De l'Etoile à Passy et à la place d’Italie.- Ce qu'on voit
sur la nouvelle ligne. — La durée du parcours.
La nouvelle-section du Métropolitain, allant de Passy à la place d'Italie
(ligne Circulaire-Sud), dont nous avons donné, il y a quelques jours, une description
détaillée, a été ouverte, hier après-midi, au service public. Pendant toute
la durée de l'après-midi, les voyageurs et les curieux se sont, pressés dans
les diverses gares du parcours.
Disons de suite que la nouvelle ligne a obtenu beaucoup de succès. On a loué
l'aménagement commode des gares et la rapidité du service, assuré par des trains
se succédant toutes les trois minutes. Mais ce qu'on a le plus apprécié, ce
sont les, longs parcours aériens, qui contrastent très heureusement avec la
monotonie et la lourde atmosphère des tunnels, auxquelles nous sommes condamnés
sur la plupart des autres lignes.
Dès la sortie du souterrain, à Passy, on est agréablement charmé par la beauté
du décor qui s'étend de part et d'autre de la ligne. La rue Alboni à peine franchie,
le train s'engage sur le superbe viaduc à deux étages, lancé au-dessus de la
Seine, et d'où l'on découvre un immense panorama. En amont du fleuve, la masse
imposante de la Tour Eiffel, le Trocadéro, la hardie silhouette de la Grande
Roue, occupent les premiers plans ; puis, au delà, tout Paris, limité au
Nord par la basilique de Montmartre. En aval, les ponts qui se succèdent jusqu'au
Point-du-Jour, et les coteaux de Meudon dans le lointain. Chemin faisant, l'École
Militaire, les Invalides, le monument de Pasteur, s'aperçoivent tour à tour,
sur la gauche.
On rentre en souterrain à la station de la rue de Vaugirard, qu'on a définitivement,
baptisée « Pasteur ». Ce nom est d'autant plus exact, que cette garé
se trouve sur le boulevard Pasteur, et à quelques pas du célèbre Institut de
la rue Dutot.
Plus loin, la ligne ressort une seconde fois en viaduc, pour traverser la
vallée de la Bièvre, vers la Glacière. On jouit, de ce point, d'un beau coup
d'œil, sur la partie de la Ville dominée- par les dômes du Panthéon et du Val-de-Grâce,
et les coupoles de l'Observatoire.
La section nouvelle de la Circulaire-Sud pourra, comme on le voit, offrir
aux Parisiens un intéressant but de promenade, vers des régions encore peu connues.
Elle aura une utilité pratique non moins considérable, en mettant, par l'Etoile-et
Passy, les quartiers de la rive droite en communication rapide avec des points
aussi importants que les gares Montparnasse et de Sceaux (place Denfert).
On s'en rendra d'ailleurs facilement compte, en consultant l'horaire réel
du train avec lequel nous avons parcouru, hier, la nouvelle ligne, et dont nous
avons noté soigneusement la marche. Les trains de la Circulaire-Sud partent
tous de l'Etoile, et rentrent à cette gare, où ils correspondent avec ceux des
autres lignes :
Etoile, 4 h. 27 ; Trocadéro, 4 h. 30 ; Passy, 4 h. 34 ; Grenelle,
4 h. 35 ; Dupleix, 4 h. 36 ; Motte-Picquet, 4 h. 37 ; Cambronne,
4 h. 38 ; Suffren, 4 h. 40 : Pasteur, 4 h. 42 ; Montparnasse, 4 h.
44 ; Edgar-Quinet, 4 :h. 47 ; Raspail, 4 h. 49; Denfert-Rochereau,
4 h. 50; Saint-Jacques (non ouverte) ; Glacière, 4 h.152; Corvisart, 4
h. 55 ; Italie, 4 h. 57.
La durée totale, du trajet a donc été, par ce train, de 30 minutes exactement.
Mais quelques petits retards se sont produits, en deux points du parcours, et,
au retour, nous n'avons mis que 27 minutes, de la place d'Italie à celle de
l'Etoile.
On voit ainsi que la place de l'Etoile se trouve désormais à 17 minutes de
la gare Montparnasse, et à environ 23 minutes de la place Denfert.
En ajoutant aux durées de parcours résultant tant de l'horaire ci-dessus,
le temps nécessaire pour aller des diverses stations des autres lignes à l'Etoile
(ou vice versa), on peut se rendre compte si, pour chaque cas considéré, la
voie nouvelle présente ou non, des avantages sur les anciens moyens de transport.
Une petite question, pour finir :
La Compagnie a-t-elle songé que sur cette ligne, en grande partie aérienne,
il pourra être nécessaire de munir Les glaces des voitures de stores ou de rideaux,
pendant la saison chaude ? Le matériel actuellement en usage, et qui est
celui du type courant des autres lignes — presque partout souterraines — en
est absolument dépourvu.
Les travaux commencés l'année dernière pour le raccordement des boulevards d'Italie et des Gobelins sont sur le point d'être terminés. On achève le macadam et les trottoirs de la dernière fraction du parcours. (1864)
Avant de commencer mon article sur le treizième arrondissement, je crois utile de parler spécialement de sa ligne frontière, du boulevard Saint-Marcel, qui en constitue la limite septentrionale. Cette grande voie, qui a coupé le marché aux chevaux, écorné l'ancien cimetière de Clamart et absorbé la petite place de la Collégiale, a été enfin tracé onze ans après avoir été décrété d'utilité publique (17 août 1857). Mais a-t-elle été exécutée de manière à donner satisfaction aux intérêts des quartiers qu'elle traverse, aux intérêts des propriétaires et des habitants qui se trouvent dans son voisinage ? (1868)
La Bièvre est l'une des causes les plus actives de l'empoisonnement parisien. Ce ruisseau, chanté par les poètes, sur les bords duquel Rabelais aimait à se promener et qui a inspiré des idylles à Benserade, n'est en réalité qu'un égout à ciel ouvert. (1884)
Au sortir du pont de Bercy, sur la rive gauche de la Seine, s'ouvre le boulevard de la Gare qui va de ce pont à l'ancienne barrière d'Italie, au bout de la rue Mouffetard. (1867)
Comme si ce n'était pas assez, pour rendre le treizième arrondissement insalubre, des marécages de la Bièvre et des fabriques de la plaine d'Ivry, on y a laissé s’installer toutes sortes d'industries infectantes. (1885)
Le bruit court que la compagnie d'Orléans est en instance pour obtenir du ministère des travaux publics un décret d'utilité publique qui lui permette d'exproprier certains terrains qu'elle désire annexer à la gare des marchandises intra-muros. (1873)
Malgré les larges et bienfaisantes percées opérées à travers les quartiers du vieux Paris, les monuments d’un autre âge sont loin d’être rares sur le sol de la cité. C’est ainsi qu’on trouve encore dans le 13e arrondissement, au n° 8 de la rue Saint-Hippolyte, des restes curieux d’un édifice qu’on croit généralement disparu depuis longtemps. (1865)
La cité Doré est située au cœur même du treizième arrondissement, que les statisticiens nous donnent comme le plus misérable de Paris, entre la rue Jenner et la place Pinel. Figurez-vous, entre deux murailles nues, un long boyau s’ouvrant ... (1889)
Si, par hasard, vous vous aventurez tout là-bas, là-bas, près des fortifications, dans le quartier de la Gare, vous pourrez, si vous passez rue des Chamaillards, voir, paisible, fumant sa pipe au seuil d'une grande porte peinte en marron, un homme frisant la soixantaine... (1896)
Six heures et demie du matin. Le gardien de la paix Louis Roupillon, du treizième arrondissement, vient de prendre son service à la poterne des Peupliers, tout là-bas, là-bas, derrière la Butte-aux-Cailles, sous le boulevard Kellermann. (1905)
Il existe rue Cantagrel, au 86, presque à l'angle de la rue de Tolbiac, des ateliers de chromage et nickelage. Le bruit et les odeurs qui en émanent sont tels qu'il est pénible d'habiter dans les parages. (1932)
Le ballon « Le Rêve » partait dans l'après-midi d'hier de l'usine à gaz de la Plaine-Saint-Denis, pour exécuter une ascension libre. Pris dans un courant circulaire, l'aérostat, plana longtemps sur Paris, sans pouvoir s'élever. Vers huit heures du soir il se trouvait à une faible hauteur au-dessus du quartier de la Maison-Blanche, dans le treizième arrondissement... (1901)
Six heures et demie du matin. Le gardien de la paix Louis Roupillon, du treizième arrondissement, vient de prendre son service à la poterne des Peupliers, tout là-bas, là-bas, derrière la Butte-aux-Cailles, sous le boulevard Kellermann. (1905)
Il existe rue Cantagrel, au 86, presque à l'angle de la rue de Tolbiac, des ateliers de chromage et nickelage. Le bruit et les odeurs qui en émanent sont tels qu'il est pénible d'habiter dans les parages. (1932)
Le 7 avril dernier, dans l'après-midi, le sous-brigadier Mariton, de service rue Nationale, voyait venir à lui un individu en proie à une violente émotion et qui lui déclara : — Conduisez-moi au poste, car je viens de tuer un homme qui m'avait emmené dans sa chambre, 1, cité Jeanne-d'Arc.
Le ballon « Le Rêve » partait dans l'après-midi d'hier de l'usine à gaz de la Plaine-Saint-Denis, pour exécuter une ascension libre. Pris dans un courant circulaire, l'aérostat, plana longtemps sur Paris, sans pouvoir s'élever. Vers huit heures du soir il se trouvait à une faible hauteur au-dessus du quartier de la Maison-Blanche, dans le treizième arrondissement... (1901)
Un brave égoutier, M. Pierre S... demeurant 27, rue Harvey, dans le quartier de la Gare, donnait, ces jours derniers, asile à sa nièce, une gamine, de seize ans et demi, Pauline Ohlmann, qui avait épousé, quelques mois auparavant, un charretier nommé Patural et l'avait quitté pour se soustraire à ses brutalités.
En parlant, l'autre jour, du projet de prolongement de la ligne métropolitaine n° 10, actuellement arrêtée à la station Jussieu, vers la gare d'Orléans, terminus envisagé, nous notions que les organisations consultées n'avaient opposé aucune objection à l'administration préfectorale. Le Syndicat de défense des intérêts généraux du quartier de la Gare, cependant, nous prie de déclarer qu'il a protesté contre le parcours projeté dès qu'il en a eu connaissance. Le quartier de la Gare est le seul qui n'ait point le métro. (1932)
On sait peut-être que la cité Doré, près de l’ancienne barrière des Deux-Moulins, est un quartier composé de cahutes singulières, habitées par des chiffonniers. Quartier modèle s'il en fut... Sa population tient à ce que tout s'y passe pour le mieux, à ce que rien ne vienne entacher la réputation d'esprit pacifique...
Décidément, la ville de Paris n'aura pas de treizième arrondissement. Hélas ! ce treizième arrondissement, il est partout, et on n'en veut nulle part. (1859)
Avant-hier, vers sept heures au matin, un gardien de la paix de service rue Lahire (13e arrondissement), entendit des cris d'angoisse et la voix d'une jeune femme l'appelant de la fenêtre du premier étage d'une maison située dans l'impasse de la Cerisaie.