Dans la presse...

 Édilité parisienne - 1876

Édilité parisienne

Le Constitutionnel — 30 avril 1876

Divers décrets et arrêtés préfectoraux de date récente ont été rendus dans l'intérêt de la viabilité de plusieurs arrondissements de Paris.

[…]

Enfin, dans le 13e arrondissement (rive gauche), un décret du Président de la République a déclaré d'utilité publique :

1° Le prolongement sur une largeur de 15 mètres de la rue Barrault entre la rue de la Providence et la rue de Ia Fontaine-à-Mulard ;

2° la création d'une petite place entre la rue de la Fontaine-à-Mulard et la rue du Pot-au Lait.

Le même décret approuve les alignements de l'ancienne rue Barrault et de la rue de l'Espérance, et autorise le préfet à acquérir les immeubles at teints par ces opérations. Nous croyons faire plaisir au lecteur parisien, dit le Journal des Débats, en lui donnant quelques détails topographiques à l'aide desquels il pourra s'orienter dans cette partie extrême de Paris.

C'est le quartier du parc de Montsouris, de la Glacière, de Gentilly.

Ce sont plutôt des chemins que des rues qu'il s'agit de prolonger et d'élargir. L'édilité parisienne n'a guère jusqu'à présent porté ses vues bienveillantes sur ces anciens terrains annexés, ou peu à peu l'administration s'efforce d'apporter quelque amélioration.

Les amateurs du patin qui ont cinquante ou soixante ans se souviennent certainement des prouesses qu'ils ont accomplies sur l'étang qui touche à la rue du Pot-au-Lait, non loin de la rue de la Fontaine-à-Mulard. Tout cela forme des voies qui sont loin d'être droites : elles serpentent comme la Bièvre leur voisine, et desservent non des centres de population, mais des exploitations particulières.

Ce 13e arrondissement de Paris, parcouru depuis la porte d'Orléans, en longeant-les fortifications jusqu'à la route de Fontainebleau, et en le sillonnant dans ses chemins sinueux et dans ses champs, offre au Parisien le plaisir de voir des pays dont l'aspect est pareil à ceux qui sont à cent lieues de Paris.

C'est une promenade agreste que s'offrent les bourgeois de la rive gauche qui aiment le dîner sur l'herbe des fortifications et l'exercice hygiénique du dimanche.

Parmi les dénominations des rues, il en est une dans le 13e arrondissement, qui ne fait surtout remarquer.

La petite rue qui la porte est voisine de la vaste rotonde dite place d'Italie, où aboutissent cinq boulevards émules des avenues de Versailles, et qui, se donnant là rendez-vous, placent le promeneur dans un centre où le spectacle qui s'offre à ses regards est splendide et peut se comparer à ceux dont on jouit des hauteurs du Trocadéro ou de Montmartre.

Cette petite rue ignorée est dénommée rue Thiers (sic). Elle a à peine 200 mètres. Elle est parallèle à une rue petite comme elle, dite rue Gérard.

Le nom glorieux du maréchal vainqueur, d'Anvers (si c'est bien lui dont on a voulu conserver le souvenir) est là bien mesquinement rappelé.

Quant à l'autre, il est fort difficile d'expliquer sa dénomination, qui remonte peut-être à l'époque où Gentilly était une commune suburbaine.

La rue Tiers devait son nom au propriétaire du terrain et à rien d'autre. Le journal était mal informé mais ne fut pas le seul à répandre cette équivoque.


L'aménagement du XIIIe

Les années 1860 : projets pour les zones annexées et premiers travaux

Le cadre général

Les projets de voirie

Le chemin de fer de ceinture

Les années 1870-80

Quartier de la Salpêtrière

Quartier de la gare

Quartier de la Maison-Blanche

Les années 1890

Les années 1900-1920

Dans la presse...


L’état de santé de Blanqui

À l'issue de la réunion, le brusque passage d'un milieu chauffé dans l’atmosphère humide de la rue lui causa un frisson : Blanqui eut une défaillance dont il se releva aussitôt. Il voulait marcher, mais les personnes qui l'accompagnaient l'obligèrent à monter dans un fiacre où, malgré sa résistance, on le recouvrit d'un gros pardessus.
On le conduisit chez un de ses amis, 25, boulevard d'Italie. (1880)

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Éclairez S.V.P.

Depuis longtemps les habitants des quartiers Croulebarbe et de la Maison-Blanche réclamaient l’achèvement de la rue Auguste Lançon, pour pouvoir se rendre sans un long détour à la gare du Parc-Montsouris. Enfin, c’est fait ! (1900)

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L'état des projets pour le XIIIe arrondissement

Les travaux commencés l'année dernière pour le raccordement des boulevards d'Italie et des Gobelins sont sur le point d'être terminés. On achève le macadam et les trottoirs de la dernière fraction du parcours. (1864)

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Le boulevard Saint-Marcel

Avant de commencer mon article sur le treizième arrondissement, je crois utile de parler spécialement de sa ligne frontière, du boulevard Saint-Marcel, qui en constitue la limite septentrionale.
Cette grande voie, qui a coupé le marché aux chevaux, écorné l'ancien cimetière de Clamart et absorbé la petite place de la Collégiale, a été enfin tracé onze ans après avoir été décrété d'utilité publique (17 août 1857). Mais a-t-elle été exécutée de manière à donner satisfaction aux intérêts des quartiers qu'elle traverse, aux intérêts des propriétaires et des habitants qui se trouvent dans son voisinage ? (1868)

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L’empoisonnement de Paris

La Bièvre est l'une des causes les plus actives de l'empoisonnement parisien. Ce ruisseau, chanté par les poètes, sur les bords duquel Rabelais aimait à se promener et qui a inspiré des idylles à Benserade, n'est en réalité qu'un égout à ciel ouvert. (1884)

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Saviez-vous que... ?

En 1887, Camille Claudel vivait dans un atelier loué pour elle par Auguste Rodin, la Folie Neubourg ou Clos Payen, 68 boulevard d’Italie, actuel boulebard Blanqui

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La rue Henri Pape s'appelait jusqu'en 1897, rue Edmond-Valentin

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Le boulevard Arago, le boulevard de Port-Royal et le boulevard Saint-Marcel furent inaugurés le 15 aout 1868. Il en fut de même du boulevard Mouffetard qui n'avait pas encore pris le nom d'avenue des Gobelins.

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C’est en 1884 que l’on décida de donner le nom de Martin-Bernard, né à Montbrison le 17 septembre 1808 et mort à Paris, dans la maison de santé Dubois où il résidait, le 22 octobre 1883 à la voie nouvelle en construction reliant la nouvelle rue Bobillot à la rue de Tolbiac.
Opposant politique du second empire, il fut élu député de la Seine en févier 1871 et ne participa pas à la Commune. Aucun aspect de sa vie ne paraît le rattacher au 13e arrondissement.
La voie qui allait devenir la rue Huygens dans le 14e face où cimetière du Montparnasse où il repose, fut un temps évoquée pour honorer sa mémoire.

L'image du jour

La folie Neubourg sur le boulevard Auguste Blanqui, déjà en partie démolie.