Aujourd'hui...
UNE ÉVOCATION DU
13E ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30
Dimanche 2 avril 2023
UNE ÉVOCATION DU 13e ARRONDISSEMENT
DE 1860 AUX ANNÉES 30
Aujourd'hui...
L'ancienne butte aux Cailles, située sur le territoire de la commune de Gentilly, s'étendait depuis le hameau de la Maison-Blanche jusqu'à la Glacière.
La dénomination qu'elle porte assez improprement aujourd'hui indique suffisamment qu'elle a dû être souvent explorée par les chasseurs parisiens, alors que la banlieue offrait encore quelque apparence de gibier. Depuis longtemps les cailles ont disparu ; on a abattu les moulins à vent qui se dressaient pittoresquement dans la plaine, et les champs ensemencés ont fait place à les rues et à des maisons qui se multiplient chaque jour.
Des travaux d'amélioration avaient déjà été exécutés dans la partie de la butte comprise entre le boulevard extérieur et le moulin des Prés.
Aujourd'hui de semblables travaux vont être entrepris dans la partie située entre la rue du Moulin des-Prés et la ruelle dite Barrault.
Une enquête est ouverte à la mairie de Gentilly sur ce projet, conformé ment aux dispositions, de l'ordonnance royale du 23 août 1835.
Dès neuf heures du matin, les employés des Pompes funèbres sont venus tendre la porte extérieure de la maison où est mort Blanqui, 25, boulevard d'Italie. Au milieu de la tenture se détache un écusson avec la lettre B. Il n'y a que très peu de monde encore sur le boulevard. Ce n'est que vers dix heures que l'on commence à arriver. (1881)
Quartier Croulebarbe
M. Francis G..., âgé de quarante-deux ans, représentant de commerce, demeurant rue du Faubourg Saint-Jacques, passait hier soir vers dix heures sur le boulevard Arago, lorsqu'un soldat d'infanterie de marine en petite tenue l'accosta
L'hôpital de Lourcine (111 rue de Lourcine) était consacré au traitement des femmes atteintes de maladies secrètes et comptait 276 lits. Des consultations gratuites étaient données de 8 à 9 heures les mardis, jeudis et samedis.
de Charles de Vitis (1899)
"À la hauteur de la place Pinel et de l’abattoir, entre le boulevard de la Gare et le boulevard de l’Hôpital, s'étend un vaste terrain qui est loué par bail à divers locataires. Le type même de la saleté et de la misère imprévoyante se trouve dans le rassemblement de masures, coupé de ruelles en zigzag et qu’un hasard ironique fait appeler cité Doré. Les cours des miracles devaient être ainsi."
Peu de Parisiens, — à part les fureteurs et les chercheurs, — ont connu un affreux tapis franc de la Cité Doré qui avait pour enseigne : Au rendez-vous des amis mais que l’on appelait communément : À la Morgue. (1891)
Saviez-vous aussi que ...
Ce fut en 1818 que l’espace compris entre l’hôpital de la Salpêtrière, l’ancien mur d’octroi et le boulevard de l’hôpital et qu’on appelait alors le village d’Austerlitz, fut enfermé dans Paris dont le mur d’enceinte fut reporté plus loin ; ce village ne comptait que trois rues : la grande rue d’Austerlitz, le chemin des Étroites-Ruelles et la rue des Deux-Moulins ; deux autres chemins furent alors convertis en rues sous les noms de rues Bellièvre et Bruant. Sur l’emplacement du village d'Austerlitz, on forma les chemins de ronde des barrières de la Gare et d’Ivry, la place de la barrière d’Ivry, les rues de la barrière des Gobelins, de l’Hôpital général et de Villejuif ; enfin on construisit la barrière d’Ivry et l’abattoir de Villejuif. C’est, nous dit H. Gourdon de Genouillac dans son « Histoire nationale de Paris et des Parisiens, depuis la fondation de Lutèce jusqu’à nos jours », depuis la suppression des barrières, le quartier de la Salpêtrière.
Une enquête du Commissaire Perruche
La place d'Italie a, en réalité, deux stations : l'une appartenant à la Circulaire Sud, l'autre station terminus de la ligne n° 5... (1903)
La ligne n° 7 est assurément l'une de celles qui ont subi le plus grand nombre de transformation successives.... (1926)
Le 13e dans la presse...
Peu de Parisiens, — à part les fureteurs et les chercheurs, — ont connu un affreux tapis franc de la Cité Doré qui avait pour enseigne : Au rendez-vous des amis mais que l’on appelait communément : À la Morgue. (1891)
C'est arrivé dans le 13e
La nuit dernière, à deux heures et demie, les gardiens de la paix Munier et Hamel, de service dans la rue du Champ-de-l'Alouette, entendirent les cris : « Au secours ! À l'assassin ! » poussés par une voix de femme et paraissant venir de la rue Pascal.
Les agents s'élancèrent aussitôt dans cette direction, mais ils n'aperçurent personne. Néanmoins leur attention fut attirée par des traces de sang qui souillaient la neige fortement piétinée.
À quelques pas de l'endroit où une lutte devait avoir eu lieu, ils ramassèrent un couteau-poignard ensanglanté.
Sans s’attarder davantage, les gardiens de la paix poursuivirent leurs recherches jusqu'à l'angle de la rue Corvisart. Là, ils virent trois individus qui discutaient avec animation, et qui se sauvèrent en les voyant.
Les agents s'élancèrent à leur poursuite mais se sentant serré de près et sur le point d'être atteint, un des individus tira un revolver de sa poche et fit feu par trois fois sur les gardiens de la paix.
Ceux-ci, à leur tour, ripostèrent et tirèrent à plusieurs reprises dans la direction des fuyards sans les atteindre.
La poursuite se continua jusqu'à la rue Broca où les inconnus disparurent sans qu'il fût possible de les retrouver. On suppose qu'ils se sont réfugiés dans quelque garni.
M. Perruche, commissaire de police du quartier, a ouvert une enquête à l'effet de retrouver ces individus.
« Gai gai ! marions-nous !... » dit la chanson; suivons son conseil, mais pas de folies pour la corbeille : les imitations de diamant et de perle de Lère-Cathelain, 97, boulevard de Sébastopol et 21, boulevard Montmartre, font l’effet du vrai et coûtent cent fois moins.
Une dispute éclatait hier soir, vers huit heures et demie, à la terrasse d'un bar situé à l'angle de la rue Bobillot et de la place d'Italie, entre un consommateur, M. Henri Poulquin, âgé de soixante et un ans, brocanteur ambulant, et un camionneur, Jean Moineau, âgé de trente-cinq ans, qui a pour maitresse une marchande de vins du quartier.
C'est cette dernière, sur le compte de laquelle le brocanteur avait médit, qui fut la cause première de la discussion.
Provoqué par Moineau, Poulquin eut l'imprudence de quitter sa place et de s'avancer sur le trottoir. Des coups furent aussitôt échangés, et la rixe faillit devenir grave.
D'un coup de poing, le camionneur brisa la pipe que fumait placidement son adversaire, dont la mâchoire fut endommagée, puis, saisissant le tuyau brisé, il se mit à labourer le visage de Poulquin, qui eut bientôt la figure en sang. Un rassemblement s'étant formé, des agents intervinrent et emmenèrent les combattants au bureau de M. Yendt, qui leur dressa procès-verbal pour scandale sur la voie publique. Après un pansement sérieux, le brocanteur rejoignit son domicile.
L'Indicateur Dufayel, numéro de septembre, est en vente depuis ce matin. En plus des désignations gratuites pour les propriétaires comme pour les locataires d'hôtels, villas, appartements, locaux à viendra ou à louer, il contient deux surprises pour les lecteurs, soit deux entrées, l'une pour le cinématographe, l'autre un bulletin d'inscription pour l'une des plus prochaines fêtes des Grands Magasins Dufayel, qui sont si brillantes et si courues. Ils y verront, en même temps, une exposition de mobiliers complets par milliers, sièges et tentures de tous genres et de tous styles, meubles de bureaux, chauffage, ménage, etc., etc.
Derniers faits divers
La rue Robine a été, hier soir, le théâtre d’une bagarre sanglante qui a en pour mobile la jalousie.
rue du Banquier
Hier matin, à neuf heures, le concierge du n° 5 de la rue du Banquier, n’ayant pas vu paraître, selon sa coutume, l’une des locataires de sa maison, Mlle S..., blanchisseuse, et se rappelant que cette jeune personne semblait depuis quelques jours fort préoccupée et morose, conçut de tristes soupçons.
A la Glacière
Vers quatre heures de l'après-midi, une vive lueur rouge colorait le ciel sur les hauteurs des treizième et quatorzième arrondissements. Au 109 de la rue de la Glacière existent dans le prolongement de la petite rue Sainte-Anne, la cité Isely...
rue du Pot-au-Lait
Dans le fond du quartier de la Glacière, rue du Pot-au-Lait, à l’angle de la rue Robine, M. Fauvel établissait, il y a un an, une grande fabrique de bûches résineuses, occupant une douzaine d’ouvriers.
A la Glacière
La rue Robine a été, hier soir, le théâtre d’une bagarre sanglante qui a en pour mobile la jalousie.
rue Robine
Un drame sanglant s'est déroulé, hier à quatre heures de l'après-midi, rue Robine, une petite rue du quartier de la Maison-Blanche.
rue du Pot-au-Lait
Un terrible sinistre s’est produit, hier lundi matin, rue du Pot-au-Lait, à l'angle de la rue Robine, dans l’usine de M. Fauvel, fabricant de bûches résineuses.
Butte-aux-Cailles - Cour des artistes
À deux pas du boulevard Auguste-Blanqui, dans le treizième arrondissement, sur le flanc de la Butte-aux-Cailles, s'ouvrent sur la gauche en venant de la place d'Italie, une série de ruelles étroites, tortueuses et chaotiques, qui portent ironiquement, semble-t-il, le nom de rue.
rue de Tolbiac
On nous signale un fait absolument inouï qui s'est passé la nuit dernière dans le treizième arrondissement.
Vers trois heures et demie du matin, des gardiens de la paix qui passaient rue de Tolbiac rencontraient, sur le pont jeté au dessus de la rue au Moulin-des-Prés, un individu en proie à une vive agitation.
Quartier de la Gare
Interrogé, hier, à l'hôpital Cochin, par M. Roty, juge d'instruction, l'armurier Lamet, dont l'état est toujours très grave, a fourni une nouvelle version du drame.
Un meurtrier désespéré.
Quartier de la Salpêtrière
Mardi dernier, vers huit heures et demie du matin, le nommé Dumoutier, cocher des omnibus du chemin de fer d'Orléans, se rendait à son service, lorsque, arrivé sur le boulevard de l'Hôpital, près du marché aux chevaux, il aperçut à ses pieds un objet brillant.
Le 13e avant le 13e
M. Veau, employé à l'octroi de Montrouge, regagnait avant hier, vers onze heures du soir, son domicile situé près du lieu-dit la Butte aux Cailles, commune de Gentilly.
Quartier de la Gare
La belle Hélène a allumé la guerre de Troie : Émilie Charvoit, vingt-cinq ans, dite « Petit Rata », a été la cause initiale d'une véritable bataille rangée qui a eu lieu hier à minuit, passage Débille, entre la rue Nationale et la rue du Château-des-Rentiers.
[+] Le XIIIe dans les romans...
Le noctambule par goût ou par nécessité — comme Paris en a tant compté depuis Gérard de Nerval jusqu'à Privat d'Anglemont — qui se serait aventuré, par une nuit boréale de novembre dernier, à l'une des embouchures du passage des Reculettes, y aurait éprouvé l'impression d'un rêve persistant à travers la veille, et s'y serait cru transporté dans ce monde de la chimère et du fantôme...
Il pouvait avoir cinq ans, ce petit Riquet de la rue Croulebarbe. On lui en eût donné quatre tout au plus, tant il était fluet Son pauvre petit corps se dandinait sur deux longues pattes de faucheux qui prenaient assise dans deux godasses démesurées...
Grâce à l'or du faux baron de Roncières, Paul apporta l'abondance dans la maison de la rue du Moulinet.
On y fit une noce qui dura huit jours.
Perrine avait déserté son atelier de blanchisseuse. Elle tenait tête aux deux hommes, le verre en main.
Il était arrivé à l'angle pointu formé par la manufacture des Gobelins où la voie bifurquait ; à droite la rue Croulebarbe continuait, à gauche c'était la ruelle des Gobelins.
— Voyons d’abord du côté de la Butte-aux-Cailles, pour tâcher de trouver un logement.
Jacques connaissait l’endroit pour y être venu avec Fifine, une fois ou deux, du temps qu’il vivait chez ses parents.
C’était un quartier misérable situé à proximité de la place et du boulevard d’Italie ; on y arrivait par la rue du Moulin-des-Prés.
À la hauteur de la place Pinel et de l’abattoir, entre le boulevard de la Gare et le boulevard de l’Hôpital, s'étend un vaste terrain qui est loué par bail à divers locataires. Le type même de la saleté et de la misère imprévoyante se trouve dans le rassemblement de masures, coupé de ruelles en zigzag et qu’un hasard ironique fait appeler cité Doré. Les cours des miracles devaient être ainsi.
Le fiacre tournait court l'angle de la rue du Banquier.
Cela s'appelle une rue, mais c'est en réalité une manière de chemin pratiqué entre des murs de jardins. Il n'y a pas une âme en plein jour.
En suivant les rues Saint-Victor, du Marché-aux-Chevaux et de Campo-Formio, on arrivait à la barrière des Deux-Moulins, située de l'autre côté du boulevard extérieur.
Allez un dimanche, ou , même , un lundi soir , du côté de l'ancienne barrière des Deux-Moulins : regardez, respirez et écoutez, si vous en êtes capables , tout ce qui frappe à la porte de vos cinq sens : votre odorat percevra je ne sais quelle odeur nauséabonde et méphitique, dans laquelle se mêlent indistinctement la fumée de tabac ; les exhalaisons du cabaret, qui forment , à elles seules, tout un arsenal d'infection...
Il est sur la rive gauche de la Seine, au-delà de la rue Mouffetard et de la Montagne-Sainte-Geneviève, un lieu étrange, sauvage...
Ce jour-là, 3 octobre 1886, le train express de Bordeaux — deuxièmes et troisièmes classes — avait eu plus d'une heure de retard et le service de l'arrivée s'en ressentait...
Un plus érudit découvrira l'origine de ce nom singulier, la rue des Cinq-Diamants.
L'étude consciencieuse qui a été faite pour le vieux Paris tentera quelque explorateur des anciennes banlieues annexées : et quel champ plus vaste sera offert à sa curiosité que l'étrange et hideux quartier de la Butte-aux-Cailles ?
Quartier de la Maison-Blanche
Un livreur est tué et dévalisé par deux
rôdeurs
Dans la nuit de jeudi à vendredi, vers 1 heure, deux agents cyclistes effectuant une ronde, découvraient sur les fortifications, à l'angle de la rue Damesme et du boulevard Kellermann, un homme inanimé.
Il était couvert de blessures et de traces de coups sa face portait d'horribles plaies. Les gardiens transportèrent le blessé à l'hôpital de Bicêtre, où il succomba.
L'homme avait été dévalisé après avoir été assassinné.
Les meurtriers, à qui le crime n'avait rapporté qu'une cinquantaine de francs, sont arrêtés
Sur les bords de la Bièvre
Au moment où le service de statistique municipale constatait avec satisfaction une décroissance notable de la mortalité dans Paris, une épidémie éclatait dans un quartier excentrique et y jetait l'effroi.
Le quartier contaminé est celui de la Maison-Blanche, situé dans le treizième arrondissement, sur les bords de la Bièvre.
L'épidémie, qui a frappé surtout les enfants en bas âge, tient à la fois, dit-on, de la variole et de la dysenterie. Un certain nombre de victimes ont succombé et il y a encore beaucoup de malades.
Quelle a été la cause de cette épidémie ?
Les amis du vieux Paris ne peuvent plus passer, sans un serrement de cœur, dans la ruelle des Gobelins où se dresse la carcasse en ciment armé du nouveau garde-meuble national.
Depuis l'été dernier, quel changement...
On reconnaît à peine la ruelle silencieuse où le moindre souffle de vent répandait le parfum des iris et des aubépines fleuris, derrière un haut mur, dans les petits jardins des contremaîtres de la Manufacture des Gobelins.
Face aux anciens bâtiments, la muraille a disparu, et sur plus de 30 mètres de profondeur se dresse le squelette géométrique, désespérément utilitaire, des entrepôts à plusieurs étages où l'État remisera désormais ses fauteuils dorés et ses accessoires d'apparat. Au delà du chantier, et mutilés d'autant, les jardinets des contremaîtres descendent en pente douce le long de la rue Croulebarbe.
« Ruysdaël serait tenté de planter ici son chevalet », écrivait Victor Hugo au retour d'une promenade aux Gobelins.
L'écrirait-il encore aujourd'hui ?
Découvrir le 13e arrondissement...
La villa des Chiffonniers (Cité Doré)Là-bas, bien loin, au fond d’un faubourg impossible, plus loin que le Japon, plus inconnu que l’intérieur de l’Afrique, dans un quartier où personne n’a jamais passé, il existe quelque chose d’incroyable, d’incomparable, de curieux, d’affreux, de charmant, de désolant, d’admirable. |
La Bièvre
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![]() Le verger des GobelinsOn sait que les tapissiers des Gobelins sont des techniciens hors pair, et non pas seulement des virtuoses, mais des artistes. Ce que l'on sait moins, c'est qu'ils ont tous leur violon d'Ingres. Ils invoquent, le dimanche venu, Pomone aux joues vermeilles, déesse des vergers, et s'escriment merveilleusement, qui de la bêche, qui du sécateur, du boyau ou de l'arrosoir.
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La Bièvre et ses bordsIl est un coin de Paris d'étrange aspect, un paysage pittoresque et bizarre qui a déjà bien perdu de son caractère et qui, dans quelques semaines, ne sera plus qu'un souvenir; c'est cette vallée, au trois quarts comblée à aujourd'hui, que forme, à son entrée à la Maison-Blanche, la Bièvre, encaissée entre la Butte-aux-Cailles et le plateau de Montsouris. |
![]() La folie NeufbourgLe Clos-Payen, situé rue du Champ-de l'Alouette, rebaptisée au dix-neuvième siècle du nom moins champêtre de Corvisart, était un vaste ensemble de terrains arrosés par la Bièvre et qui échut, en 1762, à Mme Le Prestre de Neubourg, femme du receveur-général des finances de Caen. |
![]() L'hôpital de la PitiéDepuis plus d'un an, nous l'avons dit déjà ; on travaille à Paris à la construction des bâtiments du nouvel hôpital de la Pitié. |
Le XIIIe dans les romans...
"À la hauteur de la place Pinel et de l’abattoir, entre le boulevard de la Gare et le boulevard de l’Hôpital, s'étend un vaste terrain qui est loué par bail à divers locataires. Le type même de la saleté et de la misère imprévoyante se trouve dans le rassemblement de masures, coupé de ruelles en zigzag et qu’un hasard ironique fait appeler cité Doré. Les cours des miracles devaient être ainsi."
Connaissez-vous la rue du champ de l’alouette ? Il y a bien des chances pour que vous n'en ayez jamais entendu parler, si vous habitez le quartier de la Madeleine. Mais les pauvres gens qui logent dans les parages l'Observatoire et de la Butte-aux Cailles savent parfaitement où elle est.
Grâce à l'or du faux baron de Roncières, Paul apporta l'abondance dans la maison de la rue du Moulinet.
On y fit une noce qui dura huit jours.
Perrine avait déserté son atelier de blanchisseuse. Elle tenait tête aux deux hommes, le verre en main.
Le noctambule par goût ou par nécessité — comme Paris en a tant compté depuis Gérard de Nerval jusqu'à Privat d'Anglemont — qui se serait aventuré, par une nuit boréale de novembre dernier, à l'une des embouchures du passage des Reculettes, y aurait éprouvé l'impression d'un rêve persistant à travers la veille, et s'y serait cru transporté dans ce monde de la chimère et du fantôme...
Il pouvait avoir cinq ans, ce petit Riquet de la rue Croulebarbe. On lui en eût donné quatre tout au plus, tant il était fluet Son pauvre petit corps se dandinait sur deux longues pattes de faucheux qui prenaient assise dans deux godasses démesurées...
Il était arrivé à l'angle pointu formé par la manufacture des Gobelins où la voie bifurquait ; à droite la rue Croulebarbe continuait, à gauche c'était la ruelle des Gobelins.
Le fiacre tournait court l'angle de la rue du Banquier.
Cela s'appelle une rue, mais c'est en réalité une manière de chemin pratiqué entre des murs de jardins. Il n'y a pas une âme en plein jour.
— Voyons d’abord du côté de la Butte-aux-Cailles, pour tâcher de trouver un logement.
Jacques connaissait l’endroit pour y être venu avec Fifine, une fois ou deux, du temps qu’il vivait chez ses parents.
C’était un quartier misérable situé à proximité de la place et du boulevard d’Italie ; on y arrivait par la rue du Moulin-des-Prés.
À la hauteur de la place Pinel et de l’abattoir, entre le boulevard de la Gare et le boulevard de l’Hôpital, s'étend un vaste terrain qui est loué par bail à divers locataires. Le type même de la saleté et de la misère imprévoyante se trouve dans le rassemblement de masures, coupé de ruelles en zigzag et qu’un hasard ironique fait appeler cité Doré. Les cours des miracles devaient être ainsi.
En suivant les rues Saint-Victor, du Marché-aux-Chevaux et de Campo-Formio, on arrivait à la barrière des Deux-Moulins, située de l'autre côté du boulevard extérieur.
Ce jour-là, 3 octobre 1886, le train express de Bordeaux — deuxièmes et troisièmes classes — avait eu plus d'une heure de retard et le service de l'arrivée s'en ressentait...
Allez un dimanche, ou , même , un lundi soir , du côté de l'ancienne barrière des Deux-Moulins : regardez, respirez et écoutez, si vous en êtes capables , tout ce qui frappe à la porte de vos cinq sens : votre odorat percevra je ne sais quelle odeur nauséabonde et méphitique, dans laquelle se mêlent indistinctement la fumée de tabac ; les exhalaisons du cabaret, qui forment , à elles seules, tout un arsenal d'infection...
Il est sur la rive gauche de la Seine, au-delà de la rue Mouffetard et de la Montagne-Sainte-Geneviève, un lieu étrange, sauvage...
Quartier de la Maison-Blanche
Un livreur est tué et dévalisé par deux
rôdeurs
Dans la nuit de jeudi à vendredi, vers 1 heure, deux agents cyclistes effectuant une ronde, découvraient sur les fortifications, à l'angle de la rue Damesme et du boulevard Kellermann, un homme inanimé.
Il était couvert de blessures et de traces de coups sa face portait d'horribles plaies. Les gardiens transportèrent le blessé à l'hôpital de Bicêtre, où il succomba.
L'homme avait été dévalisé après avoir été assassinné.
Les meurtriers, à qui le crime n'avait rapporté qu'une cinquantaine de francs, sont arrêtés
Sur les bords de la Bièvre
Au moment où le service de statistique municipale constatait avec satisfaction une décroissance notable de la mortalité dans Paris, une épidémie éclatait dans un quartier excentrique et y jetait l'effroi.
Le quartier contaminé est celui de la Maison-Blanche, situé dans le treizième arrondissement, sur les bords de la Bièvre.
L'épidémie, qui a frappé surtout les enfants en bas âge, tient à la fois, dit-on, de la variole et de la dysenterie. Un certain nombre de victimes ont succombé et il y a encore beaucoup de malades.
Quelle a été la cause de cette épidémie ?
Les amis du vieux Paris ne peuvent plus passer, sans un serrement de cœur, dans la ruelle des Gobelins où se dresse la carcasse en ciment armé du nouveau garde-meuble national.
Depuis l'été dernier, quel changement...
On reconnaît à peine la ruelle silencieuse où le moindre souffle de vent répandait le parfum des iris et des aubépines fleuris, derrière un haut mur, dans les petits jardins des contremaîtres de la Manufacture des Gobelins.
Face aux anciens bâtiments, la muraille a disparu, et sur plus de 30 mètres de profondeur se dresse le squelette géométrique, désespérément utilitaire, des entrepôts à plusieurs étages où l'État remisera désormais ses fauteuils dorés et ses accessoires d'apparat. Au delà du chantier, et mutilés d'autant, les jardinets des contremaîtres descendent en pente douce le long de la rue Croulebarbe.
« Ruysdaël serait tenté de planter ici son chevalet », écrivait Victor Hugo au retour d'une promenade aux Gobelins.
L'écrirait-il encore aujourd'hui ?
Et aussi ...
L'homme qui, la veille, avait étranglé, cité Jeanne-d'Arc, le journalier Jean Guérineau, a consenti à dévoiler enfin son identité.
Le système d'ensemble des grands travaux de la ville de Paris, rive gauche, touche par des points trop nombreux aux intérêts de la population et de la propriété parisiennes pour que son étude ne soit pas, pour le Siècle, l'objet d'un sérieux examen.
Nous analyserons successivement chacune des grandes lignes appelées à ajouter à la splendeur et au bien-être de la ville, et nous allons commencer ce travail par les voies qui doivent régénérer le douzième arrondissement le plus pauvre jusqu'ici et le plus délaissé. (1858)