L'alcoolisme
Le Petit-Parisien — 5 mai 1895
Le boulevard de la Gare a été mis en émoi hier soir par un nommé Léon
Marisson, âgé de trente-sept ans, terrassier, demeurant rue Xaintrailles.
Cet individu, qui est un alcoolique invétéré, se présentait vers onze
heures dans un débit de la place Pinel dans un état d'ivresse absolu et se
faisait servir un verre de rhum.
À peine eu avait-il absorbé le contenu, le terrassier se mit à pousser
des cris stridents qui n'avaient plus rien d'humain, et à briser tout ce qui
se trouvait devant lui.
Quelques clients voulurent alors se jeter sur l'ivrogne pour le
maîtriser, mais Marisson, que l'alcool avait rendu fou furieux, saisit un
coutelas dont le maître de l'établissement se servait un instant avant pour
dépecer un jambon, et brandissant cette arme, il se rua sur les personnes
présentes, dont plusieurs reçurent des blessures.
Puis, il s'élança soudain dans la rue, toujours armé du coutelas, et
poussant des cris de fauve. Les passant, effrayés, se sauvaient à l'approche
du forcené, qui cherchait à frapper quiconque se trouvait sur son passage.
Des gardiens de la paix s'étaient élancés à sa poursuite. Ils parvinrent
à le rejoindre en face de la rue Bruant, au moment où il se jetait sur un
vieillard, M. Thomas Mainaud, âgé de soixante et onze ans, chiffonnier,
demeurant rue des Malmaisons. Heureusement, l'ivresse è laquelle il était en
prote empêcha Marisson d'atteindre avec son arme la victime, bien qu'il
cherchât à l'en frapper.
Ce ne fut qu'après une lutte terrible que les agents parvinrent à
désarmer le terrassier qu'ils ligotèrent.
M. Perruche, commissaire de police du quartier Croulebarbe, a envoyé le
forcené à l'Infirmerie spéciale du Dépôt.
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