Une singulière hallucination
Le Figaro — 13 juin 1901
Un employé de la Compagnie du gaz, M. François Mourzé, demeurant
77, avenue d'Italie, se présentait, avant-hier soir, au commissariat
de M. Yendt. Il conduisait par la main sa petite fille Héloïse,
âgée de dix ans.
— Mon enfant vient de me faire une confidence terrible, dit-il
au magistrat. Allons, Héloïse, répète à monsieur ce que tu m'as
dit.
— Je jouais, dimanche matin, avec deux de mes amies, près d'un
terrain vague-de la rue de Tolbiac, raconta la petite fille d'une
voix tremblante, lorsque j'ai remarqué deux individus qui, armés
de pioches, creusaient un grand trou dans ce terrain. Le trou terminé,
ils y ont enfoui un pauvre-homme dont le corps était enveloppé
dans un sac en toile grise. Les jambes dépassaient et laissaient
apercevoir le pantalon rouge d'un soldat.
Héloïse ajouta qu'elle avait averti ses compagnes. Prises de
peur, celles-ci s'étaient enfuies.
Malgré l'invraisemblance de ce récit, M. Yendt s'est rendu hier
matin, avec Héloïse Mourzé et ses deux compagnes, dans le terrain
vague de la rue de Tolbiac. Des fouilles ont commencé, sur l'indication
des petites filles, d'abord à un endroit où le terrain forme une
excavation, puis aux abords d'un chantier où travaillent ordinairement
des tailleurs de pierre. Ces ouvriers ont été interrogés. Ils ont
déclaré avoir travaillé dimanche jusqu'à midi et n'avoir rien vu.
Il parait certain qu'Héloïse Mourzé a été victime d'une hallucination
qu'elle a fait partager à ses camarades de jeu.
Cette affaire indique une fois de plus qu'en matière judiciaire,
on ne saurait trop se méfier, en général, du témoignage des enfants.
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Les obsèques de M. Curie ont été célébrées, hier, avec la plus grande simplicité et sans aucune cérémonie.
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(1867)
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(1896)
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