Aujourd'hui...

 La salubrité publique - 1881

Aménagement du 13e arrondissement

La salubrité publique

Détail d'un plan édité en 1880.
On remarquera que la future église de la Maison-Blanche est alors prévue au commencement de la rue Damesme.

Il existe encore dans le 13e arrondissement un immense quadrilatère de plus de 60 hectares de superficie (quartier de la Maison-Blanche) qui laisse presque tout à désirer sous le rapport des communications et de la salubrité. Les parties basses sont couvertes de marais et d’étangs insalubres ; les parties hautes ne peuvent être atteintes qu’au moyen de pentes excessives. Le périmètre dont il s'agit est limité, au nord par la vue de Tolbiac, au sud par les fortifications, à l’ouest par la rue de la Glacière et à l’est par la rue Damesme.

Afin de remédier à cette situation vraiment déplorable et de permettre l’accès de la nouvelle gare de Gentilly, l'administration vient d’établir un plan de travaux qui rendra salubre et habitable tout le quartier. Pour commencer la mise en œuvre de ce plan général sur lequel il sera appelé ultérieurement à se prononcer, le conseil approuve un projet de traité entre la Ville et un propriétaire de l’arrondissement, M. Grandjean. Ce projet permettra dès aujourd’hui de supprimer le dernier moulin établi intra-muros sur la Bièvre et de rendre la Ville entièrement maîtresse de la manœuvre des eaux de cette rivière infecte. Elle pourra en outre profiter de l’ancienne chute du moulin pour faire passer le futur égout de la Bièvre au-dessus du collecteur.

Le Petit Moniteur universel — 4 août 1881

Dans la presse

Les murs de la Salpêtrière

Le conseiller municipal Paul Bernard, au cours de la dernière session, a réclamé la suppression des murs de la Salpêtrière.
Toute la gauche du boulevard de l'Hôpital est occupée, comme on sait, par des établissements municipaux ou privés qui couvrent une surface très étendue. Il y a l'hospice de la Salpêtrière, le magasin central de l'Assistance publique, deux ou trois maisons, puis les chantiers du charbon de Paris et les abattoirs de Villejuif. (1896)

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Faits divers

Boulevard de l'Hôpital

La chasse aux loups

Hier, vers cinq heures du matin, tandis que le soleil, qui a le réveil mauvais en ce moment, risquait sa première grimace à travers la brume du ciel, les gens qui passaient boulevard de l'Hôpital, ouvriers se rendant à leur travail ou chiffonniers occupés à éplucher les boîtes à ordure, furent soudain surpris d'entendre une fusillade qui crépitait à côté d'eux.

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Saviez-vous que ...

En 1863, le marché aux chevaux du boulebard de l'Hôpital se tenait le mercredi et le samedi de chaque semaine et le premier lundi de chaque mois.



Littérature

Madame Gil-Blas

Paul Féval (1856)

 

"Le fiacre tournait court l'angle de la rue du Banquier."

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L'image du jour

La folie Neubourg sur le boulevard Auguste Blanqui, déjà en partie démolie.

Et enfin...

Les nouvelles prisons Saint-Lazare et Sainte-Pélagie.

Pour la translation des deux prisons de Saint-Lazare et de Sainte-Pélagie, la commission propose un vaste emplacement de 135,000 mètres situé dans le 13° arrondissement et dont la majeure partie appartient à la ville de Paris. Les deux prisons seraient séparées l'une de l'autre par la rue Nationale et circonscrites par la rue de Tolbiac, le chemin de fer de ceinture, la rue du Château-des-Rentiers, et une rue projetée avec voie d'accès sur l'avenue d'Ivry. (1876)

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et aussi ...


Saviez-vous aussi que ...

Ce fut en 1818 que l’espace compris entre l’hôpital de la Salpêtrière, l’ancien mur d’octroi et le boulevard de l’hôpital et qu’on appelait alors le village d’Austerlitz, fut enfermé dans Paris dont le mur d’enceinte fut reporté plus loin ; ce village ne comptait que trois rues : la grande rue d’Austerlitz, le chemin des Étroites-Ruelles et la rue des Deux-Moulins ; deux autres chemins furent alors convertis en rues sous les noms de rues Bellièvre et Bruant. Sur l’emplacement du village d'Austerlitz, on forma les chemins de ronde des barrières de la Gare et d’Ivry, la place de la barrière d’Ivry, les rues de la barrière des Gobelins, de l’Hôpital général et de Villejuif ; enfin on construisit la barrière d’Ivry et l’abattoir de Villejuif. C’est, nous dit H. Gourdon de Genouillac dans son « Histoire nationale de Paris et des Parisiens, depuis la fondation de Lutèce jusqu’à nos jours », depuis la suppression des barrières, le quartier de la Salpêtrière.


Une enquête du Commissaire Perruche

Les aventures d'un perroquet


Le 13e dans la presse...

C'est arrivé dans le 13e

 Un Truc de Faux Maquignon - 1897

Tromperie aux Marché aux chevaux

Un Truc de Faux Maquignon

Le Petit-Parisien — 13 septembre 1897

M. Louis Roumel, habitant la banlieue de Paris, ayant hérité d'une couple de 1000 francs, résolut de s'établir marchand ambulant.

Il acheta dans ce but une petite voiture, puis il vint à Paris avant-hier pour faire l'acquisition d'une bête de trait au marché aux chevaux.

Comme il faisait le tour du parcage, un individu vint lui proposer un cheval brun, pas trop grand, ayant assez belle apparence. Le marché ne tarda pas à être conclu pour la somme de 350 francs.

M. Roumel, enchanté de son emplette, bien qu'il ne se connût pas en chevaux, alla remiser celui qu'il avait acheté, chez un nourrisseur de la rue Nationale; ayant diverses courses à faire, il comptait venir le chercher vers le soir.

Pendant son absence, le garçon d'écurie s'étant mis à bouchonner le cheval, quelle ne fut pas sa surprise en constatant qu'à chaque coup de brosse de larges plaques dénudées apparaissaient sous le ventre de l'animal. Un examen attentif lui démontra que le cheval était atteint d'eczéma. Le vendeur, pour cacher cette maladie, avait habilement collé du poil sur les parties chauves.

On juge de la colère de l'acheteur, quand il apprit la supercherie dont il avait été victime.

Il alla porter plainte aussitôt au bureau de M. Yendt, commissaire de police.

Hier après-midi, le magistrat a découvert, dans un bouge du quartier, le vendeur. C'est un nommé Léopold Schummer, âgé de trente-quatre ans, sujet suisse. Mis en état d'arrestation, il avoua avoir volé le cheval, le mois dernier, chez un vétérinaire où la bête était en traitement.


QUOIQUE SOUMISES aux plus dures expériences, telle que la traversée d'une rivière, les bicyclettes Gladiator employées aux grandes manœuvres de l'Est roulent toujours merveilleusement et les Dunlop dont elles sont munies font merveille.


 Une Descente imprévue -1901

Emotion à la Butte-aux-Cailles

Une Descente imprévue

Le Petit-Parisien — 5 juin 1901

Le ballon « Le Rêve », d'une contenance de mille mètres cubes, monté par M. le comte Henry de la Vaulx et M. et Mme Dugué de la Fauchonnerie, partait dans l'après-midi d'hier de l'usine à gaz de la Plaine-Saint-Denis, pour exécuter une ascension libre.

Pris dans un courant circulaire, l'aérostat plana longtemps sur Paris, sans pouvoir s'élever. Vers huit heures du soir il se trouvait à une faible hauteur au-dessus du quartier de la Maison-Blanche, dans le treizième arrondissement, quand le comte de la Vaulx, remarquant dans l'enveloppe quelques symptômes de dégonflement, décida l'atterrissement.

L'aéronaute, profitant du passage au-dessus de terrains sans habitations, ouvrit la soupape, et bientôt, après quelques secousses, le ballon touchant terre dans le jardin de Mme veuve Dubois, situé au n°3 de l'impasse Simon, dans la rue du Moulin-des-Prés.

En quelques minutes, toute la population du quartier reflua vers le point de la chute, et il fallut que M. Maillot, officier de paix, organisât un service d'ordre pour protéger et le ballon, qu'on avait commencé à tirailler, et les jardins, dans lesquels de nombreux dégâts ont été commis.

L'agent Poutrier, aidé de MM. Henri et Jean Dumenil, marchands des quatre-saisons, et de nombreux curieux procédèrent au dégonflement de l'aérostat, qu'ils remisèrent chez M. Jousset, entrepreneur de travaux publics au numéro 36 de la rue du Moulin-des-Prés.

En procédant au dégonflement, M. André Payeur, charretier demeurant 24, rue de la Butte-aux-Cailles, fut surpris par les émanations du gaz, qui le suffoquèrent. Ce n'est qu'après un quart d'heure de soins qu'il put reprendre connaissance et regagner son domicile,

Les aéronautes purent se remettre de leur émotion chez M. Jousset qui s'employa il leur faire oublier les inquiétudes que leur avait causé cette descente inopportune, que Mme Dugué de la Fauconnerie, le premier moment d'émoi passé, a déclaré fort originale.


CONCERTS ET DIVERTISSEMENTS

Exquisément blonde, Lucy Manon, qui a débuté aux Folies-Bergère, a remporté un grand succès — succès d'artiste, à la diction nette et précise ; succès de jolie femme, dont la joliesse n'a pas besoin de se rehausser d'un million de francs de bijoux. M. Marchand vient d'ajouter d'ailleurs à son merveilleux programme deux autres attractions nouvelles Holokoff, le transmetteur de pensée, et un quadrille naturaliste d'une fantaisie outrancière.

Derniers faits divers

[+] Derniers faits divers

rue du Banquier

Le miracle de la rue du Banquier (1866)

Hier matin, à neuf heures, le concierge du n° 5 de la rue du Banquier, n’ayant pas vu paraître, selon sa coutume, l’une des locataires de sa maison, Mlle S..., blanchisseuse, et se rappelant que cette jeune personne semblait depuis quelques jours fort préoccupée et morose, conçut de tristes soupçons.

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A la Glacière

Le feu cité Isely (1884)

Vers quatre heures de l'après-midi, une vive lueur rouge colorait le ciel sur les hauteurs des treizième et quatorzième arrondissements. Au 109 de la rue de la Glacière existent dans le prolongement de la petite rue Sainte-Anne, la cité Isely...

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rue du Pot-au-Lait

L’incendie de la rue du Pot-au-Lait (1895)

Dans le fond du quartier de la Glacière, rue du Pot-au-Lait, à l’angle de la rue Robine, M. Fauvel établissait, il y a un an, une grande fabrique de bûches résineuses, occupant une douzaine d’ouvriers.

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A la Glacière

L’affaire de la rue Robine (1893)

La rue Robine a été, hier soir, le théâtre d’une bagarre sanglante qui a en pour mobile la jalousie.

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rue Robine

Le drame de la rue Robine (1893)

Un drame sanglant s'est déroulé, hier à quatre heures de l'après-midi, rue Robine, une petite rue du quartier de la Maison-Blanche.

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rue du Pot-au-Lait

Terrible incendie rue du Pot-au-Lait (1895)

Un terrible sinistre s’est produit, hier lundi matin, rue du Pot-au-Lait, à l'angle de la rue Robine, dans l’usine de M. Fauvel, fabricant de bûches résineuses.

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Butte-aux-Cailles - Cour des artistes

Un agent égorgé d'un coup de couteau par un apache qu'il voulait arrêter (1931)

À deux pas du boulevard Auguste-Blanqui, dans le treizième arrondissement, sur le flanc de la Butte-aux-Cailles, s'ouvrent sur la gauche en venant de la place d'Italie, une série de ruelles étroites, tortueuses et chaotiques, qui portent ironiquement, semble-t-il, le nom de rue.

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rue de Tolbiac

Fait scandaleux (1893)

On nous signale un fait absolument inouï qui s'est passé la nuit dernière dans le treizième arrondissement.
Vers trois heures et demie du matin, des gardiens de la paix qui passaient rue de Tolbiac rencontraient, sur le pont jeté au dessus de la rue au Moulin-des-Prés, un individu en proie à une vive agitation.

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Quartier de la Gare

La bagarre de la rue Albert (1907)

Interrogé, hier, à l'hôpital Cochin, par M. Roty, juge d'instruction, l'armurier Lamet, dont l'état est toujours très grave, a fourni une nouvelle version du drame.
Un meurtrier désespéré.

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Quartier de la Salpêtrière

Sauvés des ténèbres (1863)

Mardi dernier, vers huit heures et demie du matin, le nommé Dumoutier, cocher des omnibus du chemin de fer d'Orléans, se rendait à son service, lorsque, arrivé sur le boulevard de l'Hôpital, près du marché aux chevaux, il aperçut à ses pieds un objet brillant.

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Le 13e avant le 13e

À la Butte-aux-Cailles (1851)

M. Veau, employé à l'octroi de Montrouge, regagnait avant hier, vers onze heures du soir, son domicile situé près du lieu-dit la Butte aux Cailles, commune de Gentilly.

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Quartier de la Gare

La guerre de Troie (1897)

La belle Hélène a allumé la guerre de Troie : Émilie Charvoit, vingt-cinq ans, dite « Petit Rata », a été la cause initiale d'une véritable bataille rangée qui a eu lieu hier à minuit, passage Débille, entre la rue Nationale et la rue du Château-des-Rentiers.

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[+] Le XIIIe dans les romans...

une-litterature

Monsieur Lecoq

par Émile Gaboriau
1869

Le quartier de la Gare

Le 20 février 18.., un dimanche, qui se trouvait être le dimanche gras, sur les onze heures du soir, une ronde d’agents du service de la sûreté sortait du poste de police de l’ancienne barrière d’Italie.
La mission de cette ronde était d’explorer ce vaste quartier qui s’étend de la route de Fontainebleau à la Seine, depuis les boulevards extérieurs jusqu’aux fortifications.
Ces parages déserts avaient alors la fâcheuse réputation qu’ont aujourd’hui les carrières d’Amérique.

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Le trésor caché

par Charles Derennes
1907

Butte-aux-Cailles

Depuis toujours on habitait, mon père et moi, sur la Butte-aux-Cailles ; encore aujourd'hui, ce quartier-là n'est guère pareil à tous les autres. Mais si vous l'aviez vu du temps que je vous parle ! Des cahutes s'accrochaient à la butte comme des boutons au nez d'un galeux ; ça grouillait de gosses et de chiens, de poux et de puces...

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Sans Famille

par Hector Malot
1878

La prairie de la Glacière

C’est un quartier peu connu des Parisiens que celui qui se trouve entre la Maison-Blanche et la Glacière ; on sait vaguement qu’il y a quelque part par là une petite vallée, mais comme la rivière qui l’arrose est la Bièvre, on dit et l’on croit que cette vallée est un des endroits les plus sales et les plus tristes de la banlieue de Paris. Il n’en est rien cependant, et l’endroit vaut mieux que sa réputation.

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Bouscot

par Gaston Chéreau
1909

Butte-aux-Cailles

Il habitait tout là-bas, aux Gobelins, dans un pâté de bicoques en carton que bousculent des rues à noms magnifiques rue des Cinq-Diamants, rue de l'Espérance, rue de la Butte-aux-Cailles…

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Un crime passionnel

par J. H. Rosny
1908

Quartier de la Gare

Je songe à l'histoire de la petite Jeannette, qui vivait dans le noble quartier de la Gare.

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Zigomar - La femme rousse

par Léon Sazie
1910

La rue Jonas

L'antre de « la Baleine » donnait sur la rue Jonas, comme nous l'avons dit. Cette rue au nom biblique se trouvait dans un grouillement de petites voies étroites, courtes, basses, tortueuses, qui forment un coin à part dans ce quartier.

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Les mémoires de Rossignol

par Rossignol
1894

La Cité Jeanne d'Arc

Ma « clientèle » de la rue Sainte-Marguerite disparaissait peu à peu. Elle s'était réfugiée cité Doré, qui donne rue Pinel et boulevard de la Gare, ou cité Jeanne-d'Arc, près de la rue Nationale, dans le treizième arrondissement.

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Zizine

par Alexandre Arnoux
1938

Les Gobelins

Dans le quartier des Gobelins, un gymnase. Des athlètes donnent une représentation suivie par une foule fervente. Dans cette foule un couple a attiré l’attention du narrateur. Elle, Zizine, femme superbe ; lui, petit, contrefait, douloureux. Milarot, champion du monde, est dans la salle.

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Le faiseur de momies

par Georges Spitzmuller et Armand Le Gay
1912

La Folie Neubourg

Le promeneur qui remonte le boulevard Auguste-Blanqui dans la direction de la place d'Italie, est frappé par l'aspect pittoresque d'une vieille maison enclose dans le triangle formé par ce boulevard, la rue Edmond-Gondinet et la rue Corvisart.

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Le drageoir aux épices

par Joris-Karl Huysmans
1874

La rue du Pot-au-Lait

Quelle rue étrange que cette rue du Pot-au-Lait ! déserte, étranglée, descendant par une pente rapide dans une grande voie inhabitée, aux pavés enchâssés dans la boue...

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Le drame de Bicêtre

par Eveling Rambaud et E. Piron
1894

La gare de la Maison-Blanche

Honoré fit halte avenue d'Italie, devant la station du chemin de fer de Ceinture. Il sauta sur le trottoir en disant :
— Cherche, Bob, cherche !

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Le Trésor caché

par Charles Derennes
1907

Butte-aux-Cailles

Depuis toujours on habitait, mon père et moi, sur la Butte-aux-Cailles ; encore aujourd'hui, ce quartier-là n'est guère pareil à tous les autres. Mais si vous l'aviez vu du temps que je vous parle ! Des cahutes s'accrochaient à la butte comme des boutons au nez d'un galeux ; ça grouillait de gosses et de chiens, de poux et de puces...

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[+] Les essentiels du jour

 Promenade électorale - 1927

Promenade électorale à travers Paris


Dans le XIIIe, la tendance est d'extrême gauche.

Paris-Soir — 16 décembre 1927

Il faut de nouveau traverser les ponts pour passer du douzième au treizième. L'arrondissement s'étend des quais à la Santé, entre le cinquième et les anciennes fortifications. Il est peu attrayant. Ce n'est pas sa faute !

Le treizième a toujours été la cité des pauvres.

La Bièvre malodorante a été couverte. Les tanneries et les mégisseries disparaissent peu à peu. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges.

Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence !

On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche.

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Découvrir le 13e arrondissement...

La villa des Chiffonniers

La villa des Chiffonniers (Cité Doré)

Là-bas, bien loin, au fond d’un faubourg impossible, plus loin que le Japon, plus inconnu que l’intérieur de l’Afrique, dans un quartier où personne n’a jamais passé, il existe quelque chose d’incroyable, d’incomparable, de curieux, d’affreux, de charmant, de désolant, d’admirable.

La Bièvre
par J.K. Huysmans

La Bièvre représente aujourd'hui le plus parfait symbole de la misère féminine exploitée par une grande ville.

Née dans l'étang de Saint-Quentin, près de Trappes, elle court, fluette, dans la vallée qui porte son nom, et, mythologiquement, on se la figure, incarnée en une fillette à peine pubère, en une naïade toute petite, jouant encore à la poupée, sous les saules.

 

 

Le verger des Gobelins

On sait que les tapissiers des Gobelins sont des techniciens hors pair, et non pas seulement des virtuoses, mais des artistes. Ce que l'on sait moins, c'est qu'ils ont tous leur violon d'Ingres. Ils invoquent, le dimanche venu, Pomone aux joues vermeilles, déesse des vergers, et s'escriment merveilleusement, qui de la bêche, qui du sécateur, du boyau ou de l'arrosoir.

 

La Bièvre et ses bords

Il est un coin de Paris d'étrange aspect, un paysage pittoresque et bizarre qui a déjà bien perdu de son caractère et qui, dans quelques semaines, ne sera plus qu'un souvenir; c'est cette vallée, au trois quarts comblée à aujourd'hui, que forme, à son entrée à la Maison-Blanche, la Bièvre, encaissée entre la Butte-aux-Cailles et le plateau de Montsouris.

La folie Neufbourg

Le Clos-Payen, situé rue du Champ-de l'Alouette, rebaptisée au dix-neuvième siècle du nom moins champêtre de Corvisart, était un vaste ensemble de terrains arrosés par la Bièvre et qui échut, en 1762, à Mme Le Prestre de Neubourg, femme du receveur-général des finances de Caen. 

L'hôpital de la Pitié

Depuis plus d'un an, nous l'avons dit déjà ; on travaille à Paris à la construction des bâtiments du nouvel hôpital de la Pitié.

Le XIIIe dans les romans...

Madame Gil-Blas

Paul Féval (1856)

 

"Le fiacre tournait court l'angle de la rue du Banquier."

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Causerie d'un camarade

par Jean Loyseau (1862)

Barrière des Deux-Moulins

Allez un dimanche, ou , même , un lundi soir , du côté de l'ancienne barrière des Deux-Moulins : regardez, respirez et écoutez, si vous en êtes capables , tout ce qui frappe à la porte de vos cinq sens : votre odorat percevra je ne sais quelle odeur nauséabonde et méphitique, dans laquelle se mêlent indistinctement la fumée de tabac ; les exhalaisons du cabaret, qui forment , à elles seules, tout un arsenal d'infection...

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La criminelle

par Jules Lermina (1881)

Rue des Cinq-diamants

Un plus érudit découvrira l'origine de ce nom singulier, la rue des Cinq-Diamants.
L'étude consciencieuse qui a été faite pour le vieux Paris tentera quelque explorateur des anciennes banlieues annexées : et quel champ plus vaste sera offert à sa curiosité que l'étrange et hideux quartier de la Butte-aux-Cailles ?

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Les Loups de Paris

par Jules Lermina (1877)

La Butte aux-Cailles

Il est sur la rive gauche de la Seine, au-delà de la rue Mouffetard et de la Montagne-Sainte-Geneviève, un lieu étrange, sauvage...

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La petite Miette

par Eugène Bonhoure (1889)

En remontant le boulevard de l'Hôpital

Ce jour-là, 3 octobre 1886, le train express de Bordeaux — deuxièmes et troisièmes classes — avait eu plus d'une heure de retard et le service de l'arrivée s'en ressentait...

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Les apaches de la Butte-aux-Cailles

par Lucien Victor-Meunier (1907)

Butte-aux-Cailles

Très peu de Parisiens, assurément, connaissent la « Butte-aux-Cailles ». C'est très loin, très loin, passé la place d'Italie, au diable dans ces régions où l'on ne va pas...

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La dame de pique

par Jules de Gastyne (1906)

Rue du Dessous-des-Berges

Il existe à Paris, dans les quartiers perdus, des rues mornes et désertes qu'on traverse avec un sentiment de stupeur.

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Madame Sept-Quatre

par William Cobb
(Jules Lermina) (1873)

Butte-aux-Cailles

En tournant le dos à la Seine, à la hauteur du pont des Arts, et en s'engageant en ligne droite sur la rive gauche, on laisse à droite le cimetière Montparnasse et on parvient aux anciens boulevards extérieurs. Là se trouve le boulevard d’Italie et l’ex barrière du même nom.
À deux pas, un peu sur la droite, s’étend l’un des quartiers les plus curieux et les moins connus de Paris.
C’est la butte aux Cailles.

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Le faiseur de momies

par Georges Spitzmuller et Armand Le Gay (1912)

De la place d'Italie à la Bièvre via l'avenue de la soeur Rosalie et la ruelle des Reculettes

Dans ce roman paru en feuilleton dans Le Matin, Georges Spitzmuller et Armand Le Gay emmènent leur lecteur sur la piste de M. Ducroc, chef de la sûreté, pour qui le XIIIe arrondissement n'avait pas de secret.

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Les apaches de la Butte-aux-Cailles

par Lucien Victor-Meunier (1907)

A travers la Maison-Blanche

Un instant plus tard, elle était dehors dans le terrain vague qui descendait en pente rapide vers la vallée de la Bièvre...

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Les esclaves de Paris

par Émile Gaboriau (1868)

Quartier Croulebarbe

C'est là un quartier étrange, inconnu, à peine soupçonné de la part des Parisiens...
Où Emile Gaboriau fait découvrir le quartier Croulebarbe à ses lecteurs.

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La vague rouge

par J. H. Rosny Ainé (1910)

La poterne des Peupliers

Un homme s'arrêta sur la route, près de Gentilly. Il considéra le paysage misérable et puissant, les fumées vénéneuses, l'occident frais et jeune comme aux temps de la Gaule celtique.
Si l'auteur nomme une poterne des Tilleuils, c'est bien de la poterne des Peupliers dont s'agit.

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Perdues dans Paris

par Jules Mary (1908)

Rue des Peupliers

Un des coins de Paris, misérable et sinistre. La longée des fortifications plantées d'arbres en double ou triple rangée, le côtoie pourtant de verdures plaisantes durant la belle saison, mais, en réalité, sépare pour ainsi dire cette région parisienne du reste du monde. Du haut de la rue des Peupliers...

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 Promenade électorale - 1927

Promenade électorale à travers Paris


Dans le XIIIe, la tendance est d'extrême gauche.

Paris-Soir — 16 décembre 1927

Il faut de nouveau traverser les ponts pour passer du douzième au treizième. L'arrondissement s'étend des quais à la Santé, entre le cinquième et les anciennes fortifications. Il est peu attrayant. Ce n'est pas sa faute !

Le treizième a toujours été la cité des pauvres.

La Bièvre malodorante a été couverte. Les tanneries et les mégisseries disparaissent peu à peu. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges.

Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence !

On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche.

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Et aussi ...

Faits divers

Au fond d’un puits

Voici de nouveaux renseignements sur l'éboulement qui s'est produit avant-hier dans un puits de la rue Nationale.

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Dans la presse

Les prochains grands travaux de Paris

Sur l'emprunt de 900 millions, dont la majeure partie doit servir à exécuter dans Paris de grands travaux de voirie (ce qui n'exclut pas ceux qui ont été décidés antérieurement à l'adoption de ce vaste plan de campagne), les quatre quartiers du treizième arrondissement auront une assez forte part. (1910)

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