Chaque semaine a son accident gai. Celle-ci n'a pas dérogé à l'usage.
Elle a eu l'honneur de donner naissance à une place d'espèce nouvelle : la
place d’inspecteur des infirmités.
Il parait que, depuis quelque temps, le nombre des autorisations accordées
aux aveugles, estropiés et éclopés de tous genres, qui désirent exploiter la
charité publique dans les rues, il paraît, dis-je, que ces autorisations s'étaient
multipliées d'une manière inquiétante.
D'autant plus inquiétante qu'on les avait octroyées à la légère à des gaillards
qui s'étaient fabriqué des malheurs postiches. C'est pour obvier à ces abus
qu'un médecin présidera désormais à l'examen de tout candidat à une permission
exceptionnelle. Je serais désireux d'assister à une séance de ce baccalauréat
d'une espèce particulière. Mais je crois de voir prévenir M. le préfet de police
que ses bonnes intentions auront du mal à aboutir.
Il y a assez de véritables infirmes pour alimenter un commerce qu'il ne soupçonne
peut-être pas, et dont je vais lui donner un léger aperçu.
Dans le quartier de la Butte-aux-Cailles s'est installé un impresario qui
cultive une spécialité plus que bizarre. Il a centralisé là toutes les monstruosités
capables d'attendrir le passant.
Culs-de-jatte se trainant dans des sébiles, manchots laissant passer un
moignon qui frétille douloureusement, aveugles (cela va sans dire), lépreux,
balafrés, bancals, tortus, sabouleux, il y a de tout dans la collection.
LE MATIN DU JOUR DE L'AN A PARIS. — Les mendiants autorisés quittant le
quartier Saint-Victor pour se répandre dans la capitale. — (D'après nature,
par M. Desroches-Valnay.)
Le calcul sur lequel sont basées les opérations de l'entreprise, est bien
simple.
Livrés à eux-mêmes, tous ces exploiteurs de la sensibilité publique avaient
de la morte-saison : les jours de grande pluie, les jours de grands froids,
les jours de maladie.
Le spéculateur de la Butte-aux Cailles, lui, a dit :
— Je vous engage à l'année. Je vous assure chaque jour une somme fixée. Vous
me rapporterez votre recette. Si, pendant un mois, elle n'a pas dé passé la
moyenne, le contrat sera rompu.
Voilà le point de départ. Tous les matins le défilé des horreurs commence,
s'acheminant vers tous les points de Paris ; celui là, assis sur un orgue
roulant, celui-ci, suspendu sur des béquilles ; cet autre se trainant avec des
fers.
Tous les jours aussi de nouveaux postulants viennent se présenter, comme
font les ténors dans une agence dramatique.
On discute la hideur de leur infirmité :
— Sans doute votre jambe est atrophiée, mais avec le pantalon, cela ne se
voit guère. Ce qu'il nous faut c'est l'apparence. C'est ce qui fait le succès
des aveugles, surtout de ceux qui sont défigurés.
— Il me semble cependant que la façon dont je marche…
— Il faudrait, voyez-vous, pour bien faire, renoncer à vos béquilles et apprendre
à vous trainer. C'est d'un grand effet. J'ai dans ce moment l'homme qui rampe
sur le boulevard, il fait ses vingt francs par jour couramment.
— Mais…
— Dame, je sais bien que ce n'est pas amusant, mais on ne travaille pas pour
s'amuser. Pourquoi ne pas vous faire nommer ambassadeur tout de suite ?
Le dialogue continue.
Comme de raison, les exploités de l'agence ne sont pas sans chercher à se
faire exploiteurs à leur tour. Ils trichent sur la recette. Mais l'entrepreneur
a des inspecteurs.
Un vieux monsieur très-bien et tout ce qu'il y a de plus décoré, jette une
pièce qui varie de deux à vingt sous devant la sébile. La pièce est imperceptiblement
marquée : si elle ne se retrouve pas le soir dans ce que rapporte l'infirme,
il est cassé aux gages.
Tout cela, comme vous le voyez, fonctionne avec une régularité remarquable,
contre laquelle ne saurait prévaloir la précaution inutile prise par la Préfecture.
L'impasse Moret est, dans le treizième arrondissement une enclave insalubre et sordide qui ne vaut pas mieux, si toutefois elle n'est pire, que les taudis sinistres de l'impasse du Mont-Viso [...] Ce petit coin du vieux Paris, où la Bièvre étale encore en plein air ses eaux noires qu'empuantissent les déchets des tanneries dont elle est bordée, présente en ce moment pour les fervents du passé, un vif attrait. (1911)
Le citoyen Deslandres, conseiller municipal socialiste de Paris, aura rendu un service signalé au quartier de Croulebarbe, en obtenant de la Ville qu'elle recouvre et transforme en égout les deux bras de la Bièvre qui traverse le passage Moret à ciel ouvert. (1911)
Deux commis voyageurs, arrêtés hier après-midi dans un bar de la rue de Tolbiac, discutaient devant les deux bocks qu’ils avaient commandés pour étancher leur soif... (1901)
Un plan ayant pour but l'assainissement général du quartier de la Glacière et de la Bièvre et le dessèchement des marais qui rendent cette région à peu près inhabitable... (1881)
Les quartiers de la Gare, de la Maison-Blanche et de Croulebarbe ont été, hier, eu liesse à l'occasion de la visite du Président de la République. M. Félix Faure a présidé à la double inauguration du nouveau pont de Tolbiac et de la Crèche-Dispensaire de la Maison-Blanche. (1895)
Quand on visite les Gobelins, on ne peut s'éviter de remarquer l'état singulièrement délabré du célèbre établissement. C'est qu'en effet il saute aux yeux, et je ne sais pas de spectacle plus affligeant que l'apparente ruine de ce qui demeure, après plus de trois siècles, une des vraies gloires de la France. (1894)
Depuis les démolitions et les nouvelles percées faites à travers le 13e arrondissement, le quartier des Gobelins, autrefois si populeux comprend de vastes parties désertes. Une des causes de ce dépeuplement, est l'éloignement du marché aux chevaux, provisoirement transféré à la Halle aux fourrages du boulevard Montparnasse. (1870)
Après avoir passé en revue les travaux en cours d'exécution sur la ligne du chemin de fer de ceinture, entre la grande rue d'Auteuil et la route de Châtillon, il nous reste à parler de ce qui s'effectue entre la route de Châtillon et le pont sur la Seine en amont, pour avoir exploré tout le parcours de la section à ajouter à notre chemin circulaire pour le compléter. (1865)
Parlons donc un peu de la rive gauche, qui a paru, jusqu'ici, plutôt délaissée dans l’établissement des premières lignes du réseau métropolitain... (1903)
Les importants travaux effectués pour établir, le tronçon de la ligne métropolitaine circulaire Sud, allant de la place d'Italie au pont d'Austerlitz, sont sur le point d'être définitivement achevés... (1905)
Nous avons, il y a quelques mois, annoncé que la ligne de ceinture devait être complétée par son prolongement sur la rive gauche ; depuis lors, les études topographiques en ont été faites et plusieurs projets en ont été soumis ; mais en voici enfin l'exposé définitif... (1861)
L'on sait que l'Assistance Publique a racheté la cité Jeanne-d'Arc pour faire démolir les noires masures qui la composent et édifier à leur place, sur les cinq mille mètres carrés qui s'étendent là, au fond de ce populeux quartier de la Gare, entre les rue Jeanne-d'Arc et Nationale, des maisons ouvrières à bon marché, gaies, saines et claires. (1912)
Un drame passionnel s'est déroulé dans un hôtel meublé, 178, rue de Tolbiac. À cette adresse, les époux Beaucousin exploitent depuis plusieurs années un établissement de vins et logeur, fréquenté par une clientèle de maquignons.
Deux frères, Georges et Hippolyte Primitif, âgés, le premier de trente-sept ans et le second de trente-deux manouvriers, demeurant dans le treizième arrondissement, avaient voué une haine implacable à un marchand de vin da la rue de Tolbiac
Un orage d'une violence extraordinaire s'est abattu hier après-midi sur Paris. Vers une heure, des nuages lourds venant du Sud-Est s'amoncelaient, et à deux heures et demie de grosses gouttes de pluie commençaient à tomber. (1901)
Depuis la mise en service, pour les messageries de Paris-Austerlitz, des vastes hangars, d'aspect solide, modernes, édifiés en bordure de la rue du Chevaleret, et dont l'entrée se trouve, ainsi que, nous l'avons dit, boulevard de la Gare, à Paris, une armée de travailleurs fait disparaître les anciens quais couverts de la rue Sauvage, ce qui aura pour, avantage de donner à ce coin plus d'air et, avec de petits bâtiments coquets, un cachet plus artistique. (1929)
Au n°27 de la rue Jenner habitent Mme veuve Guilbert et sa fille Julia, âgée de vingt-deux ans. Un cocher, Baptiste Morand, était le commensal ordinaire de !a maison.
La ligne de fer se relève aux environs de la MAISON BLANCHE, nom charmant qui s'applique à une contrée peu connue et d'un aspect étrange. C'est assurément le coin de Paris le moins fréquenté Ces solitudes attendent un historien et un géographe, et nous espérons les explorer un jour avec nos lecteurs (1873)
Des cris déchirants, partant d'un logement du deuxième étage, mettaient eu émoi, hier, vers deux heures de, l'après-midi, les locataires de la maison portant le numéro 6 de la rue Jenner.