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 paris-treizieme.fr — Les travaux de construction de la rue de Tolbiac - 1877

Les travaux de construction de la rue de Tolbiac

La Presse — 19 août 1877

Les transformations de la rue d'Alésia se font, avec une rapidité vertigineuse, dans le prolongement de cette voie, au-delà de rue de la Glacière.

Dans cette partie, la nouvelle rue prendra le nom de rue Tolbiac, et sera poussée jusqu'à l'avenue d'Italie.

Le franchissement de la Bièvre à la Glacière. Dans le fond, le pont de la ligne de Sceaux et l'église Saint-Pierre de Montrouge.
CC0 Paris Musées / Musée Carnavalet

Rien n'est intéressant, dit La Liberté, comme de suivre l'exécution de ces curieux travaux ; ils sont, du reste, exécutés de concert avec ceux des rues d'Alésia et de Montsouris, et c'est le même entrepreneur qui opère ces dé placements de terre gigantesques ! Une voie de fer double a été établie, sur laquelle les chariots de terrassement roulent pendant plus de deux kilomètres, pour effectuer le transport des terres qui avoisinent la colline de Montsouris, et les déverser à l'extrémité du remblai.

Ces chariots sont tirés, les uns par des chevaux, les autres par la vapeur représentée là par une petite machine d’une puissance très grande ce qui permet de faire remonter aux wagons toute la pente rapide qui va de la Bièvre au parc Montsouris.

Quarante ou cinquante mille mètres de terre ont déjà été tirés de l’emplacement des voies d’Alésia et de Montsouris et transportées à la suite de la rue tracée où leur agglomération de plus de vingt-cinq mètres de haut, bouche une moitié de la vallée de la Bièvre.

Rien de curieux comme de voir ces wagons tout emplis de terre descendre la pente rapide sans rien qui les retienne que le poids du corps d’un jeune garçon debout à l’arrière et sur un levier serre-frein. Une chaine est tendue en travers de la rue de la Glacière que le convoi lancé traverse au plus fort de sa course.

Une fois première vallée traversée, la rue de Tolbiac coupera la rue de l'Espérance, longera celle de la Providence et tombera en face d’une nouvelle vallée que domine l'immense établissement de Bicêtre. De cet endroit, la vue sera très étendue et très pittoresque.

Notons d'ailleurs, en passant, que la nouvelle voie aura plus de vingt-cinq mètres d'élévation par rapport au niveau de la vallée, et qu’elle viendra aboutir au-dessus d'un pont élevé qu'on est en train de construire entre la Fontaine-à-Mulard et l'avenue d’Italie.

Le Pont de la rue de Tolbiac au-dessus de la rue du Moulin-des-Prés (vue vers le sud)
Source : Musées de la Ville de Paris (interprétation)

Ce pont une fois franchi, il restera à peine quelques mètres pour retrouver le niveau de la grande avenue.

À cause de l'importance des travaux entre pris dans cette partie de Paris, l'administration municipale a cru devoir, par mesure de prudence, faire consolider les bases de soutènement qui se trouvent dans les catacombes.


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L'aménagement du XIIIe

Les années 1860 : projets pour les zones annexées et premiers travaux

Le cadre général

Les projets de voirie

Le chemin de fer de ceinture

Les années 1870-80

Quartier de la Salpêtrière

Quartier de la gare

Quartier de la Maison-Blanche

Les années 1890

Les années 1900-1920



Les futures grandes voies du XIIIe

Sur les futurs boulevards Saint-Marcel et Port-Royal :

Sur le futur boulevard Arago :

Sur la future avenue des Gobelins :

Sur les boulevards extérieurs

Sur la rue de Tolbiac (rue du Transit)

Premier projet abandonné

Deuxième projet

Le deuxième projet du tracé de la rue du Transit ne sera pas davantage réalisé. La guerre et les évènements liés à la Commune de Paris mirent en sommeil les travaux dans le quartier de la Maison-Blanche et le projet fut rediscuté. Un nouveau tracé, plus au sud,  abandonnant la ligne droite et comportant une inflexion, fut adopté. Les travaux de franchissement de la vallée de la Bièvre purent réellement commencer.

Sur le pont de Tolbiac sur la Seine

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Enceinte continue – rive gauche

Cette partie de l’enceinte, beaucoup moins avancée que celle de la rive droite n’aura guère que vingt-huit à trente fronts bastionnés. Elle commence à la dernière maison de la gare d’Ivry et s’en va aboutir à la Seine, un peu au-dessous du pont de Grenelle, vis-à-vis Auteuil. (1841)

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Le point sur les travaux de la place d'Italie

On entreprend en ce moment à la place d'Italie des travaux de voirie analogues à ceux de la place de l'Arc-de-l'Etoile et de la place du Trône. On établit un plateau circulaire avec huit boulevards, squares, maisons monumentales, si l'industrie toutefois veut se risquer à les édifier. (1869)

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Mille ans sous la terre

Dans un quartier de Paris, renommé par ses tanneries, ses peausseries, et surtout par la manufacture des Gobelins, hélas ! incendiée en partie, est un vaste terrain, où s'élevait jadis une église dédiée à saint Martin, au faubourg Saint-Marcel. (1871)

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Les chasseurs de cabots

Un jour, j'entre au marché... aux chiens, situé sur le boulevard de l'Hôpital. Il y avait environ cent-cinquante ou deux cents de ces intéressants animaux les uns aboyaient, les autres jappaient, quelques-uns mêmes gémissaient. (1868)

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L’ouverture du chemin de fer de ceinture

Le terrain s'abaisse et la vue s'élargit ; voici le chemin de fer de Sceaux, puis la Glacière, Gentilly et en face une échappée de Paris, puis un coin tranquille, tout champêtre, presque silencieux, où coule la Bièvre, cette rivière parisienne ignorée. (1867)

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Saviez-vous que... ?

Paris comptait 140 cités ou villas en 1865. Parmi celle-ci la cité Doré "formée de murailles en plâtras, en planches, occupée par les chiffonniers les plus pauvres du 13eme arrondissement" selon le guide de M. Joanne.

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Le moulin de Croulebarbe qui disparut en 1840, avait une existence attestée depuis 1214.

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En 1911, selon Le Gaulois, on comptait onze ruelles dans Paris dont trois dans le treizième arrondissement : la ruelle des Gobelins, la ruelle des Kroumirs et la ruelle des Reculettes.

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Les premiers commissaires de police ayant autorité sur les quartiers du nouveaux 13e arrondissement issus de l’annexion du 1er janvier 1860 étaient :
M. Daudet, pour les quartiers de la Salpétrière et de la Gare. Ses bureaux étaient installés 62, boulevard de l’Hôpital ;
M. Juhel pour les quartiers de la Maison-Blanche et de Croulebarbe. Ses bureaux étaient installés 36, route d’Italie, l’avenue d’Italie actuelle.

L'image du jour

Angle boulevard de L'Hopital, rue Jenner

L'immeuble à droite constituait la proue de l'ilôt formé par la rue Jenner, le boulevard de la Gare et la rue Esquirol et qui comprenait la Cité Doré. Il disparut avec le percement du tronçon Gare - Hôpital de la rue Jeanne d'Arc