Les Étrangleurs des Gobelins - Le Petit Parisien — 4 juin 1894
Les Étrangleurs des Gobelins
Le Petit Parisien — 4 juin 1894
La fameuse bande des Étrangleurs des Gobelins dont la presse s'était fort
occupée il y a cinq ans, vient de faire de nouveau son apparition dans le
treizième arrondissement, où elle paraît vouloir recommencer la série de ses
sinistres exploits.
C'est ainsi que, M. Pierre Roy âgé de cinquante-trois ans, corroyeur,
demeurant, rue du Moulin-de-la-Pointe rentrait chez lui, hier, dans la nuit,
à trois heures et demie- lorsqu'arrivé rue Bourgon, deux individus qui le
suivaient, fondirent tout à coup sur lui par derrière et lui passèrent un
lacet autour du cou, pour l'étrangler. Le corroyeur put heureusement
pousseur les cris « Au secours ! A l'assassin ! » avant d'avoir perdu
complétement connaissance. Des agents de service dans ce quartier
l'entendirent et accoururent aussitôt.
Transporté au poste de police et grâce aux soins qui lui furent
prodigués. il reprit ses sens et fit part au brigadier de la tentative
d'assassinat dont venait d'être victime et au cours de laquelle on lui avait
dérobe son porte-monnaie contenant une somme de 190 francs, ainsi que sa
montre en or.
Les gardiens de la paix Rostan et Tréhard, partirent aussitôt à la
recherche des agresseurs.
Ils apprirent par des habitants de la rue Bourgon, qu’une femme était
venue après l'attentat, faire des recherches dans le ruisseau, où la victime
avait roulé sans connaissance.
Une demi-heure plus tard, ces agents arrêtaient cette femme dans un hôtel
garni situé rue de l'Industrie, 8, et tenu par M. Blanchard.
C'est une fille nommée Louise Graff, âgée de vingt-cinq ans, demeurant
rue Bourgon, 25.
Dans le courant de la matinée elle a avoué à M. Perruche, commissaire de
police, que les agresseurs du corroyeur étaient des anciens étrangleurs qui,
venant de purger l a peine à laquelle ils avaient été condamnés, allaient
recommencer « travailler » (sic), mais elle a refusé de faire connaître
leurs noms.
~~~ Le même soir, un nommé Louis Wauquier, âgé de trente-trois ans,
demeurant rue Saint-Sevérin, 3, injuriait, en sortant d'un débit de boissons
situé rue Coypel, 12, les agents Viaillot et Sénés.
Ceux-ci ayant voulu le mettre en état d'arrestation, il leur porta, avec
une chaise dont il s'était armé, des coups qui leur tirent des blessures
assez graves.
Conduit au poste après une résistance opiniâtre, ce forcené avoua sortir
de Mazas et avoir fait partie de la bande des « Étrangleurs des Gobelins ».
— Vous allez en voir du fameux, a-t-il ajouté.
~~~ M. Perruche a fait arrêter également, hier, une nommée Ernestine
Lenoir. Cette fille, qui sort de Mazas, avait essayé de vendre des bijoux à
vil prix à M. Victor Weyckmann, concierge, boulevard de la Gare, 148.
Cette fille faisait également partie de la bande des « Étrangleurs des
Gobelins ». Elle avait pour mission de vendre les objets volés.
Quelle humiliation pour cette pauvre Bièvre ! Une rivière aux eaux pures et claires vient de jaillir des profondeurs de l'écorce terrestre, dans le quartier même par lequel l'antique cours d'eau qui jadis arrêta les légions de Labiénus et qui n'est plus qu'un noir égout, pénètre dans Paris. (1898)
Jean Rousseau, dit « Guibollard », dix-neuf ans, et Lucien Fraisier, dit le « Petit-Rat », seize ans, avaient résolu d'offrir à leurs amis de la poterne des Peupliers un repas à l'instar de ceux que s'offrent les bourgeois.
Les Parisiens ayant trouvé que le mot Métropolitain était beaucoup trop long pour désigner un moyen de locomotion des plus rapides, ils ont depuis longtemps supprimé trois syllabes. Ce n'est pas là seulement une abréviation populaire ; elle est entrée dans le langage courant ; son usage est devenu général. Donc, on ne dit plus que : le Métro ; et on s'intéresse très vivement à tout ce qui concerne le Métro... (1903)
À l'extrémité de la rue de Tolbiac, entre les chantiers de la Compagnie du gaz et l'église Sainte-Anne de Paris, se trouvent d'immenses terrains vagues, parsemés de tessons, d'orties, parfois aussi de passeroses et de mauves sauvages, où se dressent, d'ici, de là, de petites guinguettes, derniers vestiges d'une époque où la butte aux Cailles était un rendez-vous de promenade pour les Parisiens du temps de Louis-Philippe. Au n° 178 se trouve une de ces antiques guinguettes...
Le chemin de fer de Ceinture, presque constamment en tranchée ou souterrains sur la rive gauche de la Seine, offre cependant une agréable éclaircie. C'est lorsqu'il franchit la vallée de la Bièvre. À gauche, du côté de Paris, s'aperçoivent au loin les principaux monuments de la région Sud : l'Observatoire, le Val-de-Grâce, le Panthéon, et plus près, le pittoresque fouillis de la Butte-aux-Cailles et sa jeune église Sainte-Anne ; de l'autre côté, sur la hauteur, la sombre architecture du château de Bicêtre dominant la vallée que l'on devine derrière les fortifications, au niveau desquelles apparaît seulement le coq d'un clocher, qui est le clocher de Gentilly. (1906)
Dans un misérable taudis situé au numéro 54 de la rue du Château-des-Rentiers, vivaient une pauvre vieille femme, Mme veuve Crozier, âgée de soixante-dix ans, et son fils François âgé de trente-six ans, chiffonnier, qui partageait avec sa mère l'unique chambre composant tout le logement.
L'Œuvre des pauvres malades dans les faubourgs commençait, en décembre 1873, par la visite de douze malades à Belleville. Depuis lors, elle s'est graduellement étendue aux quartiers de la Butte-aux-Cailles, de la Tombe-Issoire, de la Glacière, de Montmartre, de Clignancourt et, en dernier lieu, de Plaisance. Cette simple énumération qui donne les parties les plus déshéritées de Paris pour champ de bataille aux courageuses missionnaires de cette œuvre de dévouement, est d'une éloquence qui dispense de tout commentaire. (1874)
Un cocher, M. Louis Bodard, demeurant 5, rue Nationale, attendait, près de sa voiture, hier après-midi, rue du Château-des-Rentiers, à la hauteur du numéro 108, la sortie d'un client.
La nouvelle prison Saint-Lazare sera élevée dans le 13e arrondissement, sur un emplacement presque double de celui qu’elle occupe actuellement et qui est délimité par la rue de Tolbiac (qu’on perce en ce moment), la rue Nationale, le chemin de fer de ceinture et une voie projetée aboutissant à l’avenue d’Ivry. (1877)
Une scène qui rappelle les mœurs américaines s'est déroulée hier, rue du Château-des-Rentiers, non Ioin du bureau de M. Bolot, commissaire de police, dans les circonstances suivantes ...