L'église Notre-Dame de la Gare, terminée en 1864 par M. Claude Naissant; est un monument assez élégant, construit dans le style de transition du douzième au treizième siècle, mais dont l'intérieur n'offrait, au moins en 1890, rien de curieux.
L'église Notre-Dame de la gare a été construite en 1855 aux frais de la commune d'Ivry
L'asile Nicolas-Flamel, 71 rue du Château-des-Rentiers, fut inauguré le 18 mai 1889.
Vers minuit, Raoul Rouché, 67 ans, 39, rue du
Château-des-Rentiers, dormait dans sa chambre lorsque deux inconnus
firent irruption dans la pièce. L'un d'eux s'écria : « Dis-moi où
est Marguerite, ma femme ? Il M. Rouché leur répondit qu'il
l'ignorait. Après le départ des deux hommes, il se rendit au
commissariat de son quartier où il porta plainte.
Des misérables
Des misérables !
Le Journal des débats politiques et littéraires — 14 septembre 1898
M. Camille Pellerin suivait hier soir vers dix heures le boulevard d'Italie
pour rentrer à son domicile, 11, rue Pinel, quand, à l’angle de la rue Vulpian,
entendit des vagissements sortant de l'égout. M. Pellerin prévint aussitôt les
pompiers de la caserne de Port-Royal et ceux-ci retirèrent de l'égout une
fillette de deux mois, encore vivante dont le corps était enveloppé avec un
lange.
M. Yendt, commissaire, a fait conduire la fillette à l'hôpital des Enfants
assistés.
Des recherches sont faites pour découvrir les misérables qui ont jeté cette
enfant vivante dans l'égout.
Pont de Tolbiac Inauguration du - 1895 - Le Figaro
M. Félix Faure dans le XIIIe
Le Figaro — 16 juillet 1895
On ne peut pas dire que M. Navarre, le terrible révolutionnaire qui
représente le quartier de la Gare, ait hier, sur le pont de Tolbiac,
ait comme Clovis embrassé le christianisme. Mais j'affirme que ce nom de
l'ancienne ville germaine recouvrira désormais une nouvelle conversion. Il a
rallié M. Navarre au Président de la République.
On allait inaugurer le pont de Tolbiac. Qu'est-ce que le pont de Tolbiac
? Le Président du conseil municipal le dira tout à l'heure.
Le pont de Tolbiac est dans le treizième arrondissement, c'est-à-dire
dans une région de Paris où jamais, en aucun temps, chef d'État n'a
mis le pied.
M. Félix Faure avait été invité. Le pont de Tolbiac est dans le treizième
arrondissement, c'est-à-dire dans une région de Paris où jamais, en
aucun temps, chef d'État n'a mis le pied. Récemment encore une des deux
circonscriptions protestait contre l'Élysée en envoyant à la Chambre M.
Gérault-Richard. M. Faure est venu, il a été vu, il a vaincu. Selon l'avis
tous mes confrères la journée d'hier, très remplie, doit compter parmi les
plus belles de sa présidence.
C'est au milieu des acclamations les plus inattendues qu'il est rue de
Tolbiac ; elles l'ont salué jusqu'à la fin de sa promenade dans
l'arrondissement.
Une immense estrade avait été dressée au milieu du pont construit
au-dessus des voies du chemin de fer d'Orléans à dix mètres de la Seine.
Autour de la :tribune, les deux préfets, le président du conseil
municipal, le président-du Conseil général, MM. Navarre, Sauton, Léon
Martin, etc.
À l'arrivée de M. Faure; qu'accompagnaient MM. Leygues, Gadaud et
Dupuy-Dutemps, de petites filles lui offrent les fleurs traditionnelles, il
les embrasse. Cela enthousiasme les parents et leurs amis : « Bravo,
monsieur le Président !» crie quelqu'un. M. Rousselle dit :
« Monsieur le Président de la République,
C'est un grand honneur pour la ville de Paris de voir avec quelle
sollicitude vous vous intéressez à ses travaux Vous ne manquez aucune occasion de vous
méler à la vie de la grande cité et de ses faubourgs les plus éloignés. Je
vous en félicite et je vous en remercie.
Vous inaugurez aujourd'hui le pont qui a été rêvé par Alphand et dont
l'exécution réalise une de ses plus grandes conceptions. En ce point de
Paris, les deux rives étaient absolument isolées.
Par une voie circulaire qui traverse sept arrondissements, les
Buttes-Chaumont se trouveront reliées quand le pont Mirabeau sera terminé,
au Bois de Boulogne. Présentement, le quatorzième et le quinzième sont en
communication. Permettez-moi de vous présenter ceux qui ont collaboré à
cette grande œuvre; MM. Humblot, Boreux et Georges Salle. »
Ce dernier n'a de commun que le nom avec le gendre de M. Eiffel, est
l'auteur du projet.
M. Faure le félicite tout particulièrement.
— Je sais, dit-il que ce pont de fer, conçu suivant des formes toutes
nouvelles à Paris, est fort apprécié des hommes de l'art. II fait le plus
grand honneur à l'ingénieur dont il est l'œuvre. Je suis heureux d'être à
même de vous le répéter.
Alors très étonné nous voyons M. Navarre qui s'incline devant le
Président. Il dit :
— En ma qualité de représentant du quartier de la Gare, j'ai le devoir de
vous remercier, monsieur Président de la République de la grande sympathie
que vous témoignez à ses habitants. Ils n'oublieront pas que vous êtes le
premier chef de l'État qui les ait honorés d'une visite. Aussi les invité-je
à crier avec moi : « Vive République ! Vive le Président de la République !
»
Ah ! je ne redoute aucun démenti. M. Navarre, qui, de tout temps a été
hostile à la présidence de la République, a crié : « Vive le Président ! »
On lui en fait l'observation:
— Je reste hostile à la présidence de la République, dit-il, mais
puisqu'il faut un président,. j'admets ce président-là.
Ainsi, sous les murs, à Tolbiac parle peut-être Clovis.
Après avoir visitée pont d'un bout à l'autre, le Président demande à voir
la rue de Tolbiac. 0n s'attend à ce qu'il y aille en voiture., Pas du tout.
Il part à pied, sans escorte, au milieu de foule qui s'approche de lui,
l'entoure. Il répand les poignées de main à droite, à gauche et fait, ainsi
plus de cinq cents mètres au milieu des habitants, ravis de voir à quel
point il a confiance en eux.
Mais il a encore beaucoup de chemin à faire. Il remonte en voiture et
tombe, avenue d'Italie au milieu des forains qui sont en train de faire la
parade.
Tous s'interrompent, envahissent leurs tréteaux et se mettent à crier :
« Vive Félisque Faure ! Vive le Président ! »
Le chef de l'État se rend à un établissement modèle créé par M.
Rousselle, conseiller de la Maison-Blanche.
Le dispensaire du boulevard Auguste Blanqui
Il y a à côte une crèche et un dispensaire récemment construits par M.
Adelgeist, un architecte rare car il n'a pas atteint le budget fixé.
Le Président, mis au courant par M. Rousselle félicite M. Adelgeist
d'avoir édifié pour une minime dépense un établissement si complet, installé
comme le meilleur hôpital. Il décerne les palmes à M. Tiger, secrétaire
général de l'œuvre et fait remettre au trésorier cent francs pour la crèche
et cent francs pour le dispensaire.
Il se rend ensuite à la mairie des Gobelins où le maire, M. Thomas, lui
présente en excellents termes « les élus de l'arrondissement » :
— Ce sont, dit-il, tout petits enfants mais afin qu'ils n'aient pas à se
plaindre de leurs maitres, ce sont chez nous les élèves eux-mêmes qui, à la
fin de l'année scolaire désignent par leurs votes les élèves les plus
méritants. Les voici, garçons et filles. Or il se trouve que ceux nommés par
leurs camarades sont précisément qu'eussent récompensés les maitres.
— Ce n’est pas à moi, dit spirituellement M. Faure de me plaindre des
élections.
— Vous seriez le seul, monsieur le Président car vous avez les sympathies
des populations depuis que vous êtes au pouvoir.
Et tout le monde d'applaudir aux paroles de M. Thomas. Est-ce parce qu'il
est, las des douceurs que M. Faure, invité à luncher, demande une citronnade
?
Et son verre vidé, il se remet en route. Il doit encore visiter la crèche
Croulebarbe où il donne 150 francs aux enfants.
Par quel mystère sait-on, dans la foule que, le 17 du mois dernier il
avait épuisé toute la réserve de juin qui, pourtant, ne m'eut pas déplu ?
Le fait est que le Président se retire acclamé. Il est rentré à cinq heures
et demie à l’Élysée, dans sa voiture toute fleurie. Les fleurs passeront,
mais certainement le souvenir de cette promenade triomphale dans le domaine
de M. Gérault-Richard restera.
Charles Chincholle
Charles Henri Hippolyte Chincholle, journaliste et
écrivain français, né à Amiens (Somme),
le 16 juillet 1843, mort à Paris le
26 août 1902, secrétaire d’Alexandre
Dumas de 1865 à 1870, est considéré comme le premier grand reporter
français
Au n°27 de la rue Jenner habitent Mme veuve Guilbert et sa fille Julia, âgée de vingt-deux ans. Un cocher, Baptiste Morand, était le commensal ordinaire de !a maison.
Des cris déchirants, partant d'un logement du deuxième étage, mettaient eu émoi, hier, vers deux heures de, l'après-midi, les locataires de la maison portant le numéro 6 de la rue Jenner.
Il y a trois ans, les époux Vey louaient un appartement d'un loyer annuel de 185 francs, au rez-de-chaussée d'un immeuble sis 28, rue des Cordelières, dans le quartier des Gobelins.
La cour des Miracles était hier soir en grand émoi ; elle avait transporté cahin-caha, béquillant et gesticulant, ses pénates dans le quartier de la Gare, rue Nationale, tout là-bas, au bout de Paris, près de la barrière d'Italie. Il faut dire que le 13° arrondissement a un maire, M. Thomas, « qui fait des économies sur les fonds alloués par la Ville au service de bienfaisance, et qui, cette année, a rendu 50,000 francs à l'Assistance publique ». (1897)
Au moment où le service de statistique municipale constatait avec satisfaction une décroissance notable de la mortalité dans Paris, une épidémie éclatait dans un quartier excentrique et y jetait l'effroi. Le quartier contaminé est celui de la Maison-Blanche, situé dans le treizième arrondissement, sur les bords de la Bièvre. (1890)
Il paraît décidé qu'on conservera pieusement les ruines de la Cour des Comptes, comme souvenir de 1871. Mais il est un autre monument, également ruiné par la Commune et dont la vue séduit beaucoup moins : la façade de la manufacture des Gobelins « provisoirement » remplacée par une construction en platras et une palissade en planches. (1891)
Souvent nous avons parlé de cette gentille œuvre la Mie de Pain, qui a rendu depuis six ans de si grands services aux pauvres de la Maison-Blanche. (1897)
Sur l'emprunt de 900 millions, dont la majeure partie doit servir à exécuter dans Paris de grands travaux de voirie (ce qui n'exclut pas ceux qui ont été décidés antérieurement à l'adoption de ce vaste plan de campagne), les quatre quartiers du treizième arrondissement auront une assez forte part. (1910)
Au service hydrométrique, on escompte la cote de 5m. 20 à Paris-Austerlitz d'ici à lundi matin et on espère qu'elle ne sera pas sensiblement dépassée. (1910)
Dans la soirée d'hier, vers six heures et demie, une conduite d'eau passant à la poterne des Peupliers, près du boulevard Kellermann, dans le treizième arrondissement, s'est rompue brusquement. (1912)
Ainsi que nous le faisions pressentir, M. Rousselle, conseiller municipal du quartier de la Maison-Blanche (treizième arrondissement), président du conseil municipal de Paris, a succombé hier matin à la maladie qui, depuis un certain temps, le tenait éloigné de l'Hôtel de Ville. (1896)
Le conseil ayant décidé, en 1899, après de lentes et nombreuses études, de faire procéder à la couverture de la Bièvre « dont les émanations exercent une influence fâcheuse sur la santé des riverains... (1907)
Il faudrait battre longtemps Paris pour y trouver quelqu\'un de comparable à M. Enfert, qui vient de faire bénir, à la Maison-Blanche, une nouvelle œuvre. (1897)
A dater du 28 octobre 1923, la S. T. C. R. P. mettra en service une nouvelle ligne d’autobus dénommée AI bis, « Place d’Italie-Gare Saint-Lazare » (1923)