La ménagerie de la Goulue et de son mari, le dompteur José, installée en
ce moment avenue d'Italie, en face la gare de la Maison-Blanche, a été le théâtre
d'une scène tragique samedi soir.
L'avenue d'Italie à la hauteur de la gare de la Maison-Blanche
Vers onze heures, le dompteur José faisait travailler un puma, cet animal
que les Mexicains ont baptisé lion, mais qui n’est en réalité qu'un couguar
ou gros chat sauvage.
Le couguar est généralement assez sociable et a peur des hommes et des chiens,
aussi est-il employé très fréquemment comme « lion » par les dresseurs
d'animaux féroces.
Source : gallica.bnf.fr
Le couguar de la Goulue était probablement très mal disposé samedi, car le
dompteur José ne pouvait arriver à le faire travailler. Il le menaça du fouet,
mais l'animal se révolta, bondit sur le dompteur, et lui enfonça ses griffes
dans la tête.
La Goulue vint au secours de son mari et fut blessée à la main droite. Cependant
le puma s'acharnait sur M. José Droxeler, et l'atteignait de coups de pattes
rapides, en plusieurs parties du corps.
Un employé de la ménagerie, Louis Soque, essaya de l'éloigner de sa victime
en le frappant de coups de couteau ; mais le fauve s'excitait toujours davantage,
et il fallut l'abattre d'un coup de revolver.
Le dompteur José a reçu les soins d'un médecin et n'a pas voulu être envoyé
à l'hôpital. On pense qu'il devra garder le lit pendant trois semaines.
Quant à La Goulue, elle n'est pas blessée grièvement, et, hier soir, elle
faisait recette, car sur le fronton de la ménagerie s'étalait cette inscription,
sur une bande de calicot. :
Mme La Goulue prend le travail avec la panthère qui a dévoré la tête et mangé
la main du dompteur José.
L'instant du drame - Le Petit-Journal - supplément illustré 24 janvier 1904
En septembre 1896, M. Perruche, commissaire de police des quartiers de la Salpêtrière et de Croulebarbe était amené à enquêter sur le vol d'un perroquet.
La Bièvre, pendant l'orage de mercredi, s'est mise en colère ; terrible colère, dont nous avons déjà signalé hier les principaux effets, et dont je suis allé voir les traces avant qu'elles ne fussent effacées. (1901)
Des incidents très graves qui ont rapidement pris le caractère d'une véritable émeute, se sont produits tard dans la soirée rue Nationale, dans le XIIIè arrondissement.
Une effrayante tragédie s'est déroulée, dans la nuit d'hier, à l'hôpital de la Pitié. Frappé subitement de folie furieuse, un malade en traitement dans la salle Piorry, Charles-Albert Baxloy, âgé de trente ans, habitant 10, rue Dunois, dans le treizième arrondissement, a tenté de tuer un veilleur de nuit, M. Julien Mercier, âgé de quarante ans.
Mais je vous jure que je n'ai jamais mis les pieds aux Gobelins, Comme tout vrai Parisien, je connais mal Paris. Je serais aussi dépaysé aux Gobelins que dans l'Arkansas. (1904)
Il n'est question dans le quartier Croulebarbe (XIII* arrondissement), que d'une histoire de détournement de charbon, dont ce qu'on en a pu savoir, suffit à faire le mystère dont on l'entoure volontairement.
Cinq cents personnes environ assistaient, hier soir, à l'Eden des Gobelins, à l'élection de la reine de l'Association Artistique du treizième arrondissement. (1911)
Nous avons visité les Gobelins à onze heures. C'est le moment le plus propice pour recueillir une impression personnelle. À cette heure matinale, en effet, la foule des touristes n'a pas accès dans la manufacture ; le travail bat son plein dans la cité, et le chantier et l'atelier présentent leur physionomie réelle que n'a pas encore altérée la fatigue d'une demi-journée de labeur. (1900)