Un bœuf appartenant à M. Albert Wach, boucher, demeurant 132, boulevard de
l'Hôpital, était amené hier à l'abattoir de Villejuif ; tout à coup il
prit peur et, rompant le lien à l'aide duquel ou le conduisait, il s'enfuit
au galop.
Vue d'ensemble des abattoirs de Villejuif (1901) Jean Barry, Photographe
CC0 Paris Musées / Musée Carnavalet
Après avoir franchi la grille d'entrée, la bête furieuse se dirigea, toujours
en courant, vers la place d'Italie qu'elle traversa, puis elle s'engagea sur
le boulevard du même nom, poursuivie par une demi-douzaine de garçons bouchers,
au grand effroi des passants qui se sauvaient à toutes jambes.
Tout à coup, une voiture conduite par M. Lemaire, demeurant place Nationale,
déboucha de la rue Vandrezanne. Le conducteur n'eut pas le temps de tourner
bride, et le bœuf, qui avait atteint le paroxysme de la fureur, fondant sur
le cheval, lui plongea ses deux cornes dans le ventre.
La pauvre bête s'affaissa laissant échapper ses intestins par l'horrible
blessure qu'elle avait reçue.
Le bœuf, qui avait repris sa course, aurait peut-être fait quelque nouvelle
victime parmi les promeneurs, sans le courage d'un jeune relayeur de la Compagnie
des Omnibus, M. Auguste Raymond, âge de dix-huit ans. II se précipita à la tête
de l’animal, le saisit par les cornes, et après avoir été traîné sur un espace
de près de cent mètres, réussit le maîtriser.
Au même moment les bouchers qui arrivaient en courant purent, à l'aide de
cordes, entraver le bœuf, qu'ils ramenèrent à l'abattoir.
Quant au jeune et courageux relayeur, qui avait reçu de fortes contusions,
il a dû être conduit à son domicile, 7, rue Tiers.
Une corrida
Le Siècle — 9 août 1894
M. Wach, marchand de bestiaux, demeurant, 132, boulevard de l'Hôpital, conduisait
hier vers quatre heures un jeune taureau aux abattoirs de Villejuif, quand,
arrivé dans la cour de cet établissement, l'animal devenu subitement furieux
s'échappa, parcourant la place et le boulevard d'Italie qu'il descendit affolé.
Un commerçant, M. Lemaire, demeurant, 105, rue Nationale, qui passait avec
sa voiture, voulut éviter la bête furieuse en tournant bride ; mais avant
qu'il eût accompli son demi-tour, le taureau plantait ses cornes dans le ventre
du cheval qui s'abattit ayant deux trous béants d'où s'échappaient les intestins.
La bête furieuse allait continuer sa course, quand un courageux citoyen,
Auguste Raynaud, âgé de dix-neuf ans, relayeur à la Compagnie générale des omnibus,
demeurant, 7, rue Tiers, le saisit par les cornes et lui passa une corde autour
du cou qui lui permit de s'en rendre maître, non sans avoir été traîné et piétiné.
Elle pourrait bien être en passe de gagner le titre de nouvelle Butte sacrée, cette Butte-aux-Cailles, au nom plein de charme évocateur, qu'on songe à la splendeur cynégétique ou à la petite amie souriante, chantante et potelée. (1927)
Marius Lafontaine, un robuste ouvrier emballeur de trente-deux ans, et Juliette Berthier, vingt-quatre ans, teinturière, s'étaient épousés il y a six ans. Ils pensaient avoir trouvé le bonheur. Hélas ! la désillusion vint vite., Quinze jours à peine y suffirent.
L'ex-commune de la Maison-Blanche, au-delà du boulevard d'Italie, est une des parties annexées qui offrent le plus de difficultés pour le nivellement, car d'un côté il s'agit de franchir les hauteurs de la Butte-aux-Cailles, et de l'autre il faut remblayer des fondrières, des carrières abandonnées... (1861)
Le treizième arrondissement se compose, comme le douzième, d'une fraction de l'ancien Paris et d'une partie annexée. Cette dernière est comprise entre les anciens boulevards extérieurs, les rues de la Santé et de la Glacière, les fortifications et la Seine. La butte des Moulins, la butte aux Cailles et les bas-fonds de la Bièvre, en font une des régions les plus mouvementées de la zone suburbaine, et, par conséquent, une de celles qui présentent le plus d’obstacles à une viabilité régulière; de là, des tâtonnements et de longues études. (1863)
Rue Nationale, à Paris, au n° 13, à 200 mètres de la porte d'Ivry, près du boulevard Masséna et d'un terrain vague longeant les fortifications et appelé communément « champ de manœuvres d'Ivry », se trouve un petit débit le café des Trois Marches vertes, tenu par M. Paul Guignard.
Les travaux du chemin de fer de Ceinture, toujours conduits avec la même activité, sont terminés sur une grande partie, du parcours, en ce qui concerne les terrassements et les ouvrages d'art ; aussi a-t-on, déjà commencé le ballastage, la pose des voies et l'édification des bâtiments de stations. (1866)
Il était 8 heures du soir, mardi, quand M. Fauvel, secrétaire au commissariat du quartier de la Gare, fut averti par téléphone que deux coups de revolver venaient de retentir dans un débit, rue Nationale.
On continue à s'occuper très sérieusement du tracé du chemin de fer de ceinture sur la rive gauche ; les études du pont à jeter sur la Seine et celles du viaduc dans la vallée de la Bièvre sont maintenant terminées. (1861)
Hier matin, M. Boudeau, commissaire de sûreté du 4e district, ainsi que M. Fauvel, secrétaire du commissariat de la Gare, avaient acquis la certitude que Gauzy avait été blessé à l'intérieur du café des Trois Marches vertes et que le chiffonnier Georges Colson avait dit vrai