Les Amis de « Guibollard »
Le Petit-Parisien ― 19 août 1905
Jean Bonneau, âgé de dix-sept ans, dit « Guibollard », avait convié à une
petite fête tous ses amis, des rôdeurs qui hantent les fortifications, dans
les parages de la porte de Fontainebleau. Ces joyeuses agapes devaient avoir
lieu dans un établissement malfamé des environs de la poterne des Peupliers.
C'était en quelque sorte un pique-nique chacun devait y contribuer selon ses
moyens. Les uns avaient promis d'apporter de superbes pièces de volailles
dérobées aux étalages du marché de la route de Fontainebleau à Bicêtre les
autres devaient faire une visite à quelques boucheries et charcuteries du
treizième arrondissement. Quant Guibollard, il s'était réservé la tâche la
plus délicate. En compagnie de Lucien Frézier, dit « Petit-Rat », âgé de
dix-neuf ans, il offrit de mettre au pillage la cave de M. C... riche
propriétaire de la rue Barrault.
Cette proposition fut, bien entendue, accueillie avec le plus vif
enthousiasme par toute la bande.
Les deux amis se mirent immédiatement en campagne, et, la nuit dernière,
ils pénétraient dans la cave de la rue Barrault.
Dans de vastes casiers, des bouteilles étaient alignées portant les
étiquettes et estampilles de nos meilleurs crus. A cette vue, Guibollard et
Petit-Rat perdirent la tête :
― A quoi bon, s'exclama Guibollard, emporter des vins qui peut-être ne
plairont pas à nos amis ! Goûtons-les, ce sera plus sage.
Et effectivement ils se mirent en devoir de déguster. Mais ils avaient
compté sans la chaleur communicative causée par l'excellence des produits,
tant et si bien qu'une heure plus tard ils roulaient ivres-morts sur le sol.
Dormant encore d'un profond sommeil, ils furent découverts, le matin, par
le domestique de M. C...
Il fallut attendre leur réveil pour les conduire au bureau de M. Pélatan,
commissaire de police du quartier de la Maison-Blanche. Là, ils furent
interrogés par M. Baryssou, secrétaire, et se trouvant encore sous
l'influence des vapeurs mal dissipées de l'ivres- se, ils fournirent toutes
les indications désirables. Quelques heures plus tard, M. Pélatan,
accompagné d'une demi-douzaine de gardiens de la paix, cueillait toute la
bande des amis de Guibollard, dans l'établissement où devait avoir lieu, le
jour même, le fameux repas.
Au nombre de huit, ces individus, dont le casier judiciaire est pour le
moins chargé de cinq condamnations, ont été rejoindre Guibollard et
Petit-Rat au dépôt.
Ailleurs sur Paris-Treizieme
Les habitants du XIIIe arrondissement viennent d'être dotés d'un dispensaire spécial pour enfants malades.
Édifié par les soins de la Société philanthropique, cet établissement est dû à la générosité de Mme Edouard André. Il se trouve, 4, rue Jean-Marie-Jégo. Pour ceux qui ne connaissent pas cette rue nouvelle et qui n'est inscrite dans aucun, indicateur, disons qu'elle est située près de la place d'Italie, à la jonction de la rue de la Butte-aux-Cailles et de la rue du Moulin-des-Prés. (1889)
Lire
Longue et dure journée, hier, pour la police, et pour les journalistes, qui ont couru, fouillé, interrogé, sans que, jusqu'à présent, un résultat appréciable paraisse avoir été obtenu.
Lire
Ce n'est qu'hier soir, à six heures, que l\'administration des Pompes funèbres a été informée, par la mairie du treizième arrondissement, de l\'heure officielle des obsèques de Blanqui et de la classe choisie par la famille, pour le corbillard et les tentures. (1881)
Lire
Comme nous le laissions supposer hier, la petite victime du sadique de l'avenue d'Italie a bien été odieusement, violentée.
Lire
Dès neuf heures du matin, les employés des Pompes funèbres sont venus tendre la porte extérieure de la maison où est mort Blanqui, 25, boulevard d'Italie. Au milieu de la tenture se détache un écusson avec la lettre B. Il n'y a que très peu de monde encore sur le boulevard. Ce n'est que vers dix heures que l'on commence à arriver. (1881)
Lire
Le mystère enveloppant la fin tragique de la petite Suzanne Barbala subsiste encore.
Lire
La transformation des anciens boulevards extérieurs, commencée l'année dernière sur la rive gauche, entre le quai de la gare et la place de l'ex-barrière d'Enfer, a été entreprise par les deux extrémités en même temps ; ces travaux sont terminés d'un côté jusqu'à proximité de la place d'Italie, et de l’autre jusqu'au boulevard d'Ivry, qu'on va transformer à son tour. (1864)
Lire
Une personne de très bonne foi avait, disait-on, affirmé que le signalement de cet employé correspondait à celui d'un inconnu qui avait été aperçu avec la petite Suzanne sur un banc de l'avenue d'Italie.
Lire
Séparé seulement par la largeur du boulevard de l’Hôpital de ce vieux quartier des Gobelins où l'on a fait de toutes parts de larges trouées d'air et de lumière, un mur nu, hideux, noirâtre, immense dans toutes ses proportions, se dresse, entourant un espace de vingt-huit mille mètres carrés. (1903)
Lire
C'était jour de marché, hier matin, avenue d'Italie...
Lire