaduc et coupera la rue de la Providence avec un remblai de 33 centimètres.

De ce dernier point jusqu'à l'extrémité de son parcours, le boulevard du Transit franchira, à leur niveau actuel, toutes les rues qu'il rencontrera, sauf celle du Moulin-des-Prés, qui ne se prête à aucun raccordement, et sur laquelle un pont devra être construit ; les maisons sur l'emplacement desquelles ce travail doit être exécuté viennent d'être expropriées.

Le pont de la rue de Tolbiac franchissant la rue du Moulin-des-Prés


L'aménagement du XIIIe

Les années 1860 : projets pour les zones annexées et premiers travaux

Le cadre général

Les projets de voirie

Le chemin de fer de ceinture

Les années 1870-80

Quartier de la Salpêtrière

Quartier de la gare

Quartier de la Maison-Blanche

Les années 1890

Les années 1900-1920



Les futures grandes voies du XIIIe

Sur les futurs boulevards Saint-Marcel et Port-Royal :

Sur le futur boulevard Arago :

Sur la future avenue des Gobelins :

Sur les boulevards extérieurs

Sur la rue de Tolbiac (rue du Transit)

Premier projet abandonné

Deuxième projet

Le deuxième projet du tracé de la rue du Transit ne sera pas davantage réalisé. La guerre et les évènements liés à la Commune de Paris mirent en sommeil les travaux dans le quartier de la Maison-Blanche et le projet fut rediscuté. Un nouveau tracé, plus au sud,  abandonnant la ligne droite et comportant une inflexion, fut adopté. Les travaux de franchissement de la vallée de la Bièvre purent réellement commencer.

Sur le pont de Tolbiac sur la Seine

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Le Puits artésien de la Butte-aux Cailles

L'achèvement prochain des travaux du puits artésien de la place Hébert est venu nous rappeler un autre puits du même genr dont le forage fut commencé presque à la même époque que celui du puits des hauteurs des Belleville, mais tombé complètement dans l'oubli depuis une vingtaine d'années : nous voulons parler du puits artésien de la Butte-aux-Cailles. (1889)

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La fête des cordonniers dans le 13e

La fête de saint Crépin, patron des cordonniers, a été célébrée jeudi dans les vingt arrondissements de Paris, avec l'éclat usité pour cette solennité patriarcale mais c'est surtout dans le quartier de la Salpêtrière que cette fête a eu un éclat inaccoutumé. (1866)

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La cité Doré

Dans le treizième arrondissement, quartier de la Salpêtrière, boulevard de la Gare, entre la rue Jenner, la place Pinel et la rue Esquirol, s'étend un terrain de 12,000 mètres carrés de superficie, sur lequel s'élève une grande cité, la cité Doré, du nom de son propriétaire. (1887)

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Les travaux de la Bièvre

Il y a maintenant un groupe de vieilles rues, telles que la rue du Pot-au-Lait, la rue de la Fontaine-à-Mulard, la rue de la Colonie, dont le niveau devra être relevé. En même temps, on poursuivra le classement et l'alignement de la rue de l'Espérance entre la rue de la Colonie et la place de Rungis. (1893)

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Pour prendre un bain

Connaissez-vous le puits artésien de la Butte aux Cailles ? Non, sans doute. Apprenez alors que vers 1863, un ingénieur nommé Mulot eut l’idée d’aller chercher, dans le sous-sol parisien, une nappe d’eau qu’il estimait très abondante, et de nous la servir toute chaude, au sommet de la Butte aux Cailles, par le moyen d’un tube qui aurait six ou sept cents mètres de hauteur. (1901)

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Saviez-vous que... ?

Le 19 juillet 1927, le nom de rue de Gentilly fut donné à la rue du Gaz. Le nom de rue de Gentilly avait été, jusqu'en 1899, celui de la rue Abel-Hovelacque d'aujourd'hui. Cette nouvelle rue de Gentilly perdit ensuite son nom au profit de Charles Moureu et d'Albert Bayet.

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En 1929, il y avait une maison de tolérance au 9 du boulevard Blanqui.

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Edmond Gondinet (7 mars 1828, Laurière – 19 novembre 1888, Neuilly-sur-Seine) dont une rue du 13ème arrondissement porte le nom était un auteur de théâtre qui fit jouer sur les scènes parisiennes une quarantaine de pièces.
On lui doit notamment "Le Plus Heureux des trois" en collaboration avec Eugène Labiche.

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En septembre 1874, les habitants du 13e s’inquiétaient à juste titre des projets d’agrandissement de la gare d’Austerlitz et de la gare de marchandises attenante dite « Gare d’Ivry ». Ces agrandissements allaient de pair avec une augmentation du nombre de voies et cela entrainait des répercussions sur la rue Watt seule point de passage vers la Seine.
Le 19 septembre, le quotidien La Gazette de France notait : « on a trouvé un arrangement mixte pour que la rue Watt, artère indispensable du 13e arrondissement, ne soit plus renfermée dans un tunnel bas, humide et dangereux. »

L'image du jour

rue Nationale - Quartier de la Gare (image colorisée)

La rue Nationale était l'axe majeur du quartier de la Gare. La rue Jeanne d'Arc n'était pas encore transversante et était dédiée à l'industrie. La rue Nationale rassemblait commerces et services. Elle était le centre de l'animation d'une vraie vie de quartier populaire qui fut voué à la destruction par son classement en « ilôt insalubre ».  ♦