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 Une rue insalubre - rue Philibert-Lucot - 1911

Une rue insalubre

Le Petit Parisien — 3 juillet 1911

Pestilentielle et défoncée, avec sa chaussée parsemée d'immondices, la rue Philibert-Lucot est la plus sale du treizième arrondissement.

Cette voie, bordée de confortables maisons de rapport, occupée par quinze cents ménages, relie la rue Gandon à l'avenue de Choisy. Elle a 100 mètres de longueur sur 12 de large.

Il y a belle lurette que les égouts sont bouchés. Cela provoque une telle irruption de rats que ces rongeurs montent dans les escaliers et se faufilent chez l'habitant.

D'autre part, il se dégage de cette rue de telles odeurs que les malheureux locataires sont obligés de fermer leurs fenêtres.

Il est à remarquer que la rue Philibert-Lucot est la seule voie du quartier de la Maison-Blanche bordée d'immeubles de six à sept étages et la plus peuplée, proportionnellement à sa longueur.

À onze heures du matin, elle présente le plus curieux aspect. Les boites à ordures de toutes les maisons sont amoncelées sur la chaussée en face du numéro 20 pour que les « boueux » passant rue Gandon — la rue Philibert-Lucot, voie privée, leur étant interdite — puissent les vider.

Cependant, las d'être empestés, les quinze cents intéressés se sont émus devant la menace d'épidémies certaines provoquées par les chaleurs, et ont rédigé une protestation adressée à M. Delanglade, commissaire de police du quartier.

Ils demandent à ce magistrat de mettre en demeure ceux qui sont responsables de l'état d'insalubrité de la rue Philibert-Lucot d'obéir aux prescriptions édictées par les ordonnances des préfets de la Seine et de police concernant la sécurité de la circulation et la salubrité des voies privées. Et ce sera justice.


Une pétition approuvée par le préfet de la Seine

La Libre Parole — 15 septembre 1911

Le 29 juin dernier, nous avions signalé une pétition des habitants de la, rue Philibert-Lucot (XIIIe arrondissement, concernant l’hygiène et la viabilité de cette rue M. Delanney, préfet de la Seine, vient d'y faire droit, en mettant les propriétaires en demeure de faire opérer tous travaux dans le plus bref délai, sous peine de sanction judiciaire. Toutes nos félicitations au comité protestataire et à son président, M. Edouard Lavignac



Rue Philibert-Lucot

La rue Philibert-Lucot (185 mètres, entre l'avenue de Choisy, 47, et la rue Gandon, 9) ne date que de 1902 et porte le nom d'un propriétaire riverain.

Petite histoire des rues de Paris - 1913

Cette rue, initialement voie privée, était destinée à accueillir des immeubles de rapport.

Sur la rue Philibert-Lucot

Dans la presse...


Quand le président du conseil municipal de Paris abusait de ses fonctions

Nos lecteurs, ou plutôt Paris, la France, le monde connaissent l’incident tragi-comique dont Son Excellence le cocher de M. Rousselle, président du conseil municipal, a été le héros ou la victime le mardi gras.... (1890)


Voyage au pays des zoniers : 1 - Paysages de la zone

C'est par la petite porte de Bicêtre, sur le boulevard Kellermann, que nous avons commencé notre voyage circulaire. (1930)


Voyage au pays des zoniers : 2 - A la Poterne des Peupliers<

Quand la Bièvre arrive à Bicêtre, à la Poterne des Peupliers, pour se jeter sous les murs de Paris, elle donne au paysage qu’elle traverse avant de disparaître une dernière illusion. (1930)


Voyage au pays des zoniers : 3 - Dans le village des chiffonniers

En arrivant au village des chiffonniers, en deçà du boulevard Kellermann. : hors Paris, on est accueilli par le cri des « mougingues ». Les mougingues trottent dans la poussière, se flanquent des peignées ou jouent à la marelle... (1930)


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Saviez-vous que... ?

À la séance du 30 octobre 1879 du Conseil Général de la Seine présidée par M. Réty, M. Georges Martin déposait une pétition d'industriels du 13e arrondissement demandant la création d'une gare de marchandises à la jonction de la rue Baudricourt et de la rue Nationale prolongée. Cette pétition, reprise par M. Georges Martin sous forme de projet de vœu fut renvoyée à la commission desdits vœux.
Ce sera la « gare des Gobelins », finalement issue d’autres projets, qui sera ouverte le 15 mai 1903 seulement et restera en fonctionnement jusqu’en 1991.

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C'est en 1888 que le conseil municipal de Paris décida que la nouvelle rue située entre la place de Rungis et la place du Nouveau Puits-Artésien, de la Butte-aux-Cailles, prendrait le nom de rue du sergent Bobillot.

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C'est le 17 septembre 1901 que fut inauguré le puits artésien de la Butte aux Cailles. L'histoire ne dit pas si ce fut en grande pompe.

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Dans son numéro du 19 mars 1872, le Petit Journal signalait à ses lecteurs la vaillante conduite d'une jeune fille-de douze ans, l'aînée de six enfants, dont la mère, demeurant rue Buot, 17, quartier de la Butte aux Cailles (13° arrondissement) était malade à ce moment.
Levée à trois heures du matin, elle allait travailler dehors et gagnait 1 fr. 50 c., pour nourrir toute la famille ; en rentrant de son ouvrage, elle soignait ses frères et sœurs comme l’aurait fait la meilleure des mères.

L'image du jour

La place Pinel vue de la rue Esquirol avec un aperçu de la rue Nationale de l'autre côté du métro.

L'entrée de la cité Doré sur la place Pinel était situé à gauche.