Une bagarre a eu lieu, dans la soirée d'hier, au concert de l'Eden-d'Italie,
avenue des Gobelins.
L'Eden des Gobelins, 57 avenue des Gobelins, alors salle de concert. Il
deviendra ensuite salle de cinéma sous différents noms et disparaitra en
1985.
Un des acteurs ayant chanté une chanson patriotique, une centaine de personnes
protestèrent, manifestant leur opinion en demandant à grands cris des chansons
révolutionnaires. D'autres spectateurs trouvant excessif ce genre de protestation,
se fâchèrent.
Bientôt, les adversaires en vinrent aux coups ; les bancs, les verres, les
tabourets volèrent dans la salle.
Heureusement, les agents du poste de la place d'Italie, prévenus en toute
hâte, arrivèrent à temps pour faire cesser la bataille en faisant évacuer la
salle du concert.
À part quelques yeux pochés, et quelques horions, il n'y a pas eu de blessures
graves.
Cependant, les agents ont été assez malmenés et ont dû opérer une dizaine
d'arrestations pour violences et outrages.
M. Rocher, commissaire de police du quartier de la Gare, après avoir fait
vérifier les adresses des personnes arrêtées, les a relaxées.
Le Journal est apparemment le seul quotidien à avoir
publié cette information. De plus, il se trompe sur l'appelation exacte de
la salle de café concert qui est bien l'"Eden des Gobelins". Pour autant, le
récit fait par le quotidien n'a rien d'invraisemblable pour ce quartier
passablement agité. (NdE)
Un jour, j'entre au marché... aux chiens, situé sur le boulevard de l'Hôpital. Il y avait environ cent-cinquante ou deux cents de ces intéressants animaux les uns aboyaient, les autres jappaient, quelques-uns mêmes gémissaient. (1868)
En cette pittoresque cité Jeanne-d'Arc, 166 bis rue Nationale, où gitent tant de laborieux chiffonniers, était, il y a quelque temps, venu se fixer un couple, assez mal assorti du reste, sur l'existence duquel on manque, pour l'instant, de renseignements.
Le terrain s'abaisse et la vue s'élargit ; voici le chemin de fer de Sceaux, puis la Glacière, Gentilly et en face une échappée de Paris, puis un coin tranquille, tout champêtre, presque silencieux, où coule la Bièvre, cette rivière parisienne ignorée. (1867)
Hier soir, vers sept heures et demie, le feu s'est déclaré, avec une grande violence, dans l'immeuble situé 24, rue des Cordelières (13è arrondissement), où se trouvent une fabrique d'eau de seltz et un dépôt d'eaux minérales appartenant à M. Aureau.
Nous avons pu rencontrer ce matin le sympathique conseiller municipal du treizième arrondissement, M. Henri Rousselle, sur l'initiative de qui les travaux avaient été poursuivis et qui, tout heureux du résultat obtenu, nous a donné sur le puits artésien de la Butte-aux-Cailles les renseignements suivants... (1903)
Le quartier de la Gare était en fête hier, et la population de travailleurs qui l'habite a chaleureusement manifesté au Président de la République les sentiments de gratitude qu'elle nourrit à son égard pour la nouvelle preuve de sollicitude qu'il vient de lui donner en faisant édifier l'établissement philanthropique qui portera désormais son nom. (1905)
D'audacieux bandits, des jeunes gens, si l'on en croit le signalement donné par les victimes, ont opéré, l'autre nuit, d'abord rue du Bois-de-Boulogne, à Neuilly, puis rue Brillat-Savarin, en utilisant une automobile volée.
Avant que d'être un égout, la Bièvre, semblable en cela à tant d'autres cours d'eau avait eu ses caprices, et avait formé, entre ce qui est maintenant le boulevard Arago et l'avenue des Gobelins, un îlot coquet, au milieu duquel poussait, au hasard des apports du vent, une flore des plus variées. (1923)
Rue Brillat-Savarin, dans un modeste logement du troisième étage, habitait depuis quelque temps un journalier, Jean Simon, âgé de quarante ans, et sa fille, laquelle fréquentait un employé de commerce, Lucien Grandet, qui venait la voir quotidiennement.