Faits divers

 Une auto qui verse 1907

Terrible « panache » près de la porte d'Italie

Une auto qui verse

2 morts. — 2 blessés

Le Petit-Journal — 28 mars 1907

Quatre jeunes gens avaient, avant-hier, joyeusement fêté la Mi-Carême, à Paris ; l'un d'eux, Maurice Déron; promenait les autres, dans le double phaéton automobile de son patron, M. Rebour, constructeur, avenue de l'Observatoire ; à la fin de la soirée, les quatre camarades voulurent s'arrêter encore une fois dans un café, rue Gay-Lussac, pour boire ensemble un dernier verre avant de se séparer.

Le cliché paru à la"une" du Petit-Journal sous le titre "Aspect de l'automobile après l'accudent" est ensuite devenue la présente carte postale

Il était environ une heure et demie du matin, lorsque l'un des consommateurs proposa une promenade dans la banlieue parisienne ; cette idée, malheureusement, devait recueillir tous les suffrages et bientôt l'automobile se mit à filer dans la direction de la porte de Bicêtre. Après avoir longuement tourné aux alentours du fort, Maurice Déron reprit la route de Paris ; l'automobile allait à toute vitesse; vers deux heures du matin, elle se trouvait sur la route de Fontainebleau, en vue de Ia Porte d'Italie, et faisait, paraît-il, dû « cent » à l'heure. Tout à coup, à environ quarante mètres de la barrière, un choc formidable eut lieu, le véhicule se retourna tout d'une pièce, et les voyageurs furent projetés sur le sol ; l'automobile venait de heurter l'un des refuges qui se trouvent au milieu de la route de Fontainebleau et où a été scellé un poteau destiné à maintenir le « trolley » des tramways de la ligne Châtelet-Bicêtre et Villejuif.

L'employé d'octroi de service à la Porte d'Italie, témoin du terrible accident, appela ses camarades qui se reposaient dans le bureau. Ils allèrent en hâte porter secours aux quatre victimes qui avaient été projetées à une quinzaine de mètres du poteau fatal où se trouvait l'automobile avec son capot brisé, les roues cassées, le volant de direction arraché et des débris de toutes sortes.

Peu après arrivaient les agents du poste central du 13e arrondissement, le commissaire de police du quartier de la Maison- Blanche, M. Pélatan, et l'inspecteur Thiébault.

L'un des jeunes gens avait été tué sur le coup ; les trois autres, très grièvement blessés, furent après les premiers soins transportés à l'hôpital Cochin où l'un d’eux expira en arrivant.

Le jeune homme que le choc avait tué net se nommait Albert Langlet, âgé de trente-deux ans, natif de Pont-Rémy (Somme) ; il habitait Paris, rue Gay-Lussac; marié, sans enfants, il vivait séparé de sa femme.

Le blessé qui est mort en arrivant à l'hôpital, était un garçon de café, nommé Louis Vivier, célibataire, âgé de vingt-sept ans, demeurant rue Saint-Jacques.

Les deux autres blessés, dont l'état est grave, sont : Émile Labbé, employé de commerce, né à Ligny-en-Barrois (Meuse), âgé de vingt-huit ans, domicilié rue de l'Abbé-de-l‘Epée, et enfin le conducteur de l'automobile, Maurice Déron, âgé de vingt-quatre ans, né à Orléans, habitant Paris, rue Saint-Jacques.

Le commissaire de police a fait ramener à leur domicile les corps de Langlet et de Vivier et les familles ont été prévenues.

Quant à l'automobile, elle a été enlevée, hier matin, par les soins du propriétaire. Une foule de curieux commentaient l'accident qu'on attribuait à l'imprudence du chauffeur et au défaut d'éclairage des poteaux de trolley qui, plantés au milieu de la chaussée, se trouvent dans l'obscurité après le dernier passage des tramways.

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Bobillot, héros du Tonkin, était prénommé Jules. La rue portant son nom est longue de 1.100 mètres.

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L'église Sainte-Anne de la Maison-Blanche a été une première fois consacrée le 25 avril 1896. Les travaux commencés en 1894 ne furent véritablement terminés qu'en 1912 et une nouvelle consécration eut lieu le 24 octobre 1912.

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La rue Fagon est l’ancienne rue de la Barrière des Gobelins. Elle a reçu son nom par arrêté du Préfet de la Seine en date du 26 février 1867. Guy-Crescent Fagon, né le 11 mai 1638 à Paris, où il est mort le 11 mars 1718, fut le premier médecin du roi de 1693 à la mort de Louis XIV. Il développa le Jardin royal des plantes médicinales ou « Jardin du roi », futur Jardin des Plantes.

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