L'image du jour
... et face à la Raffinerie Say, le tout avant la construction de la ligne 6 du métro.
Les rails que l'on devine au premier plan, en bas à droite, sont ceux du tramway venant de la rue Jeanne-d'Arc.
UNE ÉVOCATION DU
13e ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30
Dans la presse...
Dans la première circonscription du XIIIe arrondissement, M. Raymond Renaudière, qui a groupé sur son nom au premier tour près de 4.000 voix, est le seul candidat désigné pour battre au second tour le communiste dissident Gélis.
M. Renaudière, qui poursuit dans les deux quartiers Maison-Blanche et Croulebarbe une très ardente campagne, doit grouper sur son nom, dimanche prochain, tous les électeurs fidèles au programme d'Union républicaine et sociale qui n'a cessé d'être développé depuis plus de quatre années tant en réunions publiques que privées, alors que le pupiste(1) Gélis a été incapable de développer au cours de la campagne le moindre programme politique.
Cela se comprend aisément si l'on songe que M. Gélis est conseiller municipal de Maison-Blanche et qu'à l'Hôtel de Ville il figure au premier rang des Topazes (2). Aussi, nous ne saurions trop recommander à tous les électeurs de faire de sérieux efforts pour briser, dès maintenant, l'influence néfaste que pourrait avoir M. Gélis au Parlement et de voter pour M. Raymond Renaudière, seul défenseur d'un programme d'action démocratique, économique et sociale.
*
* *
Dans la deuxième circonscription. M. Julien Tardieu, candidat d'Union républicaine et sociale qui a recueilli au premier tour 3.219 voix et qui profite des désistements de M. Robert Monnier conseiller municipal des Ternes (2.437 voix) et du docteur Cussac (1.483 voix), doit triompher au second tour du communiste Monjauvis.
Toutefois, pas une voix ne doit s'égarer sur le républicain socialiste Corcos, soutenu par le conseiller municipal de la Salpêtrière, le docteur Calmels, très difficilement élu en 1929.
Demain dimanche, M. Julien Tardieu doit battre le communiste, et tous les électeurs qui ont approuvé le programme d'action sociale si énergiquement soutenu par M. Julien Tardieu auront pour les années qui suivent une tout autre représentation que celle de ces dernières années où le traître Marty et le non moins célèbre Berthon ont fait triste figure.
(1) Le Parti d'unité prolétarienne (PUP) a
été créé en décembre 1930 par fusion de deux petits partis politiques,
scissions du PCF, situés entre le Parti communiste et le parti socialiste
SFIO :
Le Parti ouvrier et paysan (POP) créé en 1929.
Le
Parti socialiste communiste ou Union socialiste communiste (PSC ou USC) de
Paul-Louis (créé en 1923).
Le secrétaire général du PUP était Louis
Sellier, exclu du PCF en 1929 en compagnie de cinq autres conseillers
municipaux de Paris.
(2) Allusion au pièce de Topaze de la pièce éponyme de Marcel Pagnol créée en 1928.
Un pont américain à Paris : le pont de Tolbiac
Les Américains se sont acquis, depuis quelques années, une véritable renommée en matière de grands travaux publics leur initiative, leur audace, leur fougue, méritent d'être admirées et surtout imitées. Ce n'est pas la science qui manque à nos ingénieurs pour les égaler.
Nous signalons, avec beaucoup de plaisir, dans cet ordre d'idées, le beau pont « américain » dans la meilleure acception du terme, dont Paris vient d'être doté. (1895)
La fondation Singer-Polignac est une maison ouvrière. La maison a été construite en un an. Il y a trois mois, une bande de calicot tendue sur la façade annonçait que soixante-quatre logements étaient à louer dans cet immeuble. Deux cent quatre-vingt-dix-sept postulants se présentèrent. Il y a donc actuellement, au quartier de la Maison-Blanche, deux cent trente-trois ménages en quête d'un logis neuf. (1911) ...
Les fêtes de Jeanne d'Arc dans le 13e
Il semble que dans ce lointain faubourg parisien le peuple ait voulu fleurir avec plus de ferveur la fille du peuple, la petite bergère de Domrémy qui sauva la France. (1913) ...
Situé sur les confins du XIVe et du XIIIe arrondissement, l'ancien quartier de la Glacière est, ou plutôt était, il y a peu de temps, un des côtés les plus curieux du nouveau Paris. Les deux bras de la Bièvre s'enchevêtrant, à peine ombragés par quelques maigres peupliers, dans les replis escarpés de la Butte-aux-Cailles. (1877) ...
Une délibération municipale, approuvée par un arrêté préfectoral que ratifia, le 28 juillet dernier, un décret présidentiel, a donné le nom de Paul Verlaine à une place sise à Paris dans le 13e arrondissement, à l'intersection des rues Bobillot, du Moulin-des-Prés et de la Butte-aux-Cailles. (1905) ...
Saviez-vous que... ?
En 1920, on pouvait trouver un avertisseur public d''incendie à l'angle des rues Watt et du Chevaleret ainsi qu'au 31 quai de la Gare.
*
* *
Le 7 décembre 1930, un beau dimanche, à l'angle de l'avenue des Gobelins et de la rue Philippe- de-Champaigne, le manœuvre géorgien Parmény Tchanoukvadzé, trente-six ans, abattait à coups de pistolet automatique M. Noé Ramichvili, quarante-neuf ans, ancien ministre de l'Intérieur du gouvernement menchevik de Géorgie, président à Paris du parti Tebanoukvadze social démocrate géorgien, blessant M. Menagarichvili, secrétaire du précédent, qui se portait au secours de son chef.
*
* *
En 1929, le 13e comptait 11 cinémas : Le Bobillot, le Cinéma des Bosquets, le Clisson-Palace, l'Éden des Gobelins, le Cinéma des Familles, le Jeanne d'Arc, le cinéma Moderne, le Palais des Gobelins, le Royal-Cinéma, le Sainte-Anne et le Saint-Marcel.
*
* *
C’est le mardi 11 juin 1946 que la ligne d’autobus n° 67, Place de Rungis-Place Pigalle, était mise en service. Les principaux points desservis étaient : Place d'Italie, Boulevard de l’Hôpital, Place Jussieu, Hôtel-de-Ville. Châtelet, Louvre, Grands Boulevards, carrefour de Châteaudun.
En mars 1951, le terminus de la ligne fut reporté de la place de Rungis à la porte de Gentilly.
... et face à la Raffinerie Say, le tout avant la construction de la ligne 6 du métro.
Les rails que l'on devine au premier plan, en bas à droite, sont ceux du tramway venant de la rue Jeanne-d'Arc.