Hier, vers cinq heures du matin, tandis que le soleil, qui a le réveil mauvais en ce moment,
risquait sa première grimace à travers la brume du ciel, les gens qui passaient boulevard de
l'Hôpital, ouvriers se rendant à leur travail ou chiffonniers occupés à éplucher les boîtes à
ordure, furent soudain surpris d'entendre une fusillade qui crépitait à côté d'eux.
Au même moment surgissait, les cheveux au vent et l'œil hagard, un individu armé d'une
carabine dont il canardait de droite et de gauche en criant :
Boulevard de l'Hotipal à l'angle de la rue Esquirol
— Hurrah ! encore un d'abattu ! à mort les sales bêtes ! Bonne chasse, petit père !
Épouvantés, les passants se garèrent sous les portes entr'ouvertes : mais une pauvre vieille
chiffonnière, la femme Florentine Malphes, ne fut pas assez agile, et une balle vint la frapper
à la cuisse. Attirés par ses cris et par le bruit des coups de feu, des agents accoururent et
s'emparèrent, non sans peine, du forcené, qui fut conduit au commissariat de M. Perruche.
Là, le malheureux se mit à divaguer : « Qu'est-ce qui m'a f... des gardes-chasse comme ça,
dit-il en montrant le poing aux agents : vous savez que je ne suis pas un braconnier. Je suis
chargé par le Tsar de tuer tous les loups que je rencontrerai. La preuve que je suis en règle,
c'est que j'ai un ukase sur moi. » Et le pauvre fou montrait une image sur laquelle
apparaissaient les armes de Russie.
Cette nouvelle victime de la « folie russe » qui a fait de grands ravages ces temps-ci, un
nommé Juniau, ouvrier ferblantier, demeurant rue Pinel, a été envoyé à l'infirmerie du Dépôt.
Deux, trois jours auparavant le Petit-Pariien avait livré une version légèrement différente de ce fait-divers à ses lecteurs
: La « Folie russe »
Après avoir passé en revue les travaux en cours d'exécution sur la ligne du chemin de fer de ceinture, entre la grande rue d'Auteuil et la route de Châtillon, il nous reste à parler de ce qui s'effectue entre la route de Châtillon et le pont sur la Seine en amont, pour avoir exploré tout le parcours de la section à ajouter à notre chemin circulaire pour le compléter. (1865)
Parmi les chiffonniers qui forment, aux environs de la porte d'lvry, une remuante agglomération connue sous le nom de « village nègre », s’est passé, hier après-midi, un drame rapide et sanglant.
Parlons donc un peu de la rive gauche, qui a paru, jusqu'ici, plutôt délaissée dans l’établissement des premières lignes du réseau métropolitain... (1903)
Mme Dupuis, veuve de cinquante-huit ans, qui habite une maison isolée, au numéro 10 du Boulevard Masséna, voulait depuis longtemps se débarrasser de son amant, un neveu de souche très éloignée, avec qui, durant dix-huit ans, elle mena la vie quasi conjugale.
Les importants travaux effectués pour établir, le tronçon de la ligne métropolitaine circulaire Sud, allant de la place d'Italie au pont d'Austerlitz, sont sur le point d'être définitivement achevés... (1905)
Toute une association de voleurs vient d'être capturée hier, par M. Cadoux, commissaire de police du quartier de la Maison-Blanche. Ces individus, au nombre de six, quatre hommes et deux femmes, sont les auteurs des nombreux vols commis récemment dans les treizième et quatorzième arrondissements.
Nous avons, il y a quelques mois, annoncé que la ligne de ceinture devait être complétée par son prolongement sur la rive gauche ; depuis lors, les études topographiques en ont été faites et plusieurs projets en ont été soumis ; mais en voici enfin l'exposé définitif... (1861)
Un dramatique accident s’est produit, hier, vers deux heures de l’après-midi, boulevard Kellermann, sous les yeux de nombreux témoins qui ont été profondément impressionnés.