Dans la presse...

 La nouvelle gare du chemin de fer d’Orléans - 1865

La nouvelle gare du chemin de fer d’Orléans

Le Siècle — 16 mai 1865

Nous avons annoncé en son temps le projet formé par la compagnie d’Orléans de construire une nouvelle gare et d'étendre les dépendances de son embarcadère jusqu'à l'alignement du quai d'Austerlitz, aux dépens d’une multitude d’immeubles des rues de la Gare, Watt, Papin et Jouffroy, du boulevard de l'Hôpital et du quai.

Après les formalités préliminaires, les immeubles expropriés ont été démolis, et depuis plusieurs mois on est en train de construire ceux des bâtiments de la nouvelle gare qui borderont le boulevard de l'Hôpital et la place Walhubert : cet espace offre donc l'aspect le plus animé, car trois cents ouvriers terrassiers, maçons et charpentiers y sont occupés à jeter les fondations du nouvel édifice.

Ces travaux offrent d’autant plus d’intérêt qu'ils présentent ici des difficultés exceptionnelles résultant de la nature du terrain.

En effet, non seulement le sol est imprégné à une certaine profondeur des infiltrations produites par le voisinage de la Seine, mais il a été encore détrempé d'une façon notable par les eaux de la Bièvre qui, il y a deux ans, s'échappaient de leur canal par des fissures dont on ignora longtemps l'existence, de sorte que ces eaux fugitives s’extravasèrent dans le sous-sol qu'on est en train de fouiller.

Ajoutons que les fondations des pieds-droits et de toutes les parties qui doivent présenter le plus de résistance sont descendues à douze mètres au-dessous du rez-de-chaussée. Des terrassiers font donc ces fouilles que l'on assèche au fur et à mesure au moyen de pompes ; les charpentiers effectuent les blindages, les planchers et les passerelles partout où besoin est, et dès qu'une fouille est à la profondeur voulue, on se hâte d'y couler un béton composé d'éléments choisis, puis les maçons descendent et s'empressent de poser les premières assises avant que les eaux n'aient eu le temps de remonter.

L'aile dont les basses œuvres présentent ces difficultés est réservée aux bâtiments d'administration ; sa façade principale formera une section de cercle qui constituera, avec la grille concave du jardin des plantes la bordure hémicycloïde de la place Walhubert. Ce pavillon sera séparé de la gare proprement dite, par une cour intérieure, ayant une issue sur le quai, et une autre dans la cour d'arrivée.

Des deux cours réservées aux services publics, l'une, celle des départs, s'ouvrira sur le quai d'Austerlitz, dont elle sera séparée par un mur à hauteur d'appui surmonté d'une grille ; l'autre, celle d'arrivée, se développera du côté opposé et occupera à peu près l'emplacement de celle qui existe aujourd’hui.

Gravure parue dans le Monde illustré

Par ses nouvelles proportions, la gare d'Orléans amène, la suppression des rues Jouffroy, Papin, Watt, et de la plus grande partie de la rue de la Gare actuelle. Cette dernière, englobée dans le nouveau périmètre des terrains de la compagnie, sera remplacée par une rue oblique qui, prenant-naissance sur le boulevard de la Gare, près du pont du chemin de fer, ira gagner le quai d'Austerlitz au moyen d'une projection droite effleurant la rue Fulton.

Dans l'axe du boulevard de la Gare, non loin du point initial de la rue du même nom, se trouve le nouveau pont de Bercy, qui est à peu près terminé, car on achève de paver la chaussée. Ce pont, élégant et solide à la fois, peut être considéré comme un des mieux réussis, et tout y serait pour le mieux sans la situation fâcheuse que le surexhaussement de ses abords a faite aux négociants établis sur le quai de Bercy depuis le n°8 jusqu'à l'angle du quai de la Râpée inclusivement.

Ces négociants, au lieu de se trouver comme jadis au niveau de la berge, qu'accostent les bateaux-de vins sont enfermés maintenant dans une rue basse, et les camions, au lieu d'arriver tout chargés dans leurs magasins et d'en sortir de même, sont obligés de faire leurs chargements ou leurs déchargements devant la porte, ce qui occasionne des encombrements d'abord, puis des pertes de temps qui se traduisent par une augmentation considérable de frais de main-d'œuvre.

Un marchand de vins traiteur qui occupe l'angle du quai a vu, depuis que sa boutique est masquée par la chaussée nouvelle, ses recettes baisser de plus de moitié, son casuel lui faisant depuis lors complètement défaut.

Dès que tous ces négociants virent la situation qui leur était faite, ils s’empressèrent de réclamer auprès de l'administration municipale, et la préfecture leur fit répondre aussitôt que cette situation était essentiellement provisoire, qu'on allait y porter remède ; mais voici bientôt un an que cela dure, et le remède promis n'arrive pas.



Dans la presse...


Le Puits artésien de la Butte-aux Cailles

L'achèvement prochain des travaux du puits artésien de la place Hébert est venu nous rappeler un autre puits du même genr dont le forage fut commencé presque à la même époque que celui du puits des hauteurs des Belleville, mais tombé complètement dans l'oubli depuis une vingtaine d'années : nous voulons parler du puits artésien de la Butte-aux-Cailles. (1889)

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Le plan d'assainissement du quartier Maison-Blanche

Il existe dans le XIIIe arrondissement (quartier de la Maison-Blanche), un immense quadrilatère de plus de 60 hectares de superficie, qui laisse presque tout à désirer sous le rapport des communications et de la salubrité. (1881)

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La Butte-aux-Cailles

Situé sur les confins du XIVe et du XIIIe arrondissement, l'ancien quartier de la Glacière est, ou plutôt était, il y a peu de temps, un des côtés les plus curieux du nouveau Paris. Les deux bras de la Bièvre s'enchevêtrant, à peine ombragés par quelques maigres peupliers, dans les replis escarpés de la Butte-aux-Cailles. (1877)

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Enquête publique sur les projets de voiries intéressant les 13e et 14 arrondissements

Une enquête est ouverte, pendant quinze jours consécutifs, à partir d'aujourd'hui, aux mairies des 13e et 14e arrondissements, sur divers projets de voirie intéressant cette partie annexe de la capitale. A l'appui des plans déposés, l'administration a joint une légende explicative, dont nous reproduisons les termes. (1863)

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Les nouvelles places de Paris

On s'occupe en ce moment de la régularisation et de la décoration de douze places principales, établies sur remplacement d'anciennes barrières supprimées. (1866)

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Saviez-vous que... ?

Le 19 juillet 1927, le nom de rue de Gentilly fut donné à la rue du Gaz. Le nom de rue de Gentilly avait été, jusqu'en 1899, celui de la rue Abel-Hovelacque d'aujourd'hui. Cette nouvelle rue de Gentilly perdit ensuite son nom au profit de Charles Moureu et d'Albert Bayet.

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L'Eglise Sainte-Anne de la Maison Blanche, de style romano-byzantin, est due à l'architecte Bobin.

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C'est en juillet 1905 que le nom de Paul Verlaine (1844-1896) fut donné à la place du puits artsésien dans le 13e arrondissement.

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En avril 1899, la presse se félicitait de la réussite des expériences de télégraphie sans fil de M. Ducretet entre le Sacré-cœur de Montmartre et l’église Sainte-Anne de la Maison-Blanche soit une distance de 7 kilomètres. A l'époque, l'église, en construction, n'avait que sa façade de réalisée laquelle serait inaugurée en avril 1900. La consécration de l'église Sainte-Anne de la Maison-Blanche eut lieu le 24 octobre 1912.

L'image du jour

rue Nationale - Quartier de la Gare (image colorisée)

La rue Nationale était l'axe majeur du quartier de la Gare. La rue Jeanne d'Arc n'était pas encore transversante et était dédiée à l'industrie. La rue Nationale rassemblait commerces et services. Elle était le centre de l'animation d'une vraie vie de quartier populaire qui fut voué à la destruction par son classement en « ilôt insalubre ».  ♦