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 La nouvelle place de l’Église dans le 13e arrondissement (1861)

La nouvelle place de l’Église dans le 13e arrondissement

Le Siècle — 26 mars 1861

Comme dans la plupart des arrondissements annexés, il y a fort à faire dans le treizième ; mais on y trouve cet avantage, qu'un grand nombre de terrains y étant dépourvus de constructions, les expropriations y sont peu coûteuses. Dans le quartier de la Gare, une grande partie du plateau appartient à MM. d'Enfert frères, manufacturiers, qui ont donné à la ville le terrain nécessaire au percement d'une rue depuis la porte de Vitry jusqu'à la rue de la Croix-Rouge ; cette rue nouvelle aboutit juste au chevet de l'église Notre-Dame de la Gare ; là, elle se bifurque pour contourner le monument, puis se continuera large et droite jusqu'au boulevard d'Ivry.

L'église Notre-Dame de la Gare, place Jeanne d'Arc

Ce point du treizième arrondissement, naguère encore coupé de fondrières, a été aplani pour faire une place où l'on a construit, à droite une école pour les garçons, à gauche une autre pour les filles, et au fond la nouvelle église qui domine le tout. Ce monument, que l'on est en train d'achever, est d'architecture mixte ; son portail, où l'on arrive par un certain nombre de degrés, est surmonté d'une petite rose-croisée et se termine par le clocher, tour quadrangulaire d'où s'élance une flèche, octogone très élégante. Des portes latérales, dont une de chaque côté de l'édifice, sont précédées chacune par un porche fort gracieusement coupé.

À l'intérieur, l'église Notre-Dame-de-la Gare se compose d'une nef avec bas-côtés ; cette nef, séparée des collatéraux par sept arcades à plein cintre, est portée par seize piliers surmontés de colonnettes engagées qui supportent les retombées de la voûte. Le chœur est au fond de l'abside, éclairée par treize baies. La sacristie et la chapelle du catéchisme sont situées en face l'une de l'autre et font saillie en dehors.

Quant aux écoles, ce sont deux édifices parallèles, d’architecture très simple, mais parfaitement appropriée à leur destination.

Les écoles de la place Jeanne-d'Arc

De la place de l'Église et de tous les points environnants, on aperçoit Montmartre, Belleville et les hauteurs de Conflans. Bref, on trouve dans ce quartier de la Gare air pur, vue superbe et place pour une ville de trente mille âmes. Voilà de quoi recevoir le trop plein du faubourg Saint-Marcel.

(*) Le titre a été ajouté (NdE)



Sur l'église Notre-Dame-de-la-Gare, place Jeanne d'Arc

Dans le but de développer le quartier de la Gare, quasiment inhabité et constitué d'anciennes partielles agricoles dévolues à la vigne, Haussmann conçut le projet d'un axe allant des fortifications aux anciennes barrières et pénétrant dans l'ancien Paris. Ce sera l'axe Patay -Jeanne d'Arc, appartenant au troisième réseau, dont la réalisation complète prit près de 80 ans, le dernier tronçon entre le boulevard de la Gare er le boulevard de l'Hôpital ayant été inauguré en 1936.

Une grande place est prévue. Ce sera la place Jeanne-d'Arc au milieu de laquelle sera édifiée l'église Notre-Dame de la Gare destinée à remplacer une petite chapelle ouverte rue Nationale. L'architecte en charge de l'édifie est Claude Naissant (1801-1882) qui est déjà en charge de l'église Saint-Lambert à Vaugirard.

Les origines

Sous la Commune

Dans la presse...


Quand le président du conseil municipal de Paris abusait de ses fonctions

Nos lecteurs, ou plutôt Paris, la France, le monde connaissent l’incident tragi-comique dont Son Excellence le cocher de M. Rousselle, président du conseil municipal, a été le héros ou la victime le mardi gras.... (1890)


Deux inaugurations

Les quartiers de la Gare, de la Maison-Blanche et de Croulebarbe ont été, hier, en liesse à l'occasion de la visite du Président de la République. M. Félix Faure a présidé à la double inauguration du nouveau pont de Tolbiac et de la Crèche-Dispensaire de la Maison-Blanche. (1895)


Ici, demain, le grand Paris

On bâtit dans le quatorzième mais dans le treizième on laisse pousser l'herbe... (1930)


Splendeur et misère des Gobelins

Quand on visite les Gobelins, on ne peut s'éviter de remarquer l'état singulièrement délabré du célèbre établissement.
C'est qu'en effet il saute aux yeux, et je ne sais pas de spectacle plus affligeant que l'apparente ruine de ce qui demeure, après plus de trois siècles, une des vraies gloires de la France. (1894)


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Saviez-vous que... ?

À la séance du 30 octobre 1879 du Conseil Général de la Seine présidée par M. Réty, M. Georges Martin déposait une pétition d'industriels du 13e arrondissement demandant la création d'une gare de marchandises à la jonction de la rue Baudricourt et de la rue Nationale prolongée. Cette pétition, reprise par M. Georges Martin sous forme de projet de vœu fut renvoyée à la commission desdits vœux.
Ce sera la « gare des Gobelins », finalement issue d’autres projets, qui sera ouverte le 15 mai 1903 seulement et restera en fonctionnement jusqu’en 1991.

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L'Eglise Saint-Marcel de la Salpétrière fut construite en 1856 par l'architecte Blot aux frais de l'abbé Morisot qui, en septembre 1865, la céda à la ville de Paris moyennant 275.285 francs.

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Un bureau de poste auxiliaire ouvrit le 1er octobre 1894 au 80 du boulevard de la Gare.

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Les agents arrêtaient, le 11 septembre 1915, rue Bourgon, Georges M…, 17 ans, connu sous le surnom de « Costaud de la Butte-aux-Cailles », comme celui-ci vantait les qualités d'un formidable couteau à sept crans-d'arrêt qu'il montrait.

L'image du jour

La place Pinel vue de la rue Esquirol avec un aperçu de la rue Nationale de l'autre côté du métro.

L'entrée de la cité Doré sur la place Pinel était situé à gauche.