La nuit dernière, vers deux heures, de grands cris : « Au secours !
à l'assassin ! » attirèrent des gardiens de la paix devant un hôtel
situé rue Vandrezanne, où gisait à terre, baigné dans son sang, un individu
qui avait reçu trois coups de couteau à la tête.
Cet homme, malgré la gravité de ses blessures, put dire aux agents qu'il
s'appelait Hermez, porteur aux Halles, âgé de quarante-deux ans, qu'il avait
été entraîné dans une chambre par sept individus et une femme, et que ceux-ci,
après l'avoir dévalisé, avaient tenté de le tuer, et, enfin, jeté dans la rue.
Les gardiens de la paix se firent indiquer immédiatement la chambre par le
propriétaire de l'hôtel. Mais les meurtriers s'étaient barricadés avec soin,
échafaudant les meubles derrière la porte et menaçant de tuer quiconque entrerait.
Les agents, néanmoins, enfoncèrent la porte et, malgré la résistance acharnée
de la bande, parvinrent à la capturer tout entière.
Ces individus, qui tous accusent les professions les plus diverses : brocanteur,
tailleur d'habits, artiste, etc., ont été écroués au Dépôt par M. Debeury, commissaire
de police.
Ce n'est qu'hier soir, à six heures, que l\'administration des Pompes funèbres a été informée, par la mairie du treizième arrondissement, de l\'heure officielle des obsèques de Blanqui et de la classe choisie par la famille, pour le corbillard et les tentures. (1881)
Dès neuf heures du matin, les employés des Pompes funèbres sont venus tendre la porte extérieure de la maison où est mort Blanqui, 25, boulevard d'Italie. Au milieu de la tenture se détache un écusson avec la lettre B. Il n'y a que très peu de monde encore sur le boulevard. Ce n'est que vers dix heures que l'on commence à arriver. (1881)
La transformation des anciens boulevards extérieurs, commencée l'année dernière sur la rive gauche, entre le quai de la gare et la place de l'ex-barrière d'Enfer, a été entreprise par les deux extrémités en même temps ; ces travaux sont terminés d'un côté jusqu'à proximité de la place d'Italie, et de l’autre jusqu'au boulevard d'Ivry, qu'on va transformer à son tour. (1864)
Une personne de très bonne foi avait, disait-on, affirmé que le signalement de cet employé correspondait à celui d'un inconnu qui avait été aperçu avec la petite Suzanne sur un banc de l'avenue d'Italie.
Séparé seulement par la largeur du boulevard de l’Hôpital de ce vieux quartier des Gobelins où l'on a fait de toutes parts de larges trouées d'air et de lumière, un mur nu, hideux, noirâtre, immense dans toutes ses proportions, se dresse, entourant un espace de vingt-huit mille mètres carrés. (1903)
Malgré les récentes instructions du préfet de police défendant la formation des cortèges sur la voie publique, les journaux révolutionnaires avaient convoqué leurs amis à plusieurs reprises, pour une heure de l'après-midi, devant la maison où est mort Blanqui l'an dernier, au n° 25 du boulevard d'Italie, au coin de la rue du Moulin-des-Prés. Un temps superbe : pas un nuage au ciel, un chaud soleil et un air vif. (1882)