L'image du jour
La vue est prise depuis un des clochers de l'église Saint-Anne. La première rue à droite est la rue Martin-Bernard.
UNE ÉVOCATION DU
13e ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30
Lorsque les Français parcouraient, il y a quinze ans, les campagnes, du Nord de l'Allemagne, il leur arrivait de voir, menés par un jars solennel, des êtres difformes et sautillants, à la peau écorchée. C'étaient des oies que les villageoises avaient dépouillées de leurs plumes et de leur duvet et qui s'en allaient, d'elles-mêmes, chez le tueur de volailles pour être mises à mort et transformées en savoureuses délicatesses. Des plumes, on faisait, des boas ou tours de cou ; du duvet, de la garniture d'édredon.
Aujourd'hui, il ne s'agit pas de donner ce spectacle barbare et grotesque aux habitants de notre vieille rue de la Glacière. Pourtant on se plaint de ce qu'il va être installé dans cette voie du 13e arrondissement, une tuerie d'oies dont le blanc plumage servira à alimenter l'industrie de la fourrure. Pour ce qui est de la chair, on ne nous dit pas si elle aura pour objet de lutter contre la cherté de la vie.
Il s'agit du sacrifice de deux cents oies par jour.
Or cet établissement, situé dans un périmètre très habité, correspond, toutes proportions gardées, à un véritable abattoir privé. M. Gélis a demandé au préfet de police si l'enquête de commodo et incommodo avait bien été suivie par ses services. La réponse est catégorique ; tous les habitants de ce périmètre se sont élevés contre cette installation, la commission d'hygiène du treizième arrondissement a émis un avis motivé. Mais ceci ne constitue qu'un des éléments de l'autorisation. Or, les services administratifs et le conseil d'hygiène ont admis que la situation était supportable, d'autant plus que l'école la plus prochaine se trouvait à une distance de cent cinquante mètres. D'autre part, cette tuerie d'animaux de bassecour ne devant fonctionner que pendant les mois d'hiver, les odeurs seraient supportables.
Cette manière de sentir ne sera vraisemblablement pas partagée par les habitants de la rue de la Glacière.
Louis Gelis (1886-1940) Conseiller municipal de Paris de 1926 à 1940, conseiller général, député de la Seine de 1932 à 1940.
En raison de la diversité des cours des brillants, perles et pierres précieuses. Il nous est impossible d'en donner ici la nomenclature complète. Pour tous renseignements à ce sujet, nous sommes l'entière disposition de nos clients, dans nos bureaux : 222. r. St-Martin (Arch. 01-69).
À lire également...
1903
Deux frères. Charles et Victor Deschamps, âgés de vingt et vingt-deux ans, rêvaient depuis longtemps d'installer dans le quartier de la Gare un magasin de bicyclettes.
...
Quartier de la Gare
1907
Après avoir joué au Diabolo un forcené fait deux victimes.
...
Quartier de la Gare
1899
Depuis quelque temps, une bande de redoutables gredins qui se dénommaient eux-mêmes les « Terreurs d’Italie » et dont le quartier général était situé boulevard de la Gare, étaient en fort en fort mauvaises relations avec une bande de leurs semblables désignés sous le nom pittoresque des « Casse-cœurs » et résidant le plus souvent boulevard de l'Hôpital.
...
Quartier de la Gare
1907
Interrogé, hier, à l'hôpital Cochin, par M. Roty, juge d'instruction, l'armurier Lamet, dont l'état est toujours très grave, a fourni une nouvelle version du drame.
Un meurtrier désespéré.
...
Saviez-vous que... ?
La rue du Banquier, ancienne rue, doit son nom au banquier Patouillet qui avait déjà donné son nom au territoire compris entre la rive droite de la Bièvre et les terres de St-Marcel sur le chemin d'Ivry. (Clos Patouillet.)
*
* *
A la barrière des Deux-moulins, le bal de la Belle Moissonneuse était fréquenté par les maquignons.
*
* *
Le boulevard Arago, le boulevard de Port-Royal et le boulevard Saint-Marcel furent inaugurés le 15 aout 1868. Il en fut de même du boulevard Mouffetard qui n'avait pas encore pris le nom d'avenue des Gobelins.
*
* *
Le 11 aout 1907, un corbillard, qui se rendait, à trois heures de l'après-midi, au cimetière de Gentilly, a été tamponné, à l'angle de la rué de Tolbiac et du passage du Moulinet, par un tramway de la ligne Vincennes-Saint-Cloud. Le cercueil, rapportait le Figaro, qui était tombé sur la chaussée, ne s'est pas ouvert et a été replacé sur le corbillard, qui a pu continuer sa route. Mais pour la Justice, le cercueil fut projeté à terre, se brisa et le corps du défunt roula sur la chaussée.
Ce macabre accident, ajoutait la Justice, a suscité, parmi la foule des promeneurs, une pénible émotion.
La vue est prise depuis un des clochers de l'église Saint-Anne. La première rue à droite est la rue Martin-Bernard.