Aujourd'hui...
UNE ÉVOCATION DU
13E ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30
Jeudi 1er juin 2023
UNE ÉVOCATION DU 13e ARRONDISSEMENT
DE 1860 AUX ANNÉES 30
Aujourd'hui...
Il y a cinq ans, le conseil municipal de Paris décidait la réunion par un pont des deux quais de la Gare et de Bercy, afin de partager en deux l'espace de 1200 mètres environ qui sépare le pont National du pont de Bercy. Ce grand travail vient d’être commencé, et déjà le béton coulé dans des batardeaux est arrivé à la hauteur désignée pour recevoir les fondations de pierre.
Le pont de Tolbiac débouche en face la rue de Dijon, qui dessert l'entrepôt de Bercy ; il est formé de cinq arches en arc d'ellipse, d'inégale ouverture. Les deux arches de culée ont chacune 29 mètres d'ouverture ; les deux suivantes 32, et l'arche médiane 35. L'épaisseur des culées est de 7 mètres et demi ; celle des piles de 4m,10 ; ces dimensions établissent la longueur totale du pont à un peu plus de 198 mètres.
Le pont de Tolbiac sera tout en pierre. Les bandeaux seront en pierre de taille, les tympans en moellon sur piqué, la maçonnerie des voûtes en meulière. Les piles, soubassement, chapiteau et couronnement seront également en belle pierre de taille rainée, le garde-corps ou balustrade, en pierre blanche découpée à la scie. Le tablier, large de 20 mètres, élevé de 11 mètres au-dessus du niveau moyen de la rivière, sera à double pente de 1 centimètre et demi par mètre. A l'intérieur des maçonneries, sous les trottoirs, seront ménagés des vides voûtés devant servir au passage des conduites d'eau et de gaz.
Comme ornementation, le pont de Tolbiac se distinguera surtout par l'étendue de ses lignes, par une forte corniche supportée sur un rang de consoles.
Les travaux doivent durer environ dix-huit mois et coûteront 2 600 000 francs. Mais le mouvement sur la rivière étant très actif dans le bassin de Bercy, les travaux ne devront pas interrompre la navigation. Aussi l'arche centrale sera-t-elle construite sur un échafaudage de fer qui réunira les deuxième et troisième piles et laissera libre toute la largeur de cette arche, soit 35 mètres.
Ce qui donne de l'importance au pont de Tolbiac et en fera bientôt l'un des ponts le plus parcourus de Paris, c'est qu'il met en communication directe les gares de marchandises des chemins de fer de Lyon et d'0rlèans, et qu'il desservira l'entrepôt de Bercy et un ensemble de caves dont on a commencé la construction en même temps que celle du pont.
Pour mettre Bercy à l'abri des inondations, le quai doit être surélevé à la hauteur de la cote insubmersible, élargi à 25 mètres et s'élevant à pic du fond de la rivière, afin de permettre aux bateaux d'accoster sans difficulté. En arrière du quai, s'élèveront des magasins voûtés, au nombre de cent douze, formant des groupes, séparés par d'énormes piliers-contre-forts en saillie. Ces magasins auxquels on arrivera directement du quai seront réservés aux Vins, qui n'y séjourneront que pour attendre leur classement dans les caves de l'entrepôt.
Cet ensemble du port, des quais et des caves, se développant sur une ligne droite de 1200 mètres, du pont National au pont de Bercy sera pourvu de tout le matériel nécessaire au chargement et au déchargement, comme à la montée et à la descente des marchandises.
Vous ne connaissez pas le passage Moret, cela n'est pas surprenant, car, sauf ses malheureux habitants, leur conseiller municipal qui se débat comme un diable pour les secourir, chacun à l'envi les oublie. Chaque fois que les représentants de l'administration se souviennent de ce restant de l'Ile des Singes, c'est pour lui causer un dommage nouveau. (1925)
Toute une association de voleurs vient d'être capturée hier, par M. Cadoux, commissaire de police du quartier de la Maison-Blanche.
Ces individus, au nombre de six, quatre hommes et deux femmes, sont les auteurs des nombreux vols commis récemment dans les treizième et quatorzième arrondissements.
La rue du Tibre, dans le quartier Maison-Blanche, a été ouverte sur l'emplacement d'une voirie d'équarrissage, elle a porté le nom de rue de la Fosse-aux-Chevaux, puis du Tibre, à cause de la Bièvre autour de laquelle ont été groupés des noms de fleuves.
de Eveling RamBaud et E. Piron (1894)
"— Vous m'avez dit qu'elles étaient descendues de votre voiture en face de la gare de la Maison-Blanche. Savez-vous de quel côté elles se sont dirigées ?
— Tout droit sur la gare, où elles sont entrées."
« Blessé dans un de ces naufrages volontaires et dégoûté du métier, cet homme avait obtenu le poste de gardien dans les prisons de la Seine, grâce à ses bons états de service dans la marine de l'État. »
La photographie est de Charles Marville et a été prise vers 1876. La rue d'Alésia est déjà achevée. La construction de la rue de Tolbiac subit beaucoup de retard compte tenu de l'ampleur des travaux.
Une jeune fille du village d’Ivry avait coutume de faire brouter ses chèvres sur le boulevard de la Glacière, auprès de la rivière des Gobelins. Hier soir, à sept heures, au moment où elle se disposait à regagner son domicile, elle a été accostée par un individu qui, après une assez courte conversation, l’a frappée de quatre coups de couteau. (1827)
Saviez-vous aussi que ...
Ce fut en 1818 que l’espace compris entre l’hôpital de la Salpêtrière, l’ancien mur d’octroi et le boulevard de l’hôpital et qu’on appelait alors le village d’Austerlitz, fut enfermé dans Paris dont le mur d’enceinte fut reporté plus loin ; ce village ne comptait que trois rues : la grande rue d’Austerlitz, le chemin des Étroites-Ruelles et la rue des Deux-Moulins ; deux autres chemins furent alors convertis en rues sous les noms de rues Bellièvre et Bruant. Sur l’emplacement du village d'Austerlitz, on forma les chemins de ronde des barrières de la Gare et d’Ivry, la place de la barrière d’Ivry, les rues de la barrière des Gobelins, de l’Hôpital général et de Villejuif ; enfin on construisit la barrière d’Ivry et l’abattoir de Villejuif. C’est, nous dit H. Gourdon de Genouillac dans son « Histoire nationale de Paris et des Parisiens, depuis la fondation de Lutèce jusqu’à nos jours », depuis la suppression des barrières, le quartier de la Salpêtrière.
Une enquête du Commissaire Perruche
M. Pernod, ministre des Travaux publics, inaugure ce tantôt, à 15 heures, une nouvelle ligne de métro, ou plutôt un nouveau tronçon : « Carrefour de l’Odéon-Place d’Italie », rattaché provisoirement à la ligne n° 10... (1930)
Les Parisiens ayant trouvé que le mot Métropolitain était beaucoup trop long pour désigner un moyen de locomotion des plus rapides, ils ont depuis longtemps supprimé trois syllabes.
Ce n'est pas là seulement une abréviation populaire ; elle est entrée dans le langage courant ; son usage est devenu général.
Donc, on ne dit plus que : le Métro ; et on s'intéresse très vivement à tout ce qui concerne le Métro... (1903)
Le 13e dans la presse...
Une jeune fille du village d’Ivry avait coutume de faire brouter ses chèvres sur le boulevard de la Glacière, auprès de la rivière des Gobelins. Hier soir, à sept heures, au moment où elle se disposait à regagner son domicile, elle a été accostée par un individu qui, après une assez courte conversation, l’a frappée de quatre coups de couteau. (1827)
C'est arrivé dans le 13e
« J'ai été pris pour un autre », prétend-il.
Un homme d'une trentaine d'années se présentait vers 5 heures du matin à l'hôpital Cochin.
— J'ai été attaqué, dit-il, par des gens que je ne connais pas, et qui ont fait feu sur moi à plusieurs reprises.
La direction de l'hôpital prévint immédiatement le commissaire de police du quartier de la Maison-Blanche qui, avec son secrétaire, M. Legall, se transporta au chevet du blessé. Celui-ci déclina son identité : Jean-Félix Dupuit, né le 26 janvier 1906 à Fours-à-Chaux, département de l'Eure. Il précisa :
— Je passais vers 4 heures du matin boulevard Auguste-Blanqui, à la hauteur du métro Glacière, lorsque quatre individus se cachant sous les arches du métro tirèrent. J'ai eu l'impression d'un feu de salve et je ressentis aussitôt plusieurs douleurs à l'épaule. Je suppose qu'il y eu méprise. Ces balles ne m'étaient certainement pas destinées.
L'examen du blessé a révélé la trace de douze balles groupées à la hauteur de l'omoplate gauche. L'arme est sans doute une mitraillette.
Dans ses poches on a trouvé deux clefs de chambre d'hôtel, un couteau à cran d'arrêt, une glace. Le blessé n'a pas voulu donner son adresse, déclarant qu'il logeait au hasard de ses courses dans une chambre d'hôtel.
3, Avenue Gourgaud (place Pereire)
Le Dispensaire Social consulte gratuitement tous les malades qui désirent savoir si l'affection dont ils sont atteints, peut être traitée par la Sympathicothérapie (méthode du docteur Vidal).
Les indigents et les familles nécessiteuses reçoivent des soins gratuits.
Les assurés sociaux, les retraités, les fonctionnaires ainsi que leur famille sont, sur présentation de leur titre ou de leur carte, traités à des prix spéciaux et modérés.
Consultations tous les jours
de 3 h. après-midi
à 8 h. 30 du soir.
Tél. : Étoile 19-68.
Hier à trois heures de l'après-midi, un commerçant se présentait au commissariat du quartier de la Gare et déclarait- qu'on était en train d'assassiner un homme dans un terrain vague appelé Champ de la Loupe. On courut à l'endroit désigné et on aperçut effectivement un individu couvert de sang, se débattant à terre, au milieu d'une vingtaine de chenapans qui, à la vue des agents, prirent la fuite.
Quatre d'entre eux furent capturés Louis Champonnier, âgé de seize ans, Pierre Maquet, vingt et un an, Paul Huchet, dix-huit ans, et Augustin Brisset, dix-sept ans, tous repris de justice, faisant, partie de la bande « à Charlot », recherchée par la police depuis longtemps.
Quant au blessé, qui s'était évanoui, il a été reconnu pour un nommé Xavier Scheffer, dit « Gueule Sale », âgé de vingt et un ans, manchot du bras droit, déjà douze fois condamné pour vols et tentatives de meurtre. Quand « Gueule Sale » revint à lui, invité à faire sa déclaration, il affirma à la grande stupéfaction de tous, qu'il n'avait été l'objet d'aucune attaque de la part de ses chers camarades, mais qu'au contraire il les avait conviés à venir au Champ de la Loupe, « siffler » deux litres de rhum qu'il avait volés la veille, et que, brusquement, une crise d'épilepsie l'avait empoigné.
M. Rocher, commissaire de police, a envoyé les cinq gredins au Dépôt et recherche activement le restant de la bande.
Derniers faits divers
La rue Robine a été, hier soir, le théâtre d’une bagarre sanglante qui a en pour mobile la jalousie.
rue du Banquier
Hier matin, à neuf heures, le concierge du n° 5 de la rue du Banquier, n’ayant pas vu paraître, selon sa coutume, l’une des locataires de sa maison, Mlle S..., blanchisseuse, et se rappelant que cette jeune personne semblait depuis quelques jours fort préoccupée et morose, conçut de tristes soupçons.
A la Glacière
Vers quatre heures de l'après-midi, une vive lueur rouge colorait le ciel sur les hauteurs des treizième et quatorzième arrondissements. Au 109 de la rue de la Glacière existent dans le prolongement de la petite rue Sainte-Anne, la cité Isely...
rue du Pot-au-Lait
Dans le fond du quartier de la Glacière, rue du Pot-au-Lait, à l’angle de la rue Robine, M. Fauvel établissait, il y a un an, une grande fabrique de bûches résineuses, occupant une douzaine d’ouvriers.
A la Glacière
La rue Robine a été, hier soir, le théâtre d’une bagarre sanglante qui a en pour mobile la jalousie.
rue Robine
Un drame sanglant s'est déroulé, hier à quatre heures de l'après-midi, rue Robine, une petite rue du quartier de la Maison-Blanche.
rue du Pot-au-Lait
Un terrible sinistre s’est produit, hier lundi matin, rue du Pot-au-Lait, à l'angle de la rue Robine, dans l’usine de M. Fauvel, fabricant de bûches résineuses.
Butte-aux-Cailles - Cour des artistes
À deux pas du boulevard Auguste-Blanqui, dans le treizième arrondissement, sur le flanc de la Butte-aux-Cailles, s'ouvrent sur la gauche en venant de la place d'Italie, une série de ruelles étroites, tortueuses et chaotiques, qui portent ironiquement, semble-t-il, le nom de rue.
rue de Tolbiac
On nous signale un fait absolument inouï qui s'est passé la nuit dernière dans le treizième arrondissement.
Vers trois heures et demie du matin, des gardiens de la paix qui passaient rue de Tolbiac rencontraient, sur le pont jeté au dessus de la rue au Moulin-des-Prés, un individu en proie à une vive agitation.
Quartier de la Gare
Interrogé, hier, à l'hôpital Cochin, par M. Roty, juge d'instruction, l'armurier Lamet, dont l'état est toujours très grave, a fourni une nouvelle version du drame.
Un meurtrier désespéré.
Quartier de la Salpêtrière
Mardi dernier, vers huit heures et demie du matin, le nommé Dumoutier, cocher des omnibus du chemin de fer d'Orléans, se rendait à son service, lorsque, arrivé sur le boulevard de l'Hôpital, près du marché aux chevaux, il aperçut à ses pieds un objet brillant.
Le 13e avant le 13e
M. Veau, employé à l'octroi de Montrouge, regagnait avant hier, vers onze heures du soir, son domicile situé près du lieu-dit la Butte aux Cailles, commune de Gentilly.
Quartier de la Gare
La belle Hélène a allumé la guerre de Troie : Émilie Charvoit, vingt-cinq ans, dite « Petit Rata », a été la cause initiale d'une véritable bataille rangée qui a eu lieu hier à minuit, passage Débille, entre la rue Nationale et la rue du Château-des-Rentiers.
[+] Le XIIIe dans les romans...
Dans le quartier des Gobelins, un gymnase. Des athlètes donnent une représentation suivie par une foule fervente. Dans cette foule un couple a attiré l’attention du narrateur. Elle, Zizine, femme superbe ; lui, petit, contrefait, douloureux. Milarot, champion du monde, est dans la salle.
Le promeneur qui remonte le boulevard Auguste-Blanqui dans la direction de la place d'Italie, est frappé par l'aspect pittoresque d'une vieille maison enclose dans le triangle formé par ce boulevard, la rue Edmond-Gondinet et la rue Corvisart.
Quelle rue étrange que cette rue du Pot-au-Lait ! déserte, étranglée, descendant par une pente rapide dans une grande voie inhabitée, aux pavés enchâssés dans la boue...
Honoré fit halte avenue d'Italie, devant la station du chemin de fer de Ceinture. Il sauta sur le trottoir en disant :
— Cherche, Bob, cherche !
Depuis toujours on habitait, mon père et moi, sur la Butte-aux-Cailles ; encore aujourd'hui, ce quartier-là n'est guère pareil à tous les autres. Mais si vous l'aviez vu du temps que je vous parle ! Des cahutes s'accrochaient à la butte comme des boutons au nez d'un galeux ; ça grouillait de gosses et de chiens, de poux et de puces...
— Où demeure le pharmacien? demanda Furet.
— Au coin de la rue Corvisart et de la rue Croulebarbe.
— Est-ce qu'il y a deux chemins pour y aller ?
À l'horizon, passé la plaine de la Glacière, vers la poterne des Peupliers, les « fortifs » verdoyaient comme une chaîne de collines.
Connaissez-vous la rue du champ de l’alouette ? Il y a bien des chances pour que vous n'en ayez jamais entendu parler, si vous habitez le quartier de la Madeleine. Mais les pauvres gens qui logent dans les parages l'Observatoire et de la Butte-aux Cailles savent parfaitement où elle est.
Le noctambule par goût ou par nécessité — comme Paris en a tant compté depuis Gérard de Nerval jusqu'à Privat d'Anglemont — qui se serait aventuré, par une nuit boréale de novembre dernier, à l'une des embouchures du passage des Reculettes, y aurait éprouvé l'impression d'un rêve persistant à travers la veille, et s'y serait cru transporté dans ce monde de la chimère et du fantôme...
Il pouvait avoir cinq ans, ce petit Riquet de la rue Croulebarbe. On lui en eût donné quatre tout au plus, tant il était fluet Son pauvre petit corps se dandinait sur deux longues pattes de faucheux qui prenaient assise dans deux godasses démesurées...
Grâce à l'or du faux baron de Roncières, Paul apporta l'abondance dans la maison de la rue du Moulinet.
On y fit une noce qui dura huit jours.
Perrine avait déserté son atelier de blanchisseuse. Elle tenait tête aux deux hommes, le verre en main.
Il était arrivé à l'angle pointu formé par la manufacture des Gobelins où la voie bifurquait ; à droite la rue Croulebarbe continuait, à gauche c'était la ruelle des Gobelins.
Paris qui souffre : la misère à Paris
Le XIIIe est un arrondissement perdu, au bout de la ville. Il est enfermé entre le fleuve, la montagne Sainte-Geneviève et la vallée de la Bièvre. La Seine aurait pu servir de voie de transport vers le centre, si les dépendances du chemin de fer ne formaient pas, devant le fleuve, comme une barrière qui en défend l'accès. Il n'y a pas de voie directe pour en sortir, parce que l'ensemble du Ve arrondissement se dresse comme un obstacle qu'il faut tourner.
On comprend que cet endroit de Paris se trouve désigné pour recevoir la décharge publique, et avec elle les malheureux qui peuvent y découvrir des moyens d'existence, pour se loger et se nourrir.
Dans Le Monde Illustré du 28 mars 1865
On entend répéter chaque jour que le vieux Paris s'en va. On pourrait ce nous semble ajouter, sans crainte de se tromper, qu'une bonne partie de la vieille capitale est déjà loin de nous et qu'il n'en reste trace que dans les plans exécutés avant l'an de grâce 1849.
Après la transformation des Halles, de la rue de Rivoli, des boulevards de Sébastopol, rive gauche et rive droite, du quartier Saint-Antoine, du Temple, etc., etc. on nous annonce celle des quartiers Mouffetard, des Gobelins et de la barrière Fontainebleau.
PARIS NOUVEAU
On va prochainement soumettre aux formalités d'enquête le projet d'ouverture de la rue du Transit, partie comprise entre la rue de la Glacière et la rue du Château-des-Rentiers.
Cette portion du 13e arrondissement est généralement peu connue ces Parisiens du boulevard. C'est une région arrosée par la nauséabonde rivière de Bièvre, dont un des bras prend le nom de rivière morte.
Entre cette rivière morte et la Bièvre proprement dite, s'étendent des prés de l'aspect le plus pastoral, où les blanchisseuses d'alentour étendent le linge sur des piquets, où des vaches paissent comme en pleine Normandie. C'est à se croire à cent lieues de chez Brébant.
Découvrir le 13e arrondissement...
La villa des Chiffonniers (Cité Doré)Là-bas, bien loin, au fond d’un faubourg impossible, plus loin que le Japon, plus inconnu que l’intérieur de l’Afrique, dans un quartier où personne n’a jamais passé, il existe quelque chose d’incroyable, d’incomparable, de curieux, d’affreux, de charmant, de désolant, d’admirable. |
La Bièvre
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![]() Le verger des GobelinsOn sait que les tapissiers des Gobelins sont des techniciens hors pair, et non pas seulement des virtuoses, mais des artistes. Ce que l'on sait moins, c'est qu'ils ont tous leur violon d'Ingres. Ils invoquent, le dimanche venu, Pomone aux joues vermeilles, déesse des vergers, et s'escriment merveilleusement, qui de la bêche, qui du sécateur, du boyau ou de l'arrosoir.
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La Bièvre et ses bordsIl est un coin de Paris d'étrange aspect, un paysage pittoresque et bizarre qui a déjà bien perdu de son caractère et qui, dans quelques semaines, ne sera plus qu'un souvenir; c'est cette vallée, au trois quarts comblée à aujourd'hui, que forme, à son entrée à la Maison-Blanche, la Bièvre, encaissée entre la Butte-aux-Cailles et le plateau de Montsouris. |
![]() La folie NeufbourgLe Clos-Payen, situé rue du Champ-de l'Alouette, rebaptisée au dix-neuvième siècle du nom moins champêtre de Corvisart, était un vaste ensemble de terrains arrosés par la Bièvre et qui échut, en 1762, à Mme Le Prestre de Neubourg, femme du receveur-général des finances de Caen. |
![]() L'hôpital de la PitiéDepuis plus d'un an, nous l'avons dit déjà ; on travaille à Paris à la construction des bâtiments du nouvel hôpital de la Pitié. |
Le XIIIe dans les romans...
« Blessé dans un de ces naufrages volontaires et dégoûté du métier, cet homme avait obtenu le poste de gardien dans les prisons de la Seine, grâce à ses bons états de service dans la marine de l'État. »
Je songe à l'histoire de la petite Jeannette, qui vivait dans le noble quartier de la Gare.
Dans le quartier des Gobelins, un gymnase. Des athlètes donnent une représentation suivie par une foule fervente. Dans cette foule un couple a attiré l’attention du narrateur. Elle, Zizine, femme superbe ; lui, petit, contrefait, douloureux. Milarot, champion du monde, est dans la salle.
L'antre de « la Baleine » donnait sur la rue Jonas, comme nous l'avons dit. Cette rue au nom biblique se trouvait dans un grouillement de petites voies étroites, courtes, basses, tortueuses, qui forment un coin à part dans ce quartier.
Ma « clientèle » de la rue Sainte-Marguerite disparaissait peu à peu. Elle s'était réfugiée cité Doré, qui donne rue Pinel et boulevard de la Gare, ou cité Jeanne-d'Arc, près de la rue Nationale, dans le treizième arrondissement.
Le promeneur qui remonte le boulevard Auguste-Blanqui dans la direction de la place d'Italie, est frappé par l'aspect pittoresque d'une vieille maison enclose dans le triangle formé par ce boulevard, la rue Edmond-Gondinet et la rue Corvisart.
Depuis toujours on habitait, mon père et moi, sur la Butte-aux-Cailles ; encore aujourd'hui, ce quartier-là n'est guère pareil à tous les autres. Mais si vous l'aviez vu du temps que je vous parle ! Des cahutes s'accrochaient à la butte comme des boutons au nez d'un galeux ; ça grouillait de gosses et de chiens, de poux et de puces...
Quelle rue étrange que cette rue du Pot-au-Lait ! déserte, étranglée, descendant par une pente rapide dans une grande voie inhabitée, aux pavés enchâssés dans la boue...
Honoré fit halte avenue d'Italie, devant la station du chemin de fer de Ceinture. Il sauta sur le trottoir en disant :
— Cherche, Bob, cherche !
— Où demeure le pharmacien? demanda Furet.
— Au coin de la rue Corvisart et de la rue Croulebarbe.
— Est-ce qu'il y a deux chemins pour y aller ?
Le noctambule par goût ou par nécessité — comme Paris en a tant compté depuis Gérard de Nerval jusqu'à Privat d'Anglemont — qui se serait aventuré, par une nuit boréale de novembre dernier, à l'une des embouchures du passage des Reculettes, y aurait éprouvé l'impression d'un rêve persistant à travers la veille, et s'y serait cru transporté dans ce monde de la chimère et du fantôme...
À l'horizon, passé la plaine de la Glacière, vers la poterne des Peupliers, les « fortifs » verdoyaient comme une chaîne de collines.
Connaissez-vous la rue du champ de l’alouette ? Il y a bien des chances pour que vous n'en ayez jamais entendu parler, si vous habitez le quartier de la Madeleine. Mais les pauvres gens qui logent dans les parages l'Observatoire et de la Butte-aux Cailles savent parfaitement où elle est.
Paris qui souffre : la misère à Paris
Le XIIIe est un arrondissement perdu, au bout de la ville. Il est enfermé entre le fleuve, la montagne Sainte-Geneviève et la vallée de la Bièvre. La Seine aurait pu servir de voie de transport vers le centre, si les dépendances du chemin de fer ne formaient pas, devant le fleuve, comme une barrière qui en défend l'accès. Il n'y a pas de voie directe pour en sortir, parce que l'ensemble du Ve arrondissement se dresse comme un obstacle qu'il faut tourner.
On comprend que cet endroit de Paris se trouve désigné pour recevoir la décharge publique, et avec elle les malheureux qui peuvent y découvrir des moyens d'existence, pour se loger et se nourrir.
Dans Le Monde Illustré du 28 mars 1865
On entend répéter chaque jour que le vieux Paris s'en va. On pourrait ce nous semble ajouter, sans crainte de se tromper, qu'une bonne partie de la vieille capitale est déjà loin de nous et qu'il n'en reste trace que dans les plans exécutés avant l'an de grâce 1849.
Après la transformation des Halles, de la rue de Rivoli, des boulevards de Sébastopol, rive gauche et rive droite, du quartier Saint-Antoine, du Temple, etc., etc. on nous annonce celle des quartiers Mouffetard, des Gobelins et de la barrière Fontainebleau.
PARIS NOUVEAU
On va prochainement soumettre aux formalités d'enquête le projet d'ouverture de la rue du Transit, partie comprise entre la rue de la Glacière et la rue du Château-des-Rentiers.
Cette portion du 13e arrondissement est généralement peu connue ces Parisiens du boulevard. C'est une région arrosée par la nauséabonde rivière de Bièvre, dont un des bras prend le nom de rivière morte.
Entre cette rivière morte et la Bièvre proprement dite, s'étendent des prés de l'aspect le plus pastoral, où les blanchisseuses d'alentour étendent le linge sur des piquets, où des vaches paissent comme en pleine Normandie. C'est à se croire à cent lieues de chez Brébant.
Et aussi ...
Entre le boulevard Kellermann et la rue Blanqui, sur la zone annexée du 13e arrondissement, s’étend, un de ces étranges camps de miséreux où, dans un inextricable écheveau de sentiers et de ruelles, cabanes et roulottes sont entassées pêle-mêle.
Il existe rue Cantagrel, au 86, presque à l'angle de la rue de Tolbiac, des ateliers de chromage et nickelage. Le bruit et les odeurs qui en émanent sont tels qu'il est pénible d'habiter dans les parages. (1932)