Quadruple empoisonnement
Le Journal ― 20 août 1893
On appelle arlequins les restes des grands restaurants, lycées, etc., qui, après avoir été accommodés
par certains commerçants exploitant ce commerce, sont revendus par eux, pour quelques sous, aux
ouvriers nécessiteux.
Hier, une dame Choquenot, habitant avec son mari, ouvrier cordonnier, et ses quatre enfants,
rue du Moulin-des-Prés, envoya l'un de ses enfants acheter, pour le repas, une assiettée d'arlequins
au marché des Gobelins.
La petite
revint avec des haricots que toute la famille mangea de grand appétit. A cinq heures, les pauvres
gens furent pris de vomissements et de douleurs terribles. On dut en toute hâte aller chercher un
médecin et prévenir le commissaire de police. Celui-ci fit transporter les malades à l'hôpital Cochin.
L'aînée des enfants, une petite fille de sept ans, y est morte dans la soirée. Les autres sont
considérés maintenant comme étant hors de danger.
De l'enquête à laquelle s'est livrée le commissaire de police, il résulte que les haricots qui
ont failli empoisonner toute la famille Choquenot avaient été achetés par le marchand d'arlequins
au lycée Louis-le-Grand.
Or, on sait qu'il y a en ce moment une dizaine de personnes très gravement malades dans cet établissement.
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