La casquette du bossu
La France — 21 juillet 1895
Une scène tragi-comique s’est déroulée, hier soir, à six heures,
boulevard de l’Hôpital.
M. Julien Napthe, âgé de quarante-deux ans, demeurant, rue Jenner, garçon
de magasin, passait, portant un paquet sous chaque bras, lorsqu’un
tourbillon de vent lui enleva tout à coup sa casquette.
Fort embarrassé par sa charge, M. Napthe ne pouvait courir bien vite,
aussi criait-il : « Arrêtez-là ! arrêtez-la ! » tout en cherchant à
rattraper son couvre-chef.
À ce moment, le jeune Eugène Marasc, âgé de onze ans, qui regagnait son
domicile, situé rue Pinel, en compagnie de sa mère, ménagère, se mit à
chanter :
L’as-tu vue,
La casquette du bossu ?
M. Napthe, qui a l’épine dorsale quelque peu déviée, fut froissé par la
plaisanterie du gamin. Ayant ramassé enfin sa casquette, il s’approcha du
jeune Marsac et lui donna un coup de pied en l’appelant « petit drôle ! »
La ménagère, furieuse de voir maltraiter son fils, traita le garçon de
magasin de « vilain magot » et de « lâche ». Celui-ci répliqua par des
injures.
Mme Marsac, furieuse, lui appliqua alors un soufflet que lui rendit M.
Napthe.
Des passants s’interposèrent, donnèrent tort au garçon de magasin, lui
reprochant de frapper une femme et un enfant ; mais l’homme à la casquette
était arrivé au comble de la fureur et, comme les personnes qui se
trouvaient là criaient : « Enlevez-le ! » il tira de sa poche un couteau et
se rua sur ceux qui l’entouraient.
Heureusement il put être facilement désarmé. Néanmoins, un ouvrier
fumiste, M. Jean Savon, avait été blessé assez gravement à la main gauche,
et M. Marius Mallinié, peaussier, portait au bras droit deux estafilades
profondes.
Des gardiens de la paix ont arrêté le coupable, qui a été mis à la
disposition de M. Perruche, commissaire de police.
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